‘Agro-villes et réchauffement climatique’

Le Laboratoire FRED de l'Université de Limoges a participé à l'organisation du forum mondial qui a eu lieu du 26 au 28 août 2015 à Sonora.

FORUM MONDIAL – AGRO-VILLES ET RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE : PRÉSENT ET FUTUR

Dans le cadre du réseau international ALEC (1), le laboratoire FRED de l’Université de Limoges ainsi que l’Université Autonome de Sinaloa (UAS), Culiacan/Guasave (Mexique), l’Observatoire des Changements en Amérique latine (LOCAL) adossé à L’Institut des Amériques (IDA,Paris) a organisé son premier forum mondial « Agro-villes (2) et réchauffement climatique : présent et futur » à Hermosillo (Sonora), du 26 au 28 août 2015. Dominique Gay-Sylvestre – Directrice de FRED et présidente du réseau ALEC ainsi qu’Abel Leyva Castellanos, directeur de la partie Mexique du réseau ALEC, affirment leur volonté d’une réflexion commune sur les territoires, les populations vulnérables et les politiques publiques.

Ce forum a regroupé 65 chercheurs, enseignants-chercheurs, ONGs, experts, instances gouvernementales, locales et nationales, issus d’horizons divers, du nord du Mexique jusqu’au sud du continent américain.  Étaient présents, également, une délégation du Congo-Brazzaville, représentée par Jean-Pierre Mbakidi – assesseur Ministre d’État et Ministre du secteur industriel et de la promotion du secteur privé et Rufin Médard Koubi – Directeur Afrique Réseau ALEC (3) ; Limoges Métropole représentée par Jean-Luc Mazeau – Directeur général adjoint et Alain Delhoume – Vice-président ; le Conseil Régional du Limousin représenté par Jean-Bernard Damiens – Vice-président ; l’Office International de l’eau représenté par Jean-François Donzier – Directeur Général ;  la Commission économique pour l’Amérique latine (CEPAL) représentée par Michel Schlaiffer – Assesseur climat, développement durable,…

L’enjeu de ce Forum était de créer un espace de réflexion, de communication et de co-apprentissage dans la recherche de solutions stratégiques, entre des acteurs divers et différents, contre l’impact du changement climatique ; de faire émerger les problématiques de territoires géographiquement très éloignés et possédant, pourtant, de nombreux points de convergences ; d’évoquer les sujets et les programmes qui influent sur la vie socio-économique et politique des agrovilles en Amérique latine, aux Caraïbes, en Europe et en Afrique, afin de réunir les connaissances, les pratiques, les expériences, les actions et les attentes de chacun. De favoriser, enfin, la mise en œuvre de politiques publiques dans les territoires et les communautés liées aux agrovilles en Amérique latine, en Europe et en Afrique.

Ces interactions pluridisciplinaires et transdisciplinaires ont pour but la recherche d’axes susceptibles d’apporter des solutions aux problèmes de la précarité et de la vulnérabilité de l’environnement et des populations dans le cadre du changement climatique et du réchauffement de la planète et, à court terme, de mettre en place des actions (plan climat, gestion des déchets, gestion des eaux propres et usées, gestion des ressources naturelles, organisation des circuits agricoles, éducation et formation des agriculteurs, gestion des équilibres démographiques entre populations rurales et urbaines, gestion des crises sociétales, …) destinées au bien-être des populations et à la préservation de la planète.

Les thèmes suivants ont notamment été évoqués lors du forum : changement climatique et vulnérabilité socio-économique en Afrique centrale, en Amérique latine et en Europe; gestion et respect des ressources – implication d’une agglomération pour le développement durable, à travers l’exemple du territoire de Limoges Métropole ; gestion du Conseil Régional du Limousin dans les domaines énergétiques et climatiques ; adaptation de la gestion des ressources en eau face aux effets du changement climatique ; agriculture et ordonnancement territorial sur les continents suscités; éducation et changement climatique, déplacements forcés.

Dans ce contexte, la notion d’agrovilles est tout à fait adaptable au Limousin, territoire rural qui a connu un accroissement important de sa population urbaine durant les dernières décennies et qui bénéficie aujourd’hui des expériences de Limoges Métropole, du Conseil Régional et de l’Office de l’eau, notamment sur la gestion et le traitement de l’eau, la réalisation d’écoconstructions, l’utilisation des énergies renouvelables, d’études sur les modes de déplacement, mais aussi sur la promotion de circuits courts de transformation et de commercialisation de produits agricoles de qualité.

Lors d’une conférence de presse organisée le 10 novembre dernier à Limoges, les partenaires ont annoncé leur participation à la Conférence des Nations Unies sur le réchauffement climatique – COP21 qui aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Ils pourront exposer le bilan du 1er forum mondial  du réseau ALEC sur « Agro-villes et réchauffement climatique : présent et futur ». Ils ont d’ores et déjà annoncé la tenue du 2ème forum à Brazzaville (Congo Brazzaville) en 2016.

Le laboratoire FRED se positionne désormais à travers le réseau ALEC pour apporter sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique en formalisant ses actions pour impulser, développer, diffuser des actions concrètes en associant les politiques et la société civile de façon collective et consensuelle.

> Pour en savoir plus : SITE INTERNET D’ALEC


(1) Créé en mars 2010, au sein de l’équipe de recherche FRancophonie Education, Diversité (FRED), le réseau international Amérique latine, Afrique, Europe Caraïbes (ALEC) pluridisciplinaire et transdisciplinaire « Relations de genre et pratiques sociales » se propose de produire des connaissances spécialisées dans ces domaines afin de contribuer à un changement culturel, sociétal et politique. Il prétend à la construction de politiques publiques, par des solutions alternatives viables reposant sur le respect, la reconnaissance et le développement des droits des populations vulnérables ainsi que sur l’égalité et l’équité sociale qui en découlent.
Le réseau international ALEC est membre fondateur de « La chaire d’excellence Gestion du conflit et de l’après-conflit » ; il est membre de la United Nations Academic Impact (UNAI) et partenaire de l’Institut des Amériques (Paris). Il s’adresse à la communauté scientifique et non scientifique hispanique, lusophone, anglophone et francophone.

(2) « On entend par agro-villes, les villes qui de caractérisent par la fusion des espaces urbain et rural. La coexistence entre la dynamique du secteur primaire et la ville apparaît comme une seule et même géographie au sein de laquelle sont partagées et associés la culture, l’économie, le social, l’environnement, les politiques publiques, les ressources naturelles et leurs effets, les limites, les ouvertures, les interf=dits, les intersections, les influences,…les régionalismes, les coutumes, les idées religieuses, l’école, la famille et le territoire…
[…] On y trouve, articulés et étroitement associés tous les facteurs physiques, biologiques et anthropo-sociologiques susceptibles de produire dans le même temps une méthode qui permette de comprendre, d’opérer, d’administrer, d’innover, d’inclure la relation entre la science, la productivité, la culture et la nature… » Abel Levya CASTELLANOS – Université autonome du Sinaloa – Directeur Mexique pour le Réseau ALEC

(3) Docteur en Sciences de l’éducation du laboratoire FRED