Interview de Fabrice ROSSIGNOL, nommé Directeur Général de la Fondation partenariale de l’Université de Limoges

 

Bonjour Fabrice ROSSIGNOL, vous venez d’être nommé Directeur général de la Fondation partenariale de l’université de Limoges.

  • Pouvez-vous vous présenter ?

Fabrice ROSSIGNOL, 52 ans, Directeur de Recherche au CNRS affecté au laboratoire IRCER. Mes activités de recherche portent sur la mise en forme des céramiques et plus particulièrement sur les technologies d’impression 3D.

Je suis titulaire d’un Doctorat de l’Université de Limoges (1995). J’ai ensuite effectué un post-doctorat au Japon de 1996 à 1998. A mon retour, j’ai intégré le Groupe allemand BOSCH comme responsable technique dans une usine. J’ai ensuite été recruté au CNRS en 2001 et affecté à l’IRCER (SPCTS à l’époque). J’ai été responsable d’une des équipes de l’IRCER de 2007 à 2017. Depuis 2018, j’en suis le Directeur Adjoint en charge des relations partenariales industrielles. Enfin, je suis impliqué depuis longtemps dans différentes structures de la chaîne de l’innovation/valorisation (CRT, pôle de compétitivité, comité PIV de l’Université et autres structures régionales de types R3), ainsi que dans le réseautage international à travers différents projets européens.

En résumé, mon profil couvre à la fois des aspects académiques et industriels, avec une expérience de la direction d’équipes et de structures, dans un contexte national et international. J’enseigne également à l’ENSIL-ENSCI et en Master. Au global, ma connaissance des écosystèmes au sens large sera je l’espère très utile pour remplir la mission qui m’a été confiée.

  • Quelle est votre vision de la Fondation partenariale de l’université ? Ses liens avec l’université ?

La Fondation Partenariale est l’un des dispositifs stratégiques de promotion et de développement de l’Université dans tous les domaines correspondant à ses missions prioritaires : recherche d’excellence, formations attractives et vie étudiante dynamique. Financée par des dons (ce point est crucial !) et fortement attachée à son territoire, la Fondation est aussi un vecteur d’innovation et de valorisation. Elle repose sur des liens forts entre le monde universitaire et le monde socio-économique. Enfin, elle s’interface naturellement avec d’autres entités de l’Université telles que l’AVRUL, le CODEMAKER, la CAP ou encore CAPs’UL en cours de déploiement.

  • Quels sont vos objectifs ?

Avant de parler d’objectifs, il faut savoir d’où nous venons. Il faut donc établir un état des lieux. Dans tous les cas, je souhaite à ce stade remercier celles et ceux qui ont œuvré au bon fonctionnement de la Fondation depuis sa création en 2011.  Sans leur implication, souvent bénévole, rien n’aurait été possible et il s’agit avant tout d’un travail d’équipe.

Maintenant, si vous me demandez des objectifs, je vais vous dire que la priorité des priorités est de recueillir des dons significatifs pour nous donner les moyens d’une politique ambitieuse. Il s’agit donc de mettre en place la meilleure stratégie et la meilleure organisation pour recueillir ces dons. En l’absence de dons, la Fondation serait caduque.

  • Quelle va être votre première action ?

Comme mentionné précédemment, il s’agira de faire un état des lieux le plus objectif possible avec les acteurs concernés (chercheurs, industriels, etc.). Il s’agit donc avant tout d’écouter. Ensuite seulement, nous pourrons établir, en synergie avec lesdits acteurs, un plan d’actions pour recueillir des dons, car, je le répète, sans budget nous ne pourrons pas mener d’actions significatives. Par exemple, une chaire ne se finance pas avec quelques k€ mais avec quelques centaines de k€ a minima. Il faut bien garder cela en tête.

  • Un leitmotiv ou une devise qui pourrait vous caractériser ?

Think big and think fast, BUT if loose, loose fast! Je pense qu’il est nécessaire que j’explique cette « devise » typiquement anglo-saxonne et un brin provocatrice. Il n’est pas interdit d’être ambitieux pour notre Université et sa Fondation Partenariale. Je pense que la méthode incrémentale doit intervenir dans un deuxième temps, si et seulement si les freins à la mise en place d’actions d’envergure sont trop importants. Dans ce cas, inutile de s’acharner dans une perte de temps et d’énergie dont on sait qu’elle ne mènera nulle part. Il faut rapidement passer à autre chose.

 

Merci Fabrice ROSSIGNOL d’avoir répondu à nos questions.

Vous pouvez retrouver une autre interview de Fabrice Rossignol sur le site de la Fondation partenariale