HUMANI - Espaces partagés entre usagers récréatifs et faune sauvage : vers une gestion intégrée des socio-écosystèmes de montagne
Projet ANR GEOLAB / EDYTEM

Le projet de recherche Humani – Espaces partagés entre usagers récréatifs et faune sauvage : pour une gestion intégrée des socio-écosystèmes de montagne – se situe au croisement de la sociologie du sport, de la géographie culturelle et de l’écologie. À partir de données obtenues à la fois sur les usagers récréatifs et sur la faune sauvage, l’objectif est de quantifier et qualifier les interactions entre humains et animaux pour comprendre les évolutions des socio-écosystèmes de montagne.


       

  • 01.10.2018 > 31.12.2023

Clémence Perrin-Malterre (ENVIRONNEMENTS, DYNAMIQUES ET TERRITOIRES DE LA MONTAGNE)

L’auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L’ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu

  • LBBE BIOMÉTRIE ET BIOLOGIE EVOLUTIVE
  • LLSETI LANGAGES, LITTÉRATURES, SOCIÉTÉS. ÉTUDES TRANSFRONTALIÈRES ET INTERNATIONALES
  • Office nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage
  • LECA LABORATOIRE D’ECOLOGIE ALPINE
  • GEOLAB LABORATOIRE DE GÉOGRAPHIE PHYSIQUE ET ENVIRONNEMENTALE
  • EDYTEM ENVIRONNEMENTS, DYNAMIQUES ET TERRITOIRES DE LA MONTAGNE

Résumé du projet

Le développement des pratiques récréatives tout au long de l’année conduit aujourd’hui à une présence humaine de plus en plus importante sur les territoires de montagne. Cette présence peut avoir des effets négatifs sur le fonctionnement démographique des populations animales et sur la biodiversité des milieux qu’elles occupent. Ce projet met en regard le développement des pratiques touristiques et de loisirs en montagne avec l’évolution des écosystèmes. Il s’intéresse plus particulièrement aux interrelations entre les pratiquants de randonnée estivale et hivernale (en raquette ou en ski de randonnée), les chasseurs et la faune sauvage de montagne : chamois, bouquetins et marmottes. Ce projet de recherche permettra de mieux identifier, analyser et caractériser les différentes valeurs (intrinsèques, patrimoniales, instrumentales) de la faune emblématique de montagne répondant par la-même aux préconisations de la fondation pour la recherche sur la biodiversité. En outre, cette problématique est au coeur des préoccupations des gestionnaires d’espaces protégés en montagne qui accueillent un nombre croissant de pratiquants de sports de nature.

Pour comprendre les interrelations entre pratiquants d’activités récréatives et faune sauvage de montagne, il est nécessaire d’analyser de manière intégrée :

  1. les usages et perceptions du milieu par les pratiquants,
  2. les espaces partagés entre humains et animaux sauvages,
  3. les pratiques de gestion développées par les territoires, dans l’objectif de proposer des outils de gestion. L’analyse portera sur des territoires de montagne ayant différents statuts de protection et modalités de gestion afin de confronter les interrelations entre pratiquants d’activité récréatives et faune sauvage dans cette diversité de contextes. Ce choix de territoires vise à analyser si la présence ou non de mesures de protection influence les pratiques et les comportements des différents utilisateurs du milieu à l’égard de la faune sauvage et en retour à étudier dans quelle mesure la faune sauvage développe des processus d’habituation à l’égard des activités récréatives.

Les avancées scientifiques du projet permettront :

  1. de développer de nouvelles approches méthodologiques au croisement entre sciences humaines et sociales et écologie pour affiner les connaissances des interrelations Hommes – Animaux ;
  2. la détermination de différents profils de pratiquants en fonction de leurs motifs de pratique, de leur perception de l’animal sauvage et du possible dérangement occasionné ;
  3. une meilleure compréhension de la manière dont les hommes et les animaux s’organisent dans un espace partagé et comment chacun reconfigure ses spatialités en la présence de l’autre ;
  4. une meilleure connaissance des conséquences de la présence humaine sur les populations animales et par la suite, sur la biodiversité des milieux qu’ils occupent. Pour les gestionnaires d’espaces protégés, la meilleure connaissance des mobilités humaines et animales et des effets de la présence humaine sur la dynamique des populations animales peut conduire à des propositions sur des mesures de protection et la mise en place d’actions de communication vis-à-vis des pratiquants.