Benjamin Laporte : « Ce statut d’étudiant-entrepreneur nous apporte de la reconnaissance et de la crédibilité auprès des professionnels »

Benjamin Laporte : « Ce statut d’étudiant-entrepreneur nous apporte de la reconnaissance et de la crédibilité auprès des professionnels »

Benjamin Laporte est étudiant en 3ème   année à l’ENSIL et a le statut d’étudiant-entrepreneur. Ce nouveau statut permet aux étudiants et jeunes diplômés d’élaborer un projet entrepreneurial dans le cadre du Pôle Etudiant pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat appelé aussi PEPITE. Il nous parle de ses études, de son projet et de ses envies.

Quel est votre parcours universitaire ?

J’ai fait un DUT Génie mécanique et productive en alternance dans une entreprise d’aérospatiale. Je me suis orienté ensuite vers une classe préparatoire pour pouvoir intégrer une école d’ingénieurs. Cette classe préparatoire m’a conduit jusqu’à la formation mécatronique dispensée par l’ENSIL. Il y avait également la possibilité d’un double-diplôme avec l’IAE. Je travaille donc pour obtenir un master d’Administration des Entreprises qui complète la formation d’ingénieur par une approche plus administrative. Le statut d’étudiant-entrepreneur me permet de renforcer encore ma démarche.

Comment avez-vous découvert ce statut ?

J’ai eu plusieurs entretiens avec Mathieu Valetas – Chargé d’Affaires Valorisation à l’incubateur qui m’a alors présenté ce statut. Je souhaitais vraiment m’investir pour pouvoir être au plus près de mon projet professionnel et de mes études.

Quel est ce projet ?

Nous voulons proposer un système de contrôle d’accès dans des lieux collectifs où il y a beaucoup de passage. Ce système utiliserait des technologies qui nous sont déjà familières – comme la 2G – et des technologies encore en exploration – comme les basses fréquences cryptées.

Où en êtes-vous de votre projet ?

Nous travaillons actuellement avec plusieurs partenaires : l’équipe RESISTE du laboratoire XLim qui nous soutient techniquement et des étudiants en projet tuteuré qui ont travaillé sur un prototype. Nous sommes aussi très proches de l’incubateur où nous nous rendons fréquemment. Nous y avons déposé un dossier pour être incubés et attendons un retour. Il nous reste encore beaucoup de travail pour que notre produit soit commercialisable.

Quelles sont les démarches que vous avez dû faire pour devenir étudiant-entrepreneur ?

J’ai déposé une candidature via un formulaire. J’ai ensuite été convoqué à une commission au cours de laquelle j’ai été questionné sur mon projet et sur les motivations qui me pousse à entreprendre. Cette commission était composée de membres de l’IAE, de chefs d’entreprise, de représentants de la région…

Comment gérez-vous les études et le développement de votre projet ?

Mon projet tuteuré porte sur mon projet entrepreneurial, ce qui nous permet d’y consacrer du temps dans la semaine. C’est un gros avantage. Dans le cadre de ce statut, nous sommes également invités à suivre des formations spécifiques. L’IAE a aussi un partenariat avec le réseau Entreprendre. Nous avons une marraine qui nous suit et nous oriente. Cela fait partie des choses à gérer au quotidien.

Que vous apporte ce statut ?

Il nous permet de rencontrer des gens et donc de se former un réseau. Il nous apporte de la reconnaissance et de la crédibilité auprès des professionnels – une vraie considération pour les étudiants qui veulent créer leur entreprise.

Que diriez-vous à un étudiant intéressé par ce statut ?

Je l’encouragerai à se poser des questions avant de se lancer et l’inviterai à se rendre à l’incubateur pour parler de son idée. C’est un projet professionnel personnel, ce n’est pas neutre. Je lui dirai aussi que nous avons la chance d’avoir une région très ouverte et très favorable à l’entrepreneuriat pour ceux qui veulent vraiment se lancer.