Détails
Présentation
Un colloque organisé conjointement par Xlim et le CeRes.
L’innovation robotique humanoïde est en marche. Elle est surtout sortie des laboratoires où elle était déjà très active. Alorsque dès les premiers développements, on a d’abord imaginé des robots humanoïdes pour alléger l’activité humaine, depuis un peu plus de cinq ans, a émergé une deuxième tendance, rendre les humanoïdes plus sensibles (?) Il s’agit d’envisager, non plus uniquement des extensions pour décupler/améliorer les capacités de l’humain, mais de projeter ces extensions comme des présences, à savoir des instances avec lesquelles partager des états de choses, des états d’âme.
On parle ainsi de robots affectifs, de robots amis ou plus largement de robots interactionnels. Ils sont capables de manifester des signes de satisfaction (Matilda); d’apaiser des personnes dans des situations d’extrêmes douleurs (Paro); ou encore de reconnaître des émotions et de tenir une conversation (Pepper); de s’adapter à différentes situations d’interactions, détecter des accidents, s’occuper des enfants, proposer des activités ludiques(Buddy), etc.
Cette deuxième dimension attire l’attention et prend de plus en plus de place au sein des problématiques sociétales. On parle d’éthique, le robot va-t-il remplacer et déposséder l’humain ? On parle d’alternative, pour envisager autrement des pathologies comportementales comme l’autisme ? On parle aussi d’environnement social, faudra-t-il reconnaître des droits spécifiques aux robots ? Etc.
L’objet de ce colloque est de faire un point sur les premiers éléments de définitions de ce phénomène. Quels enjeux précis l’entourent ? Un robot humanoïdeest capable de partager des connaissances, des états de choses, des états d’âme: qu’induiraient concrètement de telles possibilités, par exemple en termes d’ingénierie, de gestion desconnaissances, de systèmes, de fonctions, mais aussi en termes de formes, d’ergonomie ou d’interactions ? Il s’agit d’autant de questions qui nous semblent cruciales de traiter sérieusement dès aujourd’hui. Quels enthousiasmes maintenir,mais par exemple aussi quelles limites commencer à poser, quels fantasmes lever
Les interventions seront assurées par des chercheurs universitaires, spécialistes de robotique, de mécatronique, d’informatique, et spécialistes de disciplines relevant du domaine des sciences humaines et sociales (sémiotique, design). Il est prévu une conférence grand-public assurée par RodolpheGelin , ingénieur roboticien, directeur scientifique du projet Roméo, porte-parole de la société Aldébaran
Robotics, ainsi qu’une une table-ronde animée par Autonom-Lab, sur la robotique et ses usages.
