Samuel Zang, ambassadeur de la mobilité

Samuel Zang Université de Limoges

Samuel Zang est étudiant à l’IUT du Limousin. Son profil est atypique : il fait partie des 15% d’étudiant.e.s internationaux de l’Université de Limoges et il vient de concrétiser son projet de mobilité aux États-Unis.
Interview d’un globe-trotter dans l’âme pour qui partir à l’étranger est source d’ouverture et de maturité.

 

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis originaire du Cameroun. Avant de venir en France, j’ai vécu neuf ans en Éthiopie puis neuf autres années au Maroc où j’ai obtenu un bac ES.
Je suis étudiant à l’Université de Limoges depuis maintenant presque trois ans et inscrit au DU Business Management de l’IUT du Limousin.
J’ai choisi d’étudier à l’Université de Limoges car mon frère y était aussi et la ville répondait totalement à mes attentes. Mes études ici ont été très enrichissantes, les professeur.e.s sont très qualifiés. Le dispositif d’accueil offert aux étudiant.e.s internationaux par le Bureau d’Accueil International (BAI) est très satisfaisant.

 

Quelle carrière envisagez-vous ?

J’envisage d’accéder à des postes à responsabilités dans le domaine du management international (chargé d’études à l’international, consultant en recrutement international, etc.).

 

Vous revenez d’un séjour d’études aux États-Unis, pouvez-vous nous en dire davantage ?

J’ai décidé d’effectuer un semestre aux États-Unis à l’Université d’Oklahoma car depuis tout petit, j’ai toujours été fasciné par ce pays. Forcément, la culture américaine étant ancrée dans la culture populaire, j’ai très vite eu envie de goûter, moi aussi, au fameux « rêve américain ». Je savais que je ne pouvais pas passer à côté de cette opportunité.
J’ai choisi de suivre quatre matières principales et un cours en bonus : International business, International marketing, innovation & entrepreneurship, Business & Professional communication et English for exchange student.

 

Quid de votre intégration dans votre université d’accueil, de la vie étudiante, du campus, des relations aux enseignant.e.s et aux autres étudiant.e.s ?

L’intégration des étudiant.e.s internationaux est vraiment très bien gérée : tout a été fait pour faciliter notre adaptation. A notre arrivée, nous avons participé à plusieurs évènements en vue de faire des rencontres entre étudiant.e.s de différents pays. L’université était comme notre deuxième famille, c’est la toute première chose qui nous a été dite.

Le campus est magnifique, comme on peut l’attendre d’un campus américain. Tout est grand, très grand. Là-bas, il n’est pas rare de trouver des étudiant.e.s sur le campus après 23 heures, il est toujours plein de vie. Les gens sont tous très chaleureux. Chaque semaine, au moins un événement est organisé. C’est simple, je ne me suis jamais ennuyé !
De plus, on avait une salle de sport gratuite à notre disposition, une salle de cinéma gratuite également, une cafétéria immense avec de nombreux restaurants et évidemment un terrain de football américain mais également de plusieurs autres sports.
Je vivais dans un appartement sur le campus, avec trois autres colocataires, l’ambiance était très bonne.
Au niveau des cours, il m’a fallu un certain temps pour m’habituer à la masse de travail, mais j’ai pu améliorer mon anglais en un temps record. En effet, j’ai très vite remarqué que les Américain.e.s ont l’habitude de recevoir des devoirs pour chaque cours (une multitude de présentations à l’oral, de projets, etc.). Cependant le corps enseignant est vraiment très compréhensif avec les étudiant.e.s internationaux. Pour ma part, converser avec des Américain.e.s a vraiment été enrichissant, tant au niveau culturel qu’au niveau linguistique.

 

Que retenez-vous de votre séjour ?

Globalement, de ce semestre je retiendrai surtout les multiples évènements impliquant les étudiant.e.s internationaux, la nourriture qui nous a été offerte pratiquement chaque semaine lors des activités organisées, les évènements sportifs (match de foot US, soirée Superbowl, etc.), le Spring Break, et tellement plus encore. Tout cela a été fantastique ! Je me suis fait également fait de très bons amis que je compte revoir très prochainement.
J’ai cependant un peu moins apprécié le manque de contact entre étudiant.e.s internationaux et étudiant.e.s américains. De plus, dans une autre mesure, j’ai jugé le niveau de vie très cher, en comparaison avec la France. Là-bas, tout est taxé, le prix qu’il y a sur un article n’est pas son prix définitif. Aussi, les livres de cours sont hors de prix : il faut compter en moyenne 100$ pour un livre, voire jusqu’à 300$. Les moyens de transports étaient également un gros souci, il y avait des bus mais ils n’étaient disponibles que sur le campus ; nous étions obligés de commander un Uber pour nous déplacer en ville ou faire des courses si nous n’avions pas l’aide d’un ami avec une voiture.

 

Comment se sont passées les démarches pour partir aux USA et de quelle.s façon.s avez-vous été accompagné dans ce projet de mobilité par l’Université de Limoges ?

Tout d’abord, avant d’avoir été accepté à l’Université d’Oklahoma, j’ai dû passer le TOEFL, un examen obligatoire attestant de mon niveau d’anglais. Une fois le score requis par l’université américaine atteint, j’ai reçu un mail avec toutes les démarches à suivre. Pour avoir le visa américain, il me fallait attester de 7000$ au minimum sur mon compte bancaire et remplir un document indispensable pour séjourner légalement sur le territoire. Il m’a fallu également payer les frais d’obtention du visa.
J’ai reçu de l’aide d’Emeline Fumey du Pôle International de l’Université de Limoges et de Laurent Bourdier, en charge des relations internationales à l’IUT. Ils m’ont aidé pour les formulaires et ont organisé des réunions d’information sur les USA. J’ai également reçu une bourse de mobilité.

 

Que diriez-vous aux étudiant.e.s qui hésiteraient à partir à l’étranger et à celles et ceux qui souhaiteraient se rendre particulièrement aux États-Unis ?

C’est une expérience unique qui peut vraiment changer une personne. Il n’y a rien de mieux que de découvrir de nouveaux horizons et de quitter sa zone de confort. On en ressort beaucoup plus mature, avec une vision différente sur le monde.
Pour les États-Unis, il faut absolument être sûr d’avoir les moyens financiers pour le séjour car le niveau de vie est très élevé. Aussi, il ne faut pas négliger la préparation du TOEFL, car au-delà d’être assez compliqué, il est très long et il est nécessaire de connaître exactement son déroulé.