Le capital environnemental se définit comme l’ensemble des investissements (socio-économiques, idéologiques, émotionnels, politiques, artistiques etc.) dans l’environnement réalisés par des acteurs selon leurs représentations, intérêts et systèmes de valeurs spécifiques.

Quelles sont les conditions et modalités de ces investissements ? Comment se traduisent ils au sein des territoires et des sociétés sur lesquelles celles-ci se projettent ? Le capital environnemental est-il équitablement mobilisé et partagé entre acteurs sociaux et territoires ? L’environnement est-il systématiquement l’expression de rapports sociaux inégalitaires, voire de domination ? Le capital environnemental constitue-t-il un bien commun territorialisé ou au contraire trace-t-il une ligne de fracture qui risque encore de s’élargir au sein des sociétés contemporaines ?

Telles sont les quelques interrogations synthétiques autour desquelles l’équipe a construit son projet. Il s’organise en deux axes complémentaires, explorés à partir de divers objets, tels que la gestion de l’eau, la gentrification rurale ou les espaces protégés ainsi que dans plusieurs contextes géographiques, ruraux, urbains ou insulaires, et ce avec une forte implication internationale. Le premier axe regroupe les recherches qui mettent en regard ressources et capital environnemental, tandis que le second est consacré aux interactions entre capital environnemental et mobilités.