Vendredi 22/1/15

Ma chérie adorée

J'aurais tort de me plaindre en ce moment de la poste, puisque ma carte du 20 t'est parvenue le 21, et ta lettre du 21 m'arrive le 22. Tu ne me dis pas dans ta lettre si tu vas toujours à l'ouvroir. Je suis bien content que le chèque soit retrouvé, j'espère qu'il t'en restera quelque chose ainsi qu'à la fille. Comme tu as du le voir, mon père m'a envoyé 100 sous. Quant aux colis, de j'ai dit pourquoi il valait autant ne pas en envoyer.Je vais toujours à peu près. Et comme je l'ai toujours supposé, l'albumine était causée par le salicylate, car depuis que je n'en prends plus je n'en ai plus. Mais je ne suis pas complètement guéri, car dans le genou et l'épaule gauche, et dans les deux poignets, j'ai toujours des douleurs, très supportables tant que je ne fatigue pas.Écris moi vite au sujet de notre fille dont j'espère le rhume guéri, mais il faut faire attention. Embrasse la bien fort pour moi. Et moi je t'embrasse bien bien fort, ma petite poulette. Je t'aime toujours bien et rêve souvent de toi. Je t'embrasse mille fois sur la bouche. Au revoir, ma mignonne chérie. Simon.

Expéditeur/auteur :
Simon Jeanjean
Destinataire :
Blanche Jeanjean
Lieu d'envoi :
La Bourboule
Date :
22 janvier 1915

Images

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Pour citer ce document

SCD - Université de Limoges, l'Auvergne - La Bourboule - Vue générale [En ligne]. Limoges : SCD Université de Limoges, 2010. Disponible sur <https://www.unilim.fr/jeanjean/225> (consulté le 05/10/2024)