Eric Correia Grand Guéret : Je n’hésite pas à rappeler la force de l’Université de Limoges qui a su écouter les territoires

Eric Correia : « Je n’hésite pas à rappeler la force de l’Université de Limoges qui a su écouter les territoires »

Le site de Guéret rassemble des formations de l’IUT, de l’ESPE, de la Faculté des Sciences et Techniques et de la Faculté de Pharmacie avec une forte spécialisation dans l’autonomie et l’accompagnement à la personne impulsée en grande partie par la communauté d’Agglomération du Grand Guéret. Exemple du développement d’un schéma local d’enseignement supérieur, avec Eric Correia, Président de la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret – Conseiller Régional ALPC – Délégué à l’Economie créative, Innovation et Droits Culturels.


Quels liens la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret entretient-elle avec l’Université de Limoges ?

Des liens partenariaux de confiance qui datent de plusieurs années maintenant. Nous avons des conventions avec l’Université de Limoges. La Communauté d’Agglo lui verse 57 000 € par an, auxquels s’ajoute l’aide en personnel et en locaux, qui s’élève à un peu plus de 80 000 €. Nous tenons à notre université. Nous souhaitons qu’elle puisse se renforcer et se développer. Par ailleurs, nous sommes membre fondateur de la Fondation partenariale de l’Université.

Avec l’université, avez-vous choisi de mener une politique de spécialisation de site ?

Tout à fait. Nous avions la volonté de développer l’enseignement supérieur pour garder la matière grise et maintenir les jeunes sur notre territoire. Il n’y avait pas d’intérêt à développer des formations qui existaient déjà ailleurs en Limousin. Il fallait se différencier. Il se trouve que le Grand Guéret réfléchit depuis 2003 à des thématiques autour du maintien à domicile utilisant de la domotique et l’adaptabilité de l’habitat. C’est comme cela qu’est née la licence pro domotique et autonomie, portée par l’université. Nous avons continué à développer la thématique autour du vieillissement de la population ce qui nous a permis de transformer en force le fait d’être l’un des plus vieux départements d’Europe. Nous avons également soutenu la création de la licence pro « Contrôle technique de l’immobilier, santé et sécurité de l’habitat » et du Département « Santé et carrières sociales » de l’IUT, qui a été monté récemment et qui marche très bien avec des jeunes étudiants dynamiques qui sont plutôt contents d’être là. Il y a 2 ans, le master « Auton’Hom-e » a été créé en co-diplôme entre l’Université de Limoges et l’Université de Sherbrooke au Canada. C’est une formation sur laquelle nous fondons de grands espoirs. Avoir des formations pointues sur des filières d’excellence en Creuse, c’est pour nous le gage de donner une très bonne image de notre agglomération. Il y a une vraie cohérence et une vraie logique sur le campus universitaire de Guéret. Je n’hésite pas à rappeler la force de l’Université de Limoges qui a su écouter les territoires et monter des formations uniques en France en fonction de la thématique développée.

Quels projets souhaitez-vous développer en lien avec l’Université de Limoges ?

Il faut consolider le master « Auton’Hom-e » et développer d’autres filières d’excellence. L’Université de Limoges est toujours à l’écoute.

Vous êtes Conseiller régional ALPC. Comment la nouvelle région se positionne-t-elle par rapport à la spécialisation du site de Guéret ?

J’ai toujours défendu cette spécialisation pendant ma campagne. Alain Rousset est venu chez nous et a reconnu la spécificité et l’avance du Limousin dans la silver economy dans son ensemble, que ce soit en matière de développement économique ou en termes de matière universitaire également.


Les autres interviews du dossier spécial Brive, Egletons, Tulle, Guéret : l’Université de Limoges, moteur dans la dynamique des territoires

Christophe Petit : « Egletons est très connue en France, et au-delà pour toutes ses formations dans le domaine des travaux publics »
Raymond Quéré : « Faire émerger la thématique réseaux d’énergie et réseaux d’information »
> Michel Breuilh : « les étudiants participent à l’attractivité du territoire »