Portrait de Sybille, tuteur Covid

Portraits de tuteurs Covid : Sybille

De nombreuses actions de solidarité sont nées du contexte de la crise sanitaire qui fragilise les étudiants. Sybille a décidé d’accompagner les étudiants en difficulté en devenant tutrice – référente Covid.


Sybille, étudiante en 3e année de licence de Physique-Chimie témoigne de son expérience.

 

Comment se passent tes études depuis l’arrivée de la Covid ?

Il y a eu des périodes très compliquées notamment parce que je suis loin de ma famille qui habite en Normandie et en Suisse. Mais des amis étaient là pour me soutenir et je contactais tous les jours ma famille en visio, c’est très important pour moi !

 

Quelles ont été tes motivations personnelles pour devenir tutrice – référente Covid ?

Tout d’abord, je souhaite être professeure et je donne des cours particuliers depuis quelques années déjà. J’avais postulé cet été pour un poste de tutrice pédagogique. La concurrence étant rude, je n’ai pas été retenue. On m’a contacté en janvier afin de savoir si j’étais intéressée pour être tutrice d’accompagnement covid, j’ai tout de suite accepté car avant tout il est important qu’on s’aide entre étudiants !

 

Comment organises-tu les moments dédiés à cette action solidaire ?

J’essaie de contacter quelques élèves chaque jour. Je réponds dès qu’un élève me contacte, sinon c’est surtout en début de semaine que j’y passe le plus de temps.

 

Concrètement, comment les contacts s’établissent et le lien de confiance se crée ?

Tout d’abord c’est un contact par mail. Si l’élève est d’accord, il me donne son numéro et je l’appelle. Certains préfèrent discuter par mail et d’autre ne répondent jamais. C’est pourquoi j’envoie des relances car quelques fois ils pensent que c’est un mail perdu parmi d’autres. J’essaie de prendre des nouvelles régulièrement des élèves avec qui j’ai déjà discuté.

 

Pour quel type de difficulté ont-ils le plus besoin de toi ?

Il y a beaucoup de décrochages dû à la difficulté de suivre des cours à distance. Mais malheureusement beaucoup d’étudiants souffrent aussi de problème financier et là les cas sont plus difficiles à gérer et il est nécessaire de réagir rapidement.

 

Est-ce que tu as constaté des difficultés supplémentaires/différentes pour les étudiants internationaux ?

Il y a les élèves étrangers qui sont en France depuis quelques mois, voire quelques semaines et qui n’ont pas eu le temps de s’intégrer dans leur classe. Il m’est arrivé d’aider des étudiants internationaux qui viennent tout juste d’arriver. Ils sont perdus et ne savent pas vers qui se tourner. J’ai donc pu les guider et beaucoup m’ont remercié de faire se  »travail » et sont très reconnaissant.

 

Le truc qui te plaît le plus dans cette action solidaire ?

Je dirais le fait de me sentir utile et de pouvoir aider les autres. J’ai toujours aimé discuter, écouter les problèmes et, si possible, les résoudre.

 

Est-ce que tu participes à d’autres actions solidaires mises en place par les étudiants ?

Non, mais je suis en lien avec la Corpo et je n’hésite pas à informer les étudiants des actions solidaires mises en place !

 

Le mot de la fin ?

Si tu aimes aider les autres, discuter, que tu as envie de faire une bonne action, n’hésite surtout pas, c’est une très bonne expérience humaine !