Le monde d'aujourd'hui est confronté à une ère politique turbulente, dans laquelle il existe des défis politiques tels que, entre autres phénomènes, le retour de l'autoritarisme, de profondes inégalités sociales et une polarisation croissante des citoyens, qui nécessitent réflexion et analyse pour entrevoir leur solution. C'est un moment où de grands accords doivent être recherchés pour résoudre les grands risques de l'humanité – le changement climatique, la transformation technologique du travail et les inégalités croissantes. Il semble cependant que l'opportunité de parvenir à de grands accords politiques, de nature locale et mondiale, s'éloigne avec l'émergence accélérée de scénarios compliqués. Une grande partie de ce problème est due à la colonisation de la communication sociale par les technologies et leurs réseaux. Cette situation est illustrée par des phénomènes politiques tels que l'ascension de Trump à la présidence américaine et le Brexit. Ces événements ont mis en évidence la façon dont les grandes entreprises technologiques modifient les processus politiques dans différentes sociétés. Dans le même temps, la sphère publique mondiale est inondée de fausses nouvelles et par une manipulation de l'attention qui entraîne la croissance de la dissidence et de l'animosité. La démocratie est également minée par un contrôle technologique croissant de la société, un phénomène qui augmente avec la lutte géopolitique.
On est déjà loin des espoirs suscités par la communication soi-disant horizontale promise par les réseaux sociaux. Ces turbulences ne peuvent être séparées de l'absence de réglementation des médias numériques, qui ont été remis en question pour leurs pratiques obscures et secrètes. Il est donc nécessaire de s'interroger sur les nouveaux horizons qui existent pour le développement de la démocratie. Un certain nombre de questions se posent : une démocratie fonctionnelle est-elle possible dans le monde de la vie numérique ? Est-il possible de réformer le cadre de la communication technologique pour protéger la démocratie et les droits fondamentaux ? Sommes-nous condamnés à la dystopie politico-technologiquee ? Ce sujet de recherche nécessite des analyses interdisciplinaires qui permettent de trouver des solutions afin que les sociétés puissent favoriser leur prise de conscience face aux complications qui affectent la démocratie.