Restitution finale des Cordées de la Recherche

Les 07 et 08 avril derniers a eu lieu la restitution des posters des étudiants de master 1 dans le cadre des Cordées de la Recherche.

Le but était, pour les étudiants, de présenter leurs travaux finaux avec leur doctorant référent afin de développer à l’oral leurs expériences. Les doctorants référents ont pu appuyer l’intérêt du travail de l’étudiant sur sa recherche.

La restitution clôtura la fin des cours et des journées communes pour les étudiants, avant leur départ en stage.

Zoom sur un travail de recherche : Mise en forme de substituts osseux pour la délivrance locale de molécules actives.

Projet porté par Meryem Lachhab encadré par le doctorant Antoine Recorda et supervisé par Chantal Damia à l’Institut de Recherche sur les Céramiques – IRCER – Limoges

Pourquoi utiliser des substituts osseux ?

Le tissu osseux est en remodelage constant. Ce remodelage est nécessaire pour maintenir les propriétés mécaniques et réparer d’éventuelles fractures. Cependant, lorsque la régénération osseuse devient insuffisante ou dans le cas d’un défaut tissulaire trop important, l’utilisation de substituts osseux devient nécessaire.

La substitution osseuse (naturelle ou synthétique) est utilisée pour combler les défauts osseux de taille critique afin d’obtenir la consolidation de l’os et la restauration de ses fonctions.

En quoi sont-ils faits ?

Les biocéramiques phosphocalciques poreuses conviennent comme matériaux de comblement osseux : elles sont biocompatibles, bioactives et ostéoconductrices. Il est intéressant ici de s’intéresser à la synthèse et à l’élaboration de céramiques en hydroxyapatite stoechiométrique. En effet,  sa composition chimique est très proche de celle de la matrice minérale osseuse, et son système cristallographique est le même que celui des cristaux d’hydroxyapatite naturels.

Comment élaborer ces substituts osseux ?

Après la synthèse des poudres d’HA, de petites architectures seront élaborées par superposition de filaments de pâte par une méthode d’impression 3D appelée robocasting (micro-extrusion). Pour cela, la pâte formulée doit présenter des caractéristiques physiques spécifiques. La macroporosité des pièces est directement liée aux paramètres du procédé et leur microporosité est contrôlée lors de la consolidation des pièces (frittage).

Quelles sont les limites de ces architectures ?

Mais ces architectures présentent des limites puisque le HA ne possède pas de propriétés antibactériennes. Pour pallier ces limites, des molécules actives seront ajoutées pour limiter le risque d’infection et assurer la communication entre les cellules du système immunitaire et les cellules osseuses. Le comportement de ces pièces sera étudié dans un bioréacteur pour mimer les conditions physiologiques et les cinétiques de libération de ces molécules seront étudiées.