Catherine Mounet : « offrir aux lycéen.ne.s une formation de proximité à dimension résolument internationale »

Catherine Mounet est enseignante en sciences économiques et sociales, responsable de la licence d’économie et directrice d’études en 1ère année d’économie. Elle nous parle du nouveau portail éco-gestion et de son parcours international.

Un portail éco-gestion ouvre à la rentrée prochaine. Pouvez-vous nous en dire plus ?

L’idée est de permettre aux futur.e .s étudiant.e.s de se spécialiser progressivement et donc de leur proposer une première et une deuxième année de licence leur offrant à la fois une formation en économie et en gestion. A l’issue des deux années, ils continuent soit sur une licence d’économie à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques, soit sur une licence de gestion à l’IAE avec des conditions spécifiques à l’entrée.

Ce portail propose également un parcours international. En quoi consiste-t-il ?

Ce parcours permet à des bachelier.e.s, principalement celles et ceux qui ont fait une section européenne ou internationale, de pouvoir continuer en eco-gestion en pratiquant l’anglais de façon plus importante que ce qui se fait à l’heure actuelle. Les étudiant.e.s du parcours « classique » ont 2h d’anglais/semaine. En première année, les étudiant.e.s du parcours international suivront à peu près un quart des enseignements (cours ou TD) en anglais, en 2ème année ce sera un tiers, et en 3ème année la moitié des enseignements seront en anglais. Ils ou elles effectueront une mobilité internationale, soit en L2, soit en L3, soit sous la forme d’un cursus d’étude, soit sous la forme d’un stage.

Quand on fait de l’économie ou de la gestion, être capable de parler anglais est indispensable. Cela leur ouvrira des possibilités de carrière internationale.

L’idée est de pouvoir offrir aux lycéen.ne.s de l’académie de Limoges une formation de proximité mais à dimension résolument internationale. Nous avons déjà beaucoup de partenariats, notamment aux États-Unis, en Indonésie, aux Philippines, en Angleterre, etc. Les étudiant.e.s ne devraient pas avoir de problème pour faire une mobilité internationale.

Quelle sera la capacité d’accueil de ce parcours ?

Il concernera une trentaine d’étudiant.e.s. qui pourront poursuivre dans des masters à dimension internationale, notamment le Master Banque Risque et marchés, où déjà beaucoup de cours sont en anglais. La promo est multiculturelle. Le Master +, qui est un parcours recherche, n’est enseigné qu’en anglais.

Quel est l’impact du côté des enseignant.e.s ?

Beaucoup d’entre nous donnent déjà des cours en anglais, notamment à l’Université de Birmingham. Il y a également au Laboratoire d’Analyse et de Prospective Economiques un fort potentiel de doctorant.e.s internationaux anglophones pouvant assurer des TD en anglais. Mais nous proposerons également des formations. Enseigner en anglais ne consiste pas seulement à traduire son cours. Il faut aussi mettre en place des innovations et des méthodes pédagogiques adaptées au fait que l’on enseigne en anglais. Nous allons travailler notamment en lien avec le Centre de langues de l’Université.

Interview extraite du magazine Limousin Université « Plan Etudiants et nouvelle offre de formation : des parcours à la carte«