Présentation
Résidence d’artistes,
Du 12 au 19 juillet 2025 les étudiants du cours Florent s’invitent à l’Université.
En partenariat avec l’Université Service Culturel.
Le groupe constitué de 14 étudiants préparent actuellement un travail de fin d’étude. Ils ont choisi la pièce de Fabrice Melquiot 399 secondes.
Un documentaire sera réalisé pendant la résidence.
Note d’intention
399 secondes, le temps d’une éclipse totale à Shanghai.
Un temps infime, une métaphore de cette interstice qu’on nomme jeunesse entre « l’enfance » et « l’âge adulte ».
Un temps suspendu, entre deux états qui s’emploient aussi entre la vie et la mort, le temps ancien et l’actualité, la pureté et la débauche.
Un présent où la peur du vide, la nostalgie du passé et l’incertitude du futur vont nous mener au besoin
Celui de l’autre, de soi et de vivre.
Un point de rencontre pour quatorze personnages.
Sur un cargo, quatre jeunes partent pour Shanghai pour s’y donner la mort durant l’éclipse. Suivi d’un marin, non invité et hanté par son passé familial qui le rend étranger à son présent et futur.
Dans le monde des morts, deux jeunes défunts trouvent l’amour.
À Berlin, une femme en poignarde une autre pour un simple vélo.
Deux frères norvégiens tentent de voler le Cri de Munch pour l’offrir à leur jeune soeur muette…
Création collective
Quatorze comédiens, tous dans leurs vingtaines qui ont vécu ou qui vivent cet instant incertain et
imprévisible.
A l’image des personnages de cette pièce, la troupe est composée de jeunes comédiens, chacun a sa singularité, n’ayant pas le même point de départ ni le même parcours de vie.
Ils n’ ont pas peur de le montrer avec audace, opérant a une véritable symbiose.
Notre point de rencontre, c’est cette histoire.
L’identité des personnages ne réside pas uniquement dans le texte. Chaque acteur incarne son rôle en y apportant une part de lui-même, sa vision, son ressenti, ses particularités.
Le « personnage » n’existe pas : c’est avant tout l’acteur, avec sa voix, son corps (ses émotions) et sa singularité, qui nous permet de faire vivre l’histoire. Cette histoire qui est la nôtre.
Ce processus de création est autant un apprentissage mutuel que l’interprétation d’un texte. Au fil des répétitions, nous apprenons à mieux nous connaître, à nous apprivoiser, à donner à nos personnages une dimension authentique. Les frontières entre le personnage et l’acteur s’estompent pour laisser place à une osmose, une synergie qui se nourrit du groupe tout autant que de l’histoire que nous
racontons.
En travaillant ensemble, nous découvrons non seulement nos rôles , mais aussi une manière d’être et de fusionner, qui fait de ce projet un lieu de rencontre et de partage.
C’est dans cette dynamique que nous trouvons la vérité et l’énergie qui fait vivre la pièce.
Scénographie
Le plateau devient le carrefour où toutes ces vies se croisent. Une scè ne unique, mais multiple : un espace mouvant qui nous transporte sous la chaleur d’une é clipse à la rencontre de ces quatorze comé diens. Des objets deviennent les marqueurs des lieux : des saucisses de Francfort grillant sur un cargo, aux guirlandes blanches illuminant les enfers.
Chaque univers se construit, se juxtapose, se transforme, pour offrir un voyage entre le réel et l’imaginaire.
Le public, partie inté grante de l’expé rience, est invité à partager cette histoire. Grâ ce à un dispositif tri-frontal, nous l’invitons à suivre ce voyage, à en devenir té moin et acteur.
Des lunettes d’é clipse aux filtres coloré s qui altè rent les derniè res images, en passant par l’odeur des saucisses qui grillent, tout est pensé pour é veiller les sens et plonger le spectateur dans ces mondes en constante métamorphose.
Distribution
Charlotte Damman (Pandora des glaces) – Hugo Gheerbtant (Polly Blue Store) – Luna Delhaye (Liny Moins Trois) – Théo Seychal (Cass de luxe) – Josephine Dana (Danae de gravida) – Jules Brohan(Faeton citron soft) – Marie Guyard ( Arteme Alalune) – Jeremy Gauchat (Pierre typhon) – Lia Prudenti (Ery Black Pensée) – Sarah Grespier (Jane dies irae) – Louis Spay (Deep Alone des Nuées) – Lisa Laroussinie (Alcy des écumes) – Noé Aziria (Lucius) – Léo Labertrandie (Edvard Munch) – Alexandre Brunel (Le chauffeur de taxi/hades) –
Mise en scène Galatée Joannes.
“J’ai é crit un poè me, il va arrê ter la course du soleil.” Arrêter la course de notre soleil, utiliser les mots comme ultime ré plique. De Berlin à Oslo, sous les é toiles d’un cargo, le texte nous embarque dans une quê te effré né e vers la liberté . Cette piè ce invite à confronter le comédien, et par extension le public, à ses vices, ses espoirs et à l’enfant qui sommeille en chacun de nous. À la maniè re d’un parallè le entre la vie et le théêtre ces quatorze comédiens suspendent le temps pour cré er un instant d’é ternité , un présent sans passé ni lendemain.
En s’appuyant sur la singularité de chaque personnalité et en construisant autour des propositions des comé diens, nous visons à créer une oeuvre mouvante : une expérience vivante entre l’acteur, sa ré plique et le spectateur. La mise en scè ne devient ainsi le pilier central de ce projet, un moyen de faire ressentir, par tous les sens : la vue, l’ouïe, l’odorat.
Que ressent-on sur un bateau à la dé rive ? Dans l’enfer mythologique ? Face à une peinture qui bouleverse ?
Mais surtout, comment ressentir ? Ces questions, sans réponse unique, seront posé es au public à travers une succession de tableaux d’espaces et de fragments de vies.