Principaux projets et thèses


Cette page vous présente les projets actuellement en cours de réalisation au sein du laboratoire HAVAE (UR 20217).

L’interférence cognitivo-motrice est encore mal connue dans l’AVC. Les études réalisées à travers l’IRMf ne sont pas naturelles, la marche étant simulée. La fNIRS est une technique d’imagerie récente qui permet d’évaluer les structures cérébrales impliquées dans les processus cognitifs pendant une tache de marche.

L’objectif principal de cette étude est d’évaluer chez des patients post-AVC l’activité hémodynamique du cortex préfrontal, par la fNIRS, lors de la marche dans différentes conditions de double tache.

Une meilleure compréhension des mécanismes d’activation cérébrale lors d’une situation de double tache chez les patients ayant présenté un AVC permettrait de proposer des protocoles de rééducation plus adaptés à ces patients en post-AVC.

L’AVC est la première cause de handicap acquis en France. L’activité de marche reste souvent limitée Cette limitation est en partie liée à une diminution de force associée à une spasticité plus ou moins importante (hémiparésie spastique).

Une revue récente montre que c’est la force des muscles fléchisseurs dorsaux de la cheville qui est la mieux corrélée à l’activité de marche évaluée par la vitesse de marche (Mentiplay et al., 2015). La perte de force dans l’AVC étant la conséquence d’une atteinte centrale, il semble pertinent de proposer un travail répétitif de mobilisation de la cheville dès la phase subaiguë pour favoriser dans un premier temps le réveil de la commande, pour limiter la perte de force musculaire et donc potentialiser la récupération d’une marche plus efficiente.

Quelques rares travaux montrent la faisabilité de ces programmes (Forester et al., 2011) et leur effet positif sur les déficiences, mais l’effet sur l’amélioration de l’activité de marche n’est pas clairement démontré. Seuls Forrester et al. en 2011 rapportent une amélioration de la vitesse de marche et concluent en 2016 qu’un travail analytique de la cheville peut optimiser les résultats d’un travail répétitif orienté sur la tâche de marche (Forrester et al, 2016). Ce type de travail est facilité par des techniques de rééducation robotisées. Nous proposons d’utiliser un dynamomètre isocinétique pour le réaliser. Il permet de placer tous les patients en condition pour réaliser des mouvements analytiques assistés, répétitifs, associés à l’intention d’une contraction volontaire maximale. Il est présent, mais peu utilisé avec des patients post-AVC, dans la plupart des services de MPR. Son utilisation précoce devrait favoriser un réveil de la commande motrice.

Le but final de la rééducation est de permettre une réintégration sociale réussie. Des travaux montrent un lien entre activité de marche et participation sociale chez les patients post-AVC (Kwong et al., 2017 ; Cohen et al., 2018). Ainsi, nous pensons que la mobilisation répétitive de la cheville favorisera le réveil de la commande motrice distale, ce qui devrait participer à améliorer la vitesse de marche et par là même placer le patient dans de meilleures conditions pour retrouver une participation sociale la plus proche de celle qu’il avait avant l’accident.

 

L’objectif principal de ce projet est d’évaluer l’impact d’un programme de mobilisation analytique et répétitive de la cheville (associé à une rééducation conventionnelle comprenant un réentrainement répétitif à la marche) sur la vitesse de marche après 6 semaines d’intervention.

Nous étudierons aussi l’impact de ce programme sur :

– la participation sociale à 6 mois et un an et son évolution.

– les paramètres spatio-temporels de la marche et leur évolution sur un an.

– l’évolution de la vitesse de marche à 6 mois et un an.

– la force des releveurs et son évolution sur une année.

– l’utilisation des aides techniques et sur le nombre de chutes au cours du suivi d’un an.

La relation entre la force des releveurs du pied, la vitesse de marche et la participation sociale sera analysée.

 

Pour les patients, les bénéfices directs attendus sont une diminution des séquelles sur le pattern de marche permettant une augmentation de la vitesse de marche afin de faciliter la réintégration sociale.

Pour la pratique, ce protocole devrait participer à l’optimisation des pratiques en médecine physique et de réadaptation : l’utilisation plus systématique du dynamomètre isocinétique comme technique associée et intégrée au protocole de rééducation conventionnelle permettrait une évaluation objective des bénéfices rééducatifs et devrait accroître le gain rééducatif dans les pathologies neurologiques centrales.

Contexte : L’oxygénothérapie de longue durée (OLD), comme les autres traitements actuellement proposés, revêt une importance particulière dans la prise en charge du patient IRCO. L’OLD contribue à atténuer les effets de l’hypoxémie, en se focalisant sur la normalisation de la PaO2. Il apparaît que les bénéfices de l’OLD sont obtenus qu’en cas de réglages optimums du débit d’oxygène prescrit au patient, fixé notamment pour permettre un maintien de la saturation artérielle en oxygène (SaO2) supérieure ou égale à 90%, dans des conditions normales de pH et de température.

Afin de permettre cet ajustement du débit d’oxygène, un test de marche de 6 minutes (T6M) est généralement utilisé, constituant ainsi le test référence. Malgré de nombreux avantages, le T6M présente plusieurs inconvénients, notamment une contrainte spatiale avec une recommandation quant à l’utilisation d’un couloir/terrain d’au moins 30 mètres pour la passation optimale du T6M. Dans le répertoire des différents protocoles d’exercice disponibles pour l’évaluation de patients présentant une BPCO, le test de step de 3 minutes (T3S), récemment proposé par Perrault et al. (2009), semble présenter des avantages intéressants, notamment par rapport aux contraintes spatiales. Toutefois, dans un objectif de proposer une alternative complémentaire au T6M et d’envisager une utilisation future du T3S dans l’ajustement de l’OLD, il n’existe actuellement que très peu de données disponibles pour le T3S dans la littérature scientifique. Si le T3S apparaît reproductible et sensible dans sa capacité à évaluer la dyspnée d’effort, notamment après une bronchodilatation aigue, aucune étude ne s’est spécifiquement focalisée sur la capacité du T3S à détecter des phénomènes de désaturation à l’effort, nécessaire à la prescription d’une OLD et à son ajustement.

Ainsi, ce projet vise à s’assurer de la capacité du T3S à détecter des phénomènes de désaturation à l’effort, en comparaison avec le test de référence (T6M). Ce projet devrait permettre de compléter les connaissances théoriques et pratiques en rapport avec le test de step de 3 minutes. En fonction des résultats obtenus à l’issue de ce projet, les perspectives de ce projet seront d’envisager une utilisation du test de step au-delà du contexte scientifique, notamment dans un contexte clinique.

 

Financement :  ALAIR-AVD

 

Collaboration : Sercice d’Explorations Fonctionnelles Physiologiques – CHU Limoges (Dr. Florent Favard).

HEMIPASS est une équipe mobile de rééducation pour le suivi spécialisé à domicile des patients victimes d’AVC du CHU de Limoges. L’objectif de l’équipe est l’amélioration du retour et du maintien à domicile pour limiter les hospitalisations non programmées et les institutionnalisations. Cette équipe est composée d’un médecin, une infirmière coordinatrice, un ergothérapeute et une neuropsychologue. Elle intervient à domicile sur demande du patient ou de son entourage personnel ou professionnel (médical, paramédical, social). La cohorte de patients suivi permet d’alimenter une base de donnée sur les processus de constitution du handicap selon les domaines de la CIF : déficiences, limitations d’activité, restriction de participation, facteurs personnels et environnementaux et qualité de vie. 

Actuellement deux analyses rétrospectives sur la base de données sont en cours

·       Fardeau de l’aidant : étude des facteurs liés au fardeau et des actions pouvant le diminuer

·       Participation sociale du patient : étude des facteurs liés à la participation sociale et actions pouvant l’améliorer

Titre du projet

Projet PreFEAR (PREvention of Falls in Elderly using Augmented Reality) : Etude d’acceptabilité et d’efficacité d’un programme de prévention de chutes via un casque de réalité augmentée.

 

Contexte

La chute et la peur de chuter constituent un problème majeur de santé publique avec des répercussions directes sur l’autonomie de la personne âgée. Malgré l’efficacité reconnue des programmes de prévention des chutes, un obstacle important repose sur la difficulté à atteindre efficacement le public cible : en effet, les personnes âgées à risque de chute ont tendance à adopter une stratégie contreproductive en limitant les activités dans le but de réduire les risques, renforçant ainsi leur vulnérabilité. De plus, s’approprier et automatiser les exercices physiques issus des programmes de préventions requièrent une pratique répétée à l’occasion de multiples séances sous la supervision d’un professionnel (enseignant en Activités Physiques Adaptées, kinésithérapeute, etc.). Ce dernier fixe les objectifs et est le garant de l’intégrité et de la qualité du programme d’entraînement. Cependant, une prise en charge par un entraîneur est très coûteuse et implique des moyens humains considérables.  De plus, les séances d’entraînement en groupe peuvent poser des défis, notamment pour les personnes vivant dans des zones éloignées des structures ou celles qui sont à risque lors des périodes de forte circulation virale ou de maladies saisonnières.

Dans ce contexte, l’enjeu est de développer des programmes personnalisés et autonomes en réalité augmentée pour la prévention des chutes auprès de personnes âgées. De plus, dans une visée d’autonomisation des usagers, le programme d’entraînement permettra au fils des séances de réaliser les exercices physiques sans l’aide de l’entraîneur virtuel.

 

Objectif

Ce projet propose de transposer en réalité augmentée des exercices issus de programmes éprouvés de préventions des chutes et d’y intégrer un entraîneur virtuel sous forme d’hologramme en 3D. L’objectif est d’évaluer le niveau d’utilisabilité, d’expérience utilisateur, d’acceptation, de motivation et d’efficacité associés à ce dispositif.

 

Méthodologie

1) Concevoir et développer un dispositif de réalité augmenté en collaboration avec l’entreprise Purple Reality.

2) Evaluer l’acceptabilité de ce dispositif.

3) Evaluer l’efficacité de ce dispositif.

 

Mots clefs 

Vieillissement, technologies immersives, réalité augmentée, chute, autonomie

 

Calendrier

Mars 2024 – Février 2025

 

Encadrement

M. Anaïck Perrochon, PU

M. Arnaud Boujut, PhD

 

Financement

Région Nouvelle-Aquitaine

CARSAT Centre Ouest

AG2R LA MONDIALE

 

Partenaires du projet

Gérontopôle Nouvelle-Aquitaine

Purple Reality

3iL Ingénieurs

 

  


Projets doctoraux

Titre du projet : Impact d’une rééducation motrice en réalité virtuelle sur l’équilibre et la marche de patients post-AVC

 

Contexte

La réalité virtuelle (RV) est de plus en plus utilisée dans la rééducation des patients ayant été victime d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC), mais encore peu dans la rééducation motrice des membres inférieurs. Elle permet au patient d’interagir dans un environnement ludique et simulé multi-sensoriel entrainant une immersion et activation plus forte des boucles sensorimotrices favorable à la récupération de la marche.  Dès les phases précoces de l’AVC, elle pourrait être couplée à une assistance robotisée de type Gait Trainer, puis être utilisée sur tapis roulant ou sur sol sec. Une rééducation en RV permet de contrôler la charge cognitive d’un environnement et de simuler des situations écologiques allant de la marche simple à la navigation spatiale.

 

L’objectif de ce projet de thèse est d’évaluer l’efficacité d’une rééducation motrice en RV sur l’équilibre et la marche de patients AVC en comparaison avec une thérapie conventionnelle. Tout d’abord, nous développerons un dispositif technologique couplant la RV avec un système robotisé et nous évaluerons la faisabilité de cette rééducation avec des patients non marchant. Puis, nous évaluerons l’impact de cette rééducation sur l’équilibre et la marche de ces patients. Parallèlement, nous proposerons un dispositif similaire sur tapis roulant et/ou sur sol pour améliorer les capacités de marche et d’équilibre des patients AVC marchants. Nous supposons que la RV augmentera l’efficacité de la rééducation motrice des patients AVC. En effet, la RV permettrait de rééduquer l’équilibre et la marche des patients dans des situations écologiques aux stades aigus et subaigus de l’AVC, et ainsi anticiper les difficultés de mobilité dans la vie réelle.

Encadrants

M. Anaick Perrochon, PhD, MCU-HDR, Co-directeur

M. Maxence Compagnat, PhD, Co-directeur

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) affecte plus de 14 millions de personnes chaque année. C’est la troisième cause de mort et la principale cause d’handicap chez l’adulte. Environ 80%, des victimes d’AVC ne pourront réintégrer leur travail et seront en situation de perte d’autonomie cela générant un coût humain et financier considérable. Afin de limiter au maximum cette perte d’autonomie, il est nécessaire de développer des techniques de rééducation neurologique et de suivi qui se poursuivent lors du retour à domicile du patient.

 

Dans ce contexte, le projet RGS@HOME, s’appuie sur la technique du RGS, un système de réhabilitation par jeux-vidéo combinant réalité virtuelle et intelligence artificielle, pour une mise en place au domicile du patient. Ce système a déjà fait l’objet d’une évaluation médicale montrant que son utilisation en centre de santé permet un diagnostic en continu et une solution thérapeutique pour traiter les suites d’un AVC. L’objectif principal du projet est de tester la prise en charge par RGS au domicile des patients ainsi que les adaptations qui ont été envisagées (les objets connectés et l’application mobile).

 

L’évaluation clinique sera réalisée dans 3 centres européens auprès de 90 personnes (San Boi-Espagne ; Upsalla-Suède, Limoges-France) des aidants et professionnels de santé sur une durée de 12 mois. La Fondation de l’Avenir coordonne l’activité du projet en France. Ce projet a été sélectionné par EIT Health, l’institut européen d’innovation et de technologie en santé, afin de mieux accompagner et aider les patients victimes d’un AVC , dans plusieurs régions d’Europe ayant différents systèmes de santé et de remboursement.

  

Le projet RGS@Home est un projet européen, établi sur la base d’un consortium de plusieurs pays européens tels que l’Espagne, la Suède et la France. Le consortium est initié par le Professeur Paul VERSCHURE, Directeur de l’IBEC et rassemble la Fondation de l’Avenir, ainsi que le BIST,  l’Excelencia Severo Ochoa, Medtronic, le complexe hospitalier San Joan de DeuRégion Uppsala et le laboratoire HAVAE/CHU Limoges. 

 

Plus d’informations sont disponibles sur le site http://rgs-at-home.eu/about/ 

 

Contact : Stéphane Mandigout ()

Titre du sujet : Etude de la consommation de dioxygène instantanée chez les patients post-AVC lors des activités variées de déplacement variées en comparaison avec des sujets sains : Etude STROXCO

 

Contexte

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une interruption de la circulation sanguine au niveau du cerveau. A l’échelle mondiale, une personne décède des suites d’un AVC toutes les 10 secondes et l’incidence mondiale sera à près de 23 millions en 2030 (Mendis et al. 2011). En France, l’AVC est la première cause de handicap neurologique acquis (INSERM).

L’activité physique (AP) permet aux patients post-AVC d’améliorer la récupération des déficiences, de l’autonomie et de restaurer la participation sociale (Saunders et al. 2020). De plus elle contribue à lutter contre la survenue de nouveaux évènements cardiovasculaires (Saunders et al. 2020). Ainsi la Haute Autorité de Santé recommande de réaliser 60 à 300 min par semaine d’exercices d’intensité modérée. Cependant, ces recommandations sont peu respectées probablement parce que les activités physiques que nous recommandons aux patients ne sont pas adaptées. En effet nous préconisons des AP reconnues d’intensité modérée alors que la mesure de l’intensité a été évaluée chez des sujets sains et non chez des individus AVC.

Afin de mieux prendre en charge nos patient post-AVC, nous devons disposer de paramètres précis pour évaluer l’intensité de l’effort afin de mieux adapter nos recommandations d’AP. La consommation d’O2 instantanée (VO2) mesurée par analyseur portable des échanges gazeux respiratoires est la méthode de référence pour évaluer l’intensité de l’effort. Cette évaluation est peu réalisée en pratique courante parce qu’elle est contraignante en temps, en matériels et en personnel formé. Nous utilisons alors le compendium d’AP qui rapporte les intensités d’effort activité physique par activité physique. Néanmoins, des études ont démontré que les valeurs du compendium ne sont pas adaptées pour les individus avec séquelles d’AVC notamment dans les activités de marche.

La marche est l’activité physique que nous recommandons le plus dans les suites de l’AVC car elle est la plus appréciée par les patients et c’est l’activité la plus déterminante pour l’autonomie et la qualité de vie dans les suites de l’AVC. Afin de viser l’intensité modérée nous préconisons aux patients de réaliser des déplacements en côtes, sur terrains irréguliers. Cependant nous manquons de données fiables pour appréhender l’intensité réelle pour les patients. Il nous est donc nécessaire d’évaluer les intensités d’effort que nous préconisons, d’évaluer si nos préconisations actuelles sont valides pour estimer l’intensité de l’effort des individus AVC lors des activités de déplacements. Nous souhaitons donc évaluer la consommation d’oxygène des personnes ayant subi un AVC au cours de diverses tâches de marche et la comparer à celle de témoins sains.

   

Calendrier : Décembre 2021 – Décembre 2024

 
 
Encadrement

M. Stéphane Mandigout, PhD, MCU-HDR, co-directeur

M. Maxence Compagnat, MD-PhD, MCU-PH

Titre du projet : Evolution de la réorganisation du cortex préfrontal lors de tests de marche et d’équilibre accompagnant la récupération motrice lors d’un AVC : une étude fNIRS

 

Contexte : L’influence des fonctions cognitives sur la récupération motrice après un AVC a été étudiée pour le membre supérieur, mais leur impact sur l’équilibre et la marche est moins connu. Pourtant, des données de la littérature suggèrent que les altérations de la motricité et de l’attention influencent directement la performance de la marche et de l’équilibre. En outre, la plupart des études se concentrent sur le cortex somatosensoriel ou moteur lors d’un AVC, mais beaucoup moins sur le cortex préfrontal (CPF).

L’originalité et la nouveauté de ce projet est de réaliser un suivi des patients AVC afin d’identifier la réorganisation temporelle du CPF lors des tâches de la marche et d’équilibre après la réadaptation.

Ainsi, l’enjeu est de mieux comprendre le contrôle cortical de la motricité chez les patients AVC par rapport aux personnes en bonne santé et de déterminer la relation hypothétique entre la plasticité cérébrale et d’autres variables psychosociales pendant une période potentielle de réorganisation corticale chez les patients AVC.

L’objectif principal est d’évaluer l’intérêt de la fNIRS pour mesurer l’évolution de la réorganisation corticale (CPF) chez les patients ayant eu un AVC comparé a des âges sains lors de taches de marche et d’équilibre. Les objectifs secondaires sont de valider la fiabilité de la mesure fNIRS chez les patients AVC et d’analyser la relation entre la réorganisation corticale et la marche, l’équilibre, la qualité de vie et la participation sociale.

 

Encadrants

Dr. Anaick Perrochon (MCU-HDR) – Co-directeur

Pr. Jean-Christophe Daviet (PU-PH) – Co-directeur

Titre du sujet : Étude de l’acceptabilité d’un dispositif innovant d’aide à la décision au service des professionnels de santé pour le réentrainement à l’effort des personnes malades chroniques (Projet ADEPINA)

 

Contexte :

Actuellement en France, environ 20 millions de personnes sont porteuses d’une maladie chronique. Pour ces personnes il est essentiel, pour leur santé (physique, mentale et sociale), de pratiquer régulièrement une activité physique mais plus précisément de réaliser un réentrainement à l’effort (RE) pour pallier aux déficiences engendrées par la maladie. Cependant, au cours d’une vie, une personne porteuse d’une maladie chronique peut se retrouver, privée d’accès aux soins et donc privée d’une prise en charge par les professionnels du RE (kinésithérapeutes, professionnels d’APA, ergothérapeutes…) pour plusieurs raisons.

Utiliser les nouvelles technologies semble être une solution à étudier afin d’assurer momentanément ou sur une longue durée le réentrainement à l’effort des personnes malades chroniques. Dans ce sens, nous souhaitons développer un dispositif d’aide à la décision au service des professionnels de santé pour le réentrainement à l’effort des personnes malades chroniques (ADEPINA). Il permettra de proposer un programme de RE adapté et personnalisé à partir d’évaluations réalisées (physiques et psycho-sociales).

Ce dispositif sera constitué d’une plateforme web pour que les professionnels choisissent les exercices et fasse le suivi des patients. Les patients auront à leur disposition une tablette tactile, comprenant différentes fonctionnalités telles que visionner des vidéos, suivre son état de forme ou encore réaliser des tests ; et enfin le dispositif comporte un capteur porté permettant d’enregistrer les séances mais aussi de réaliser les évaluations des aptitudes physiques de la personne telles que l’équilibre, l’endurance ou encore la force musculaire.

Le projet ADEPINA repose sur deux principaux objectifs opérationnels :

– Le premier étant de concevoir et de développer le dispositif optimisé pour le RE.

– Le second objectif est d’évaluer l’acceptabilité et l’efficacité de l’utilisation de ce dispositif par les professionnels du RE et leurs patients.

 

Mots clés : Réentraînement – Maladie chronique – Domicile – Plateforme web – internet – Actimétrie – Acceptabilité.

 

Calendrier : Octobre 2021 – Octobre 2024

 

Encadrement

M. Stéphane Mandigout, PhD, MCU, HDR, co-directeur

Mme Justine Lacroix, PhD, MCU, co-directeur.

Titre du sujet : Étude de la sollicitation énergétique en séance de rééducation ambulatoire des patients post-AVC en phase chronique et relation avec leur niveau d’activité physique quotidien

 

Contexte
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une des principales causes de handicap acquis d’origine neurologique. Deux tiers des survivants rentrent à domicile avec des limitations fonctionnelles permanentes. On sait d’autre part que le risque de récidive est important et qu’il augmente avec le temps. Les principaux facteurs de risque sont comportementaux tels que le manque d’activité physique (AP) régulière et le comportement sédentaire.
Les séances de kinésithérapie pourraient être une opportunité de promotion de l’AP dans la phase chronique post-AVC.
 
Objectifs
 
L’objectif général de cette thèse est d’étudier le niveau d’activité physique des patients post-AVC en phase chronique, en considérant l’intensité de la charge de travail physique pendant les séances de kinésithérapie ambulatoire. Les objectifs spécifiques sont d’abord de comparer le niveau de sollicitation énergétique des patients post AVC en phase chronique en séance de rééducation en cabinet libéral aux recommandations internationales en matière d’activité physique et sportive, et ensuite de déterminer la relation entre cette sollicitation énergétique lors des séances de rééducation et d’une part, le niveau d’AP de ces patients à domicile et d’autre part leurs caractéristiques cliniques.
 
 
Résultats attendus
 
Nous espérons une meilleure compréhension de l’effort physique des patients post-AVC en phase chronique en séance de kinésithérapie ambulatoire, ainsi que des liens avec le niveau d’AP à domicile et avec les caractéristiques cliniques de cette population. Ces résultats pourraient nous permettre d’identifier de nouveaux leviers d’action dans la promotion à l’activité physique de cette population, que ce soit en matière d’évaluation ou de traitement mis en œuvre.
 
 
Calendrier : Décembre 2021 – Décembre 2024

 
 
Encadrement

M. Stéphane Mandigout, PhD, MCU, HDR, co-directeur

Mme Noémie Duclos, MKDE, PhD, MCU, co-directrice

Titre du sujet : Impact d’une intervention personnalisée en réalité virtuelle immersive sur les facteurs psychosociaux chez les personnes âgées institutionnalisées

 

Contexte :

Le nombre de personnes âgées augmente depuis plusieurs décennies. Selon l’OMS, la prise en charge de ces personnes était jusqu’à présent majoritairement axée sur l’aspect curatif.  Les recommandations sont aujourd’hui de considérer les singularités de chaque personne et d’éviter l’isolement social, qui détériore la santé mentale et physique des personnes âgées. Une des solutions proposées est l’utilisation de technologies immersives, telles que la réalité virtuelle. La littérature scientifique révèle que ce type de dispositif, déjà expérimenté en EHPAD, semble être intéressant pour stimuler les facteurs psychosociaux. La réalité virtuelle immersive connait un développement rapide notamment grâce à la production de vidéos 360° qui permettent de personnaliser le contenu et ainsi de favoriser le principe de réminiscence. Ces vidéos semblent être par conséquent une alternative potentielle pour favoriser le bien-être des personnes âgées. Nous nous intéresserons plus particulièrement dans ce travail doctoral à la solution 360° développée par l’entreprise Sagesse Technologies qui est déjà déployée dans plusieurs EHPADs. 

 

L’objectif de cette thèse est d’étudier l’effet d’une intervention personnalisée en réalité virtuelle immersive sur les facteurs psychosociaux chez les personnes âgées en EHPAD.

 

Mots clés : Réalité virtuelle immersive – personnalisation – facteurs psychosociaux- personnes âgées -EHPAD

 

Calendrier : Janvier 2022 – Août 2024

 

Encadrement

M. Anaick Perrochon, PhD, PU, co-directeur

M. Iouri Bernache-Assollant, PhD, MCU, co-directeur.

Titre du sujet : Rôle des stratégies sensorimotrices dans la modulation du cout énergétique durant la marche chez le sujet post-AVC.

 

Contexte

Près de 60% des personnes victimes d’un AVC sont soit incapables de marcher, soit limitées dans leur capacité se déplacer dans leur environnement immédiat.

Afin de faciliter la récupération de la fonction de marche et de limiter le développement de compensations délétères, la mise en place d’une orthèse cheville-pied et des injections de toxine botulique sont utilisés. Cependant, l’efficacité et les modalités d’actions de ces deux interventions ne sont pas toujours claires, pouvant être très inégale d’un patient à un autre, rendant ainsi la décision thérapeutique difficile.

 
Objectifs
 

Dans ce contexte, le projet vise à évaluer comment la mise en place d’une orthèse cheville-pied et/ou des injections de toxine botulique modifient les stratégies sensorimotrices mises en œuvre par les personnes ayant subi un AVC et comment celles-ci affectent le cout énergétique de la marche.

L’originalité de ce projet est de réaliser un suivi longitudinal sur 6 mois du participant. Aucune étude à ce jour n’a rapporté l’évolution des stratégies sensorimotrices sur cette période après la mise en place de ces deux interventions.

 
Résultats attendus
 

Sur le long terme, cela nous permettra de déterminer des moyens pour guider le praticien dans l’évaluation et dans la sélection des interventions pour réduire cout énergétique de la marche et ainsi amélioration l’activité et la participation sociale.

Ce sujet de thèse s’inscrit dans un projet plus global sur la thématique avec la participation du laboratoire CIRRIS (Québec, Canada).

 
Encadrement

Pr. Jean-Christophe Daviet, PU-PH, directeur

Titre du sujet : Acceptabilité, utilisabilité et efficacité clinique d’une intervention axée sur la pratique d’exercices physiques via l’usage d’u robot de télé-présence mobile auprès des personnes âgées

 

Contexte

L’entraînement physique est recommandé aux personnes âgées pour retarder la fragilité et minimiser les risques d’apparition de maladies associées et leurs effets potentiels. Cependant l’accès aux infrastructures qui dispensent des programmes d’exercices physiques reste un défi notable, entre autres à cause des enjeux du déplacement des personnes âgées vers les centres spécialisés où exercent les professionnels. Le recours à la télé-réadaptation favorise la pratique d’exercices à domicile et apparait comme une solution possible pour remédier aux difficultés d’accès aux soins. L’usage de la visioconférence permet aux cliniciens d’offrir des séances d’exercices physiques à distance mais elle présente cependant des limites pour superviser facilement et efficacement les exercices physiques des personnes âgées (e.g. feedback imprécis). Finalement, certains utilisateurs semblent réticents à utiliser les technologies parfois rebutées par l’absence physique du thérapeute. Les robots mobiles de télé-présence (RT) par leur compagnie ludique et leur mobilité, pourrait créer l’illusion d’une présence auprès des aînés et seraient efficaces pour améliorer les capacités physiques et psychosociales des personnes âgées Mais leur utilisation est rare et il n’est pas clair que les personnes âgées acceptent ces technologies. L’acceptabilité d’une technologie reflète la volonté d’un individu à utiliser un outil. Elle diffère de l’acceptation qui se définit comme une évaluation impliquant un test à long terme de la technologie. Le concept d’acceptabilité fait référence à deux dimensions : l’acceptabilité pratique ou utilisabilité et l’acceptabilité social. Il apparait que la question de l’efficacité de l’intervention via les technologies auprès des personnes âgées est indissociable de celle de l’acceptation de cette solution technologique par ces dernières pour garantir une utilisation régulière sur le long terme.

 

Objectifs

L’objectif principal de ce projet est d’examiner l’acceptabilité du RT Cutii (CareClever) et évaluer l’efficacité clinique d’un programme d’exercices physiques dispensé via le RT sur la performance physique auprès de personnes âgées qui vivent dans des résidences pour personnes âgées.

Trois études principales sont présentées dans le cadre de ce projet :

– Etude 1 : vise à évaluer l’acceptabilité du RT, auprès de personnes âgées.

– Etude 2 : vise à évaluer l’acceptation et l’utilisabilité du RT, dans le cadre d’une intervention à distance auprès (1) d’une ou d’un groupe de personnes âgées, (2) des professionnels de santé.

– Etude 3 : vise à explorer l’efficacité clinique du programme d’exercice physique, dispensé via le RT sur la mobilité des personnes âgées.

 

Ce sujet de thèse s’inscrit dans un projet de cotutelle, avec la participation du laboratoire CIRRIS (Québec, Canada).

  
Encadrement

Dr. Stéphane Mandigout, PhD, MCF-HDR, co-directeur

Dr. Benoit Borel, PhD, MCF, co-directeur

Dr. Charles Sebiyo Batcho, PhD, Pr, co-directeur (Laboratoire CIRRIS, Université Laval, Québec)

Titre du projet : Projet TERAPACE (TEléexercice par la Réalité Augmentée des Paralysies CErébrales) : Etude de l’utilisabilité d’un exergame en réalité augmentée pour la rééducation cognitivo-motrice de la Paralysie Cérébrale (PC) ou de Lésions Cérébrales Acquises (LCA)

Contexte

Les programmes de rééducation pour les enfants et adolescents atteints de PC ou de LCA ne sont pas facile d’accès, ce qui constitue une entrave au développement de leurs capacités physiques et cognitives. La pandémie de Covid-19 a mis en exergue le besoin de mener des actions de soins spécifiques auprès de ces enfants et de leur famille. Dans le cadre de la rééducation de ces enfants, il est nécessaire de proposer des programmes de rééducation cognitivo-moteurs ou de navigation spatiale en intégrant différents stimuli sensoriels (visuel, auditif). Dans ce contexte, les nouvelles technologies semblent être une solution pertinente pour proposer une rééducation ludique et personnalisée avec la possibilité d’effectuer de l’auto-rééducation à distance. La réalité virtuelle est couramment utilisée pour la rééducation pédiatrique, à l’inverse de la réalité augmentée qui est une technologie très récente et prometteuse. Avant d’étudier l’efficacité d’un nouveau programme à base de réalité augmentée, il est essentiel d’évaluer l’utilisabilité, l’expérience utilisateur, l’acceptation ou encore les potentiels bénéfices de ce type de dispositif dans la rééducation cognitivo-motrice de cette population.

Nous avons développé un exergame, grâce à un casque de réalité augmentée, permettant à terme, d’offrir une nouvelle forme de rééducation, à la fois ludique et interactive, pour les enfants et adolescents PC ou avec des LCA.

Ce projet repose sur trois objectifs opérationnels :

–        Le premier objectif étant de concevoir et de développer un dispositif de réalité augmentée.

–        Le second objectif est d’évaluer le niveau d’utilisabilité, d’expérience utilisateur, d’acceptation et de motivation associés au dispositif de réalité augmentée.

–        Le troisième est d’étudier la faisabilité d’un déploiement à domicile auprès des patients et de leurs familles.

 

Mots clefs : Paralysie Cérébrale – Lésions cérébrales Acquises – Réalité augmentée – Acceptabilité – Cognition – Navigation Spatiale – Interférence cognitivo motrice – Mini jeux

 

Calendrier : Octobre 2022 – Octobre 2025

 

Encadrement

M. Anaick Perrochon, PU, co-directeur

M. Arnaud Boujut, PhD, co-directeur

Titre du projet : Projet AISN (Integrating AI in Stroke Neurorehabilitation) : Intégrer l’intelligence artificielle dans la neuro-réadaptation chez des patients post-AVC

 

Contexte

Il s’agit d’un projet Horizon Europe porté par l’Université Radboud, avec le laboratoire HAVAE comme partenaire. Le projet AISN vise à intégrer l’IA dans la rééducation après un AVC. Ce projet propose une plateforme d’IA liée à la santé, intégrant des plateformes d’acquisition de données, d’interprétation, de simulation et d’optimisation d’interventions cliniquement validées. Cette plateforme utilisera des technologies améliorées par l’IA pour :

• Traiter les données des patients,

• Personnaliser les protocoles de traitement,

• Prédire les trajectoires de récupération à long terme,

• Suivre les progrès de l’entraînement des patients,

• Informer les intervenants.

Le projet garantit la sécurité des données, la transparence, le pronostic, la personnalisation des interventions et l’accès à des informations spécifiques sur des maladies pour les cliniciens, les patients et leurs aidants.

Ce projet repose sur trois objectifs opérationnels :

–        Le premier objectif étant d’évaluer et de valider cliniquement la plateforme AISN par ses utilisateurs (professionnels de santé, patients post-AVC et aidants/familles).

–        Le second objectif est d’évaluer l’acceptation de la plateforme AISN par ses utilisateurs (professionnels de santé, patients post-AVC et aidants/familles).

L’hypothèse étant que le système sera : – Hautement accepté par les professionnels de santé en termes de convivialité, de crédibilité et de temps nécessaire pour prescrire des protocoles de formation. – Plus efficace et efficient que les traitements standards actuels. – Jugé sûr et fiable par les cliniciens, les patients et leurs soignants.

 

Calendrier : 2024 – 2026

 

Encadrement

M. Stéphane Mandigout, PU, co-directeur

M. Jean-Christophe Daviet, PU-PH, co-directeur