GCC – DHeVELoP

Domestic Health Visitors for improving access to care for people with epilepsy in Lao PDR

Cette étude quasi-expérimentale de 12 mois (zones d’intervention vs zones contrôle) a évalué l’efficacité des stratégies communautaires impliquant des visiteurs de santé à domicile pour l’épilepsie (DHVes) afin d’identifier et de suivre à domicile des personnes atteintes d’épilepsie, alors que tous les autres déterminants sont restés constants. En RDP Lao, les DHVes étaient des employés de centres de santé primaire couvrant plusieurs villages par des visites mensuelles ; au Cambodge, ils étaient des volontaires de santé vivant dans les villages.
Initialement, le déficit de traitement était > 95% en RDP Lao et de 100% au Cambodge. Après 12 mois d’expérimentation, le déficit de traitement en RDP Lao avait diminué de 5,5 % dans la zone d’intervention et de 0,5 % dans la zone de contrôle (p<0,0001). Au Cambodge, le déficit de traitement avait diminué de 34,9 % dans la zone d’intervention et de 8,1 % dans la zone de contrôle (p<0,0001). L’analyse coût-efficacité a montré l’efficience de la stratégie menée au Cambodge pour un modèle adapté aux pays aux revenus faibles et intermédiaires.

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L’épilepsie est une des maladies neurologiques les plus fréquentes dans le monde. Le déficit thérapeutique (supérieur à 90% au Laos) est un enjeu de Santé Publique majeur pour les systèmes de soins des pays en développement. Si la stigmatisation, comme les capacités de diagnostic et la mise à disposition de traitements, sont des facteurs sur lesquels la recherche cherche à influer depuis longtemps, l’accessibilité aux centres de santé (distance, fréquence et coût des déplacements) devient progressivement un levier privilégié de la recherche interventionnelle. L’objectif principal de notre programme de recherche DHEVELOP (financé par le Grand Challenge Canada & Sanofi) est de mesurer l’efficience d’une nouvelle approche des soins de santé de proximité : des visites régulières des personnels des centres de santé auprès de référents villageois et aux domiciles des épileptiques.

Cette étude expérimentale dans des districts ruraux de la province Vientiane Capitale, est conduite grâce à une approche comparée entre deux territoires : un district d’intervention (Pakgnum, 411 épileptiques estimés) et deux districts d’observation sans intervention (Naxaythong, 533 épileptiques estimés et Sangthong, 221 épileptiques estimés). Notre programme assure une large campagne d’Information, Education et Communication, des formations spécifiques (env. 80h), des enquêtes (notamment sur les Connaissances Attitudes et Pratiques) et un système de collecte des données (indicateurs) réalisée à fréquence régulière. D’autre part, un volet socioéconomique (permettant d’assurer la pérennité de l’intervention) est structuré autour du principe de microfranchises. Notre recherche permet ainsi des analyses comparatives et diachroniques, à différentes échelles spatiotemporelles, tant pour l’observation des indicateurs de santé que pour caractériser le ratio coût/efficacité à différentes échelles territoriales.

Nous comparons les indicateurs des deux districts d’observation (82 000 habitants, 11 centres de soins pour 92 villages) avec ceux obtenus dans le district où les personnels des centres ont reçu une formation et assurent les missions de Visiteur de Santé (Pakgnum: 51000 habitants, 9 centres de soins pour 53 villages). Pour les 312 épileptiques impactés (pour un taux d’efficacité attendu à 75% de la procédure d’identification), les principaux objectifs que nous nous sommes fixés (selon une bibliographie critique) sont les suivants : réduire de 25% les lacunes liées aux traitements, réduire de 70% les crises chez les patients suivis, réduire de 60 % le stigma supporté par le malade et leur famille, augmenter de 50% le taux d’occupation des épileptiques (principalement inactifs), en les impliquant notamment dans des activités économiques liées aux microfranchises.

Le modèle théorique de notre recherche interventionnelle s’inscrit donc comme une étude expérimentale en adéquation avec les enjeux de santé publique dans les pays en développement : les procédures et les actions sont normalisées (protocoles et éthique, guides de formations, procédures des interventions), mesurées dans un souci d’efficience (séries d’indicateurs : épidémiologiques, socioéconomiques, etc.) et de transposition à une échelle nationale (en cohérence avec la démographie médicale et l’infrastructure médicale locales).

Mots-clés : Epilepsie – Laos – Accès aux soins – DHV ——————————————————————————————————————————————–

Domestic Health Visitors for improving access to care for people with epilepsy in Lao PDR

Définition des territoires de compétences des DHV

Objectif d’identification attendu / PHC / DHV / village

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Programmation : octobre 2013 – avril 2016

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Productions scientifiques

Publications Colloques Posters

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Coordination

Pierre-Marie PREUX

Référent scientifique
Responsable de l’axe Epilepsie

Chercheur(euse)s impliqué(e)s

Farid BOUMEDIENE

Ingénierie projet
Approche Géoépidémiologique

Phetvongsinh CHIVORAKOUN

Docteure
Epidémiologie de l’épilepsie

Mayoura BOUNLU

Docteure
Epidémiologie de l’épilepsie

En partenariat avec :

Vimalay SOUVONG

IFMT
Assistante du programme

Daniel GERARD

Sanofi
Dpt. Accès aux médicaments

Peter ODERMATT

Swiss TPH, Bâle
Suisse

Membre du Mental Health Innovation Network

——————————————————————- Accès réservé aux membres du programme ——————————————————————-

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