IRCER : Médaille de l’innovation CNRS 2018 pour Thierry Chartier

Des procédés innovants remarqués par les industriels

Ils sont trois à avoir reçu la médaille de l’innovation 2018 du CNRS lors de la première rencontre du CNRS avec ses start-up, dont Thierry Chartier, Directeur de Recherche CNRS à l’IRCER (Institut de Recherche sur les Céramiques – UMR CNRS 7315), spécialisé dans les matériaux et procédés céramiques. La cérémonie de remise des médaille de l’innovation a  eu lieu le 10 octobre en présence de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Créée en 2011 pour honorer une recherche exceptionnelle sur le plan technologique, thérapeutique, économique ou social, la médaille de l’innovation distingue chaque année des personnalités scientifiques dont les recherches ont conduit à une innovation marquante.

Pionnier du développement des procédés additifs pour l’élaboration de pièces céramiques, les recherches de Thierry Chartier sont aujourd’hui axées sur la réalisation de structures céramiques « organisées » à différentes échelles (de la taille du grain à la dimension de l’objet), qui ont permis de développer des procédés d’élaboration qui font actuellement l’objet d’un véritable engouement international.

Il met au point au cours de ses recherches une technologie qui donnera naissance, en 2001, à la start-up 3DCeram qui exploite le procédé de stéréolithographie consistant à construire des pièces 3D par photo-polymérisation d’un système céramique réactif. Il participe par la suite à l’élaboration d’un procédé jet d’encre qui donnera lieu, en 2006, à une seconde start-up, Ceradrop spécialisée dans de nouvelles techniques d’impression par jet d’encre pour l’électronique imprimée. Ces deux start-up emploient aujourd’hui une vingtaine de personnes chacune. Les nouvelles méthodes d’élaboration de pièces céramiques de formes complexes développées par Thierry Chartier donneront notamment lieu à une première mondiale en 2013, avec la réalisation d’un implant crânien en hydroxyapatite à partir du fichier scanner du patient, au CHU de Limoges. Il a également créé en 2005, en collaboration avec Air Liquide, un laboratoire commun dédié aux matériaux et aux systèmes céramiques en vue de produire de nouvelles sources d’énergie et d’améliorer l’efficacité énergétique.

> En savoir plus – Communiqué de presse du CNRS