GEORGES LAURENT UNE ENIGME CUBISTE

Exposition « L’ART EST UN JEU SERIEUX »  du 9 Décembre à Mars 2024
Musée & Jardins Cécile Sabourdy
En partenariat avec L’Université de Limoges et le CeRes (Centre de recherches sémiotiques)

Les œuvres de Georges Laurent sont également exposées à la Présidence de l’Université, mezzanine 1er étage.
Une exposition éphémère sera réalisée à la Faculté de droit et des sciences économiques du 7 au 22 décembre 2023.

L’œuvre d’une vie, 300 œuvres inédites exposées pour la première fois.

Georges LAURENT est un peintre plasticien inconnu du XXe siècle qui a élaboré dans le plus grand secret une œuvre immense. Il creusa le sillon des cubistes à partir desquels il forgea son propre langage et construisit un univers esthétique personnel qui constitue un dépassement de ce courant majeur de l’ère moderne. Plusieurs milliers de tableaux, dessins, collages sont entreposés dans son atelier et pourront bientôt être découverts par le public.

Ce fonds d’œuvres est exceptionnel à la fois par sa qualité et par sa quantité. On dénombre entre 5000 et 10000 toiles, traversées de multiples influences : cubisme, abstraction lyrique, figuration libre, etc. Des toiles les plus figuratives aux abstractions les plus aventureuses se dégage une même cohérence, que chacun peut apprécier lorsqu’il se plonge dans l’œuvre.
« Serait-ce un « cubiste anatomiste » qui dissèque le réel, animé ou non, à la manière d’un organisme complexe ? Il en extrait la structure cachée, les lois biologiques, saisissant les relations fonctionnelles entre ses composantes.
Cette structure est ensuite traduite par l’assemblage de formes géométriques simples ou complexes, animées de couleurs vives ou tendres, ponctuées de signes et de symboles qui soulignent les interconnexions, les rythmes, les rapports d’écart et d’équilibre.
Pourquoi le monde « tient », pourquoi une œuvre « tient » ?
Le monde physique dans lequel nous vivons n’est ni lisse, ni linéaire, ni homogène. Par un traitement « multi-cubiste » de la réalité, Georges Laurent réfute la toute-puissance de l’image rétinienne et tend vers une vérité de perception plus juste et plus profonde, par la reconstruction mentale, mathématique, graphique et poétique de toute chose. »

Georges Laurent

Georges Laurent (1927 – 2019) né à Limoges (quartier de la cathédrale).
Alors qu’il a une dizaine d’années, sa famille déménage dans l’Oise à Enghien les bains puis s’installe plus tard à Paris, dans le premier arrondissement, proche du Louvre.

C’est là qu’à 13 ans, il découvre les primitifs italiens, notamment florentins, ce qui lui donne le goût pour la peinture. La proximité du Louvre et du quartier de la rue de Seine, où exposent de nombreux galeristes, va confirmer une passion.

Il observe abondamment les tableaux des maîtres tout en poursuivant ses études jusqu’à l’obtention de son diplôme d’architecte. Au cours de cette période, il commence à dessiner, peindre, et fréquente l’Académie de la Grande Chaumière (modèles vivants) et le métro parisien qui lui permet de s’exercer aux croquis rapides des voyageurs. Durant la guerre, affecté par la tuberculose, il fait de longs séjours à l’hôpital où il se plonge dans les ouvrages d’art.

Suite à la sollicitation d’un ami, il revient en Limousin, à Saint Léonard de Noblat (87400) pour exercer son métier d’architecte.

Il met au point une structure de porte plane, à l’époque révolutionnaire, conçue à partir de lames de cartons alvéolés, invention qui a donné lieu à la création d’une usine de portes.

C’est également à Saint Léonard de Noblat qu’il rencontre sa future épouse, Jeanine, avec laquelle il vit  proche du bourg. Dans les années 1960, il entreprend la restauration d’une vieille grange située dans la campagne limousine qui devient principalement son atelier de peintures.

C’est dans cette maison à l’architecture singulière et propice qu’il multiplie les expériences artistiques, diversifie sa production, en ouvrant l’éventail de possibilités picturales, dans le calme et l’isolement.

Son activité artistique s’étend à d’autres domaines comme la musique et la poésie…

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A la suite de la découverte au Mont-Larron, près de Peyrat-le-Château, de l’œuvre du peintre Georges Laurent, s’est noué un partenariat durable entre la Mairie de Peyrat et l’Université de Limoges (Laboratoire de recherche CeReS – Centre de Recherches Sémiotiques).
On peut en juger dès à présent dans la salle du Conseil de la Mairie, où une sélection d’une quinzaine de tableaux est exposée, en attendant les manifestations de plus grande envergure.
L’équipe de recherche associée au projet travaille à la fois à l’analyse des œuvres et réfléchit sur les possibles médiations de ce peintre pour le moment inconnu, mais au fort potentiel artistique et patrimonial.
Le légataire, François Laurent enseignant chercheur à l’Université de Limoges, fils du peintre, met à la disposition de ce projet l’ensemble de l’œuvre. Le partenariat s’est traduit pour le moment par le prêt des œuvres exposées et par la création d’un séminaire de recherche de l’Université de Limoges délocalisé à Peyrat-Le-Château.
Devrait suivre d’autres expositions assorties de conférences publiques sur la pratique de la peinture au 20e et 21e siècle, et sur l’œuvre de Georges Laurent en particulier.

 

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