Pour accéder à la correspondance il a d'abord fallu retourner les cartes de l'album. Ici un clic suffira. Elles sont apparues au départ comme les pièces mélangées d'un puzzle : dates souvent hypothétiques ou absentes, cartes représentant un lieu mais envoyées d'un autre, 'séries'  dissociées dans l'album, etc. (une 'série' est un ensemble de plusieurs cartes envoyées sous une même enveloppe et se suivant ; le cas est fréquent dans cette correspondance).

Les textes ont fait l'objet d'une transcription puis d'un reclassement, soit à partir d'éléments explicites (dates et lieux d'expédition précisés ou révélés par le tampon), soit, la plupart du temps, par déduction. Nous avons tenté, au prix d'une analyse approfondie, de rétablir l'enchaînement que Simon Jeanjean avait délibérément négligé et brisé en confectionnant son album. Un découpage s'est imposé sous forme de chapitres logiques constituant des tranches chronologiques associées à des étapes géographiques.

Le déroulement de cette partie 'correspondance', s'il semble proche dans ses grandes lignes de celui de la partie intitulée 'album', s'en éloigne donc constamment dans le détail.

Caractéristiques principales de cette partie :

  • classement chronologique (et non pas topographique) : les titres de chapitres annoncent avant tout des tranches chronologiques – suivies des lieux où se trouva le soldat Jeanjean durant ces périodes ;
  • ensemble partiellement lacunaire :  manquent les lettres, ainsi que tout ce qui échappe à la correspondance : permissions et empêchements (blessures, censure, etc.);
  • cartes moins nombreuses que dans l'album ; ont été écartées les cartes vierges (verso non écrit) et les cartes hors-sujet, c'est-à-dire étrangères à la correspondance de guerre et à l'histoire familiale repérée ;
  • dates et lieux incertains : les lieux représentés sur les cartes sont censés être les lieux d'expédition. Ce serait le cas si l'expéditeur (Simon Jeanjean) s'en tenait à faire part à son destinataire (sa femme, ses tantes) des beautés du lieu où il se trouve. Mais c'est loin d'être toujours le cas, ne serait-ce qu'en raison de la censure, au front. D'ailleurs, il utilise les cartes qu'il a sous la main, parfois achetées précédemment. Il est donc difficile de déterminer le lieu réel d'expédition. La date aussi d'ailleurs, souvent manquante (1) ;
  • classement parfois hypothétique, par conséquent.  Merci d'avance aux lecteurs attentifs qui pourront nous aider à compléter cette information et à avancer ce puzzle inachevé.

(1) Les dates incertaines sont suivies d'un point d'interrogation entre parenthèses (?).

La correspondance est également consultable sous la forme d'une frise chronologique.