Hommage à Yvan Tchéfranoff, ancien Secrétaire général de l’Université de Limoges
Avec Yvan Tchefranoff disparaît une figure emblématique de l’Université de Limoges, dont il fut le Secrétaire général durant quinze années, de 1982 à 1997.
Sa légendaire Mercedes bordeaux et son éternel nœud papillon sont à jamais associés aux Services centraux de l’Université de l’époque, hébergés à l’Hôtel Burgy. Personnage haut en couleur, il était aimé des personnels par son écoute et sa bonhomie, que dissimulaient mal un ton sans réplique et un verbe volontiers abrupt. C’est qu’il était fin connaisseur des personnes et des composantes de l’Université. Il savait détecter les soucis de chacun, ménageant sous des airs autoritaires ceux qui avaient le malheur de traverser dans la vie une période difficile. Rien ne lui échappait de ce qui se passait dans le moindre recoin de l’Université. Plus d’un président l’a vu entrer dans son bureau pour annoncer qu’une protestation des étudiants se fomentait discrètement dans quelque composante, et il ne se trompait jamais. Premier arrivé, tôt matin, il avait toujours lu et décrypté l’aride Journal Officiel, à l’époque en version papier. Il fut de ceux qui tinrent à bout de bras l’établissement au milieu des années quatre-vingt-dix, durant la longue maladie du défunt président Jean-Claude Vareille. Yvan Tchefranoff était respecté de tous et craint de quiconque s’aventurait à critiquer l’Université ou sa présidence. C’est une page qui se tourne et une mémoire qui s’éteint.
À Maryse, à ses enfants et à ses petits-enfants, la communauté universitaire tout entière exprime ses plus affectueuses condoléances.