EN-VILLE – CENTRE-VILLE - Fabienne CABORD (Martinique)

6- À propos de l’exposition Route de la folie

https://doi.org/10.25965/ebooks.371

p. 176-181

Texte

 

Route de la folie ordinaire, 2016, peinture acrylique et bombes aérosolssur panneau métallique (de récupération), 105 cm x 38 cm

Route de la folie ordinaire, 2016, peinture acrylique et bombes aérosols
sur panneau métallique (de récupération), 105 cm x 38 cm

Note de bas de page 1 :

Ce texte, quelque peu revisité ici, a été publié dans la revue AICA Caraïbe du sud le 14 décembre 2016, https://aica-sc.net/2016/12/14/route-et-deroutes-de-la-folie/, consulté le 19 novembre 2019.

ROUTE ET DEROUTES DE LA FOLIE. POUR UNE GEO-TOPO-GRAPHIE de l’EN-VILLE FOYALAIS1

Note de bas de page 2 :

Texaco, op. cit., p. 422.

« La langue créole ne dit pas « la ville », elle dit « l’En-ville » […]. L’En-ville désigne ainsi non pas une géographie urbaine bien repérable, mais essentiellement un contenu, donc une sorte de projet. Et ce projet, ici, était d’exister »2 explique Patrick Chamoiseau dans son fameux roman qui fait l’éloge non pas d’une rue, mais de tout un quartier foyalais : Texaco.

Note de bas de page 3 :

Le recours aux majuscules rouges indique qu’il s’agit de titres d’œuvres de l’exposition « Route de la Folie ».

Fabienne Cabord nous propose son projet. Et ce projet, ici, est d’urgente ré-humanisation. À partir d’un graphisme particulier, marque de fabrique d’un style dont les symboles géométrisés/géo-maîtrisés s’entremêlent, l’exposition Route de la Folie invite à découvrir et redécouvrir la géo-graphie (du grec graphein qui signifie « écrire ») foyalaise à partir d’une rue, située à la fois au cœur de la capitale martiniquaise et qui permet dans le même temps de s’en éloigner pour rejoindre les hauteurs de Gerbault/J’erre-beau, entre « rue de la Piété » et « passage Atoumo ». Autant de noms qui placent cette « Route de la Folie » dans le domaine de la drive des maux et du questionnement du beau, lequel relève de la transmission et construction de modèles identitaires comme le souligne le drapeau revisité de BLACK Ô3, motif d’ailleurs repris sur l’un des bancs réalisés par Fabienne Cabord. Ce thème des drapeaux nationaux est traité à nouveau en 2021 alors qu’il y a débat pour que la Martinique soit dotée de son propre drapeau.

Série Le retour des drapeaux, 2021, technique mixte, 29 cm x 21 cm

Série Le retour des drapeaux, 2021, technique mixte, 29 cm x 21 cm

Note de bas de page 4 :

Cf. Cécile Bertin-Elisabeth, présentation de Regards d’errance (Drive poétique), 2008, http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=complement&no=1104, consulté le 20 novembre 2019.

Widad Amra a crié sa foyalitude dans son recueil poétique Regards d’errance (Drive poétique)4, Fabienne Cabord crie sa fo(ya)l-attitude et fo(ya)l-inquiétude dans son exposition Route de la Folie. De « La ville qui flotte au-dessus de la mer, ma ville » de Widad Amra de 2008 à celle de Fabienne Cabord de 2016, t-huit ans et délitements… Il reste de la mer : le bleu, et de la ville : d’autres couleurs, vives et agressives pour une réflexion sur CADUCUS, la caducité, la fragilité périssable et les rejets attenants… Soit en quelque sorte une date de péremption dépassée pour ceux que rejette la société et qui s’engluent dans le fol en-ville. Fo(ya)l-attitude ; fo(ya)l-inquiétude…

WELCOME ! pour ce BANANAS TOUR qui remet en cause les exotismes primaires. Bienvenue dans cette topo-géo-graphie d’un lieu ô combien vivant. Nous sommes invité.e.s, à partir de dessins sur divers supports, à partager un discours – et donc un topo… – iconographique désireux de transcrire la déshumanisation qui frappe, chosifie BABY DOL(L) et réduit en PETIT CON DE PARADIS.

La Route de la Folie comme métonymie d’une société troublée, à la lisière entre folie individuelle et collective, entre tous ces GVQ/J’ai vécu, dénervés de tout futur, de plus en plus nombreux qui errent en dérive et cette autre partie de la société qui s’étourdit dans une drive consumériste factice de POPPÉE(S) et poupées modernes à la recherche d’une beauté extérieure tout aussi déshumanisée ; maux qui rongent nos sociétés et que celles-ci cherchent à masquer sous l’apparat et les make-up divers.

Poppée, 2015, acrylique, encre et collage sur papier, 53 cm x 68 cm

Poppée, 2015, acrylique, encre et collage sur papier, 53 cm x 68 cm

L’ironie de la plupart des titres de cette exposition qui appelle à questionner nos valeurs actuelles : THE SKY IS BLUE, HAUTE POINTURE, LANGOUSTE AU BEURRE DE MARACUJA, LE CASQUE DU SIECLE… insiste sur la nécessaire prise de conscience des errements d’une société antillaise qui a échappé aux ferrements de l’esclavage et lutté contre le colonialisme, mais qui semble connaître une autre forme d’esclavage et de colonialité de par la déshumanisation de ses rapports, de par ses clivages renforcés comme ces familles décomposées à recomposer qui se voient questionnées dans FAMILY 3 ; de par également une absence de volonté critique, d’où le titre UNE BONNE PRESSE ÇA URGE et du fait de blocages socio-idéologiques dont rend compte l’œuvre DIPLOMACHISME. Les hommes et les femmes de PICK UP, HARLEM et GVQ, désarticulés par une mise à la marge imposée aux borderlines et boderlands de la Route de la Folie en particulier et de la société martiniquaise et antillaise en général, investissent la toile, le fer, le bois, le plastique ou le papier avec divers ajouts d’idéogrammes caraïbo-cabordiens et toujours des éléments de l’en-ville : routes au nom parfois transcrit, carrefours, nœuds de réseaux en souffrance, segmentations, séparations colorées ou géométrisées qui crient les clivages de notre société.

Ces ajouts peuvent même scarifier le support retenu comme autant de tatouages marquant corps et visages. Dans LANGOUSTE AU BEURRE DE MARACUJA se détachent deux yeux, un nez et une bouche – fumant plusieurs cigarettes/barrettes de shit à la fois – qui occupent une page qui pourrait symboliser un écran représentant un power point avec, à gauche, des vignettes qui invitent à faire défiler le projet cabordien du rejet de la posture anti borderlines. Les douleurs criantes et étouffées à la fois de LANGOUSTE AU BEURRE DE MARACUJA dont le titre mêle faune et flore convoque de concert exotisme des saveurs et déchets puants, jaillissant d’une poubelle verdâtre – située à droite de l’œuvre – ou sorte de doggy bag prêt à emporter les restes d’un repas qui n’est dans l’en-ville souvent fait que des rebus alimentaires en cours de décomposition des plus nantis…

Avec BAD BED et son sac de papier recyclé en œuvre d’art, on découvre un nouvel arrêt sur image du quotidien des oublié.e.s d’une société à la fois riche et inégalitaire, une nouvelle géo-topo-graphie de ceux.celles qui sont repoussé.e.s au ban de la société. D’où peut-être le choix de proposer dans cette exposition des bancs de bois dont la partie supérieure légèrement octogonale introduit des angles brisés ; ruptures confirmées dans les motifs ajoutés de certains des pieds de ces petits meubles, lesquels manquent justement à ces marginaux.ales. tombé.e.s… jusqu’à rester couché.e.s à même le sol.

En somme, Route de la Folie est une exposition qui met en scène à la façon de ces bancs dessinés une bande dessinée didactique comme autant de mangas anti-exotiques pour dire la part de toxicité de cités où n’ont justement pas droit de cité tant de défavorisé.e.s en déroute, représenté.e.s par des entrelacs de personnages-lieux géométrisés aux couleurs contrastées dont la désarticulation articulée crie la douleur inarticulée de multiples rejets entre « connaissance, reconnaissante, méconnaissance » comme l’indique une indication insérée dans l’une des œuvres de cette exposition.

Note de bas de page 5 :

Abréviation courante pour « Fort-de-France ».

Note de bas de page 6 :

En créole, signifie fou/folle.

Note de bas de page 7 :

Éloge de la Créolité, op. cit.

Dans cet imaginaire du lieu cabordien où FdF5 rime avec SdF ; où FdF renvoie à Faim, drogue, Folie, pas de ville enchantée, mais un en-ville aux fractures encastrées, à l’image de ces diverses formes géométriques qui permettent de concevoir la multiplicité des enfermements et montrent… en miroir… les solidarités oubliées… d’une société « débiélée »6, d’une société diffractée, issue de ces cultures créoles « agrégées » convoquées dans Éloge de la Créolité7.

Note de bas de page 8 :

Édouard Glissant, Philosophie de la relation, op. cit. , p. 85.

Note de bas de page 9 :

Op. cit. , p. 33.

Édouard Glissant évoquait déjà parmi les problèmes de l’humanité actuelle, entre les désertifications et les tragédies des flux d’immigrations, « les affres des pourrissements des villes »8 et leurs « richesses rapinées »9 pour des « peuples rendus à dégénérescence ». Fabienne Cabord nous force quant à elle à voir ceux que l’on évite de regarder du fait de leurs corps emmurés, « bouclés », quasi indissociés du ciment de l’en-ville, des roues de ses voitures, de ses trottoirs et de ses passages, entre continu et discontinu, comme un patchwork urbain de type crazy urban style. Route de la Folie nous déroute alors de notre égoïste quotidien pour éviter que n’ait lieu la déroute de toute une société.

Retenons à cet égard les mosaïques de chiffres et de lettres, vitraux de triangles, de carrés et de rectangles de sociétés mondialisées, « plombées » par le poids des grands ensembles et forces politiques : « UE, ONU, EU… ». On y lit également : « help »… Mais que répond-on ? La langue bégaie, hésite entre « ON/ILS », oscille entre diverses ROUTE(s) DE LA FOLIE… Reste en conséquence un vrai-faux collectif ou des individualités contrariées comme ce chiffre « 1 », central dans l’œuvre CADUCUS, présenté inversé, comme une invitation à réfléchir en tenant compte d’un jeu de miroir. Ce 1 est peint en vert et surmonté d’un R – comme route ? – hérissé de clous ou serait-ce les poils hérissés d’une humanité qui a la chair de poule de ses propres déliquescences sans avoir toujours pleinement conscience d’être sens dessous-dessus ? Miroir de « 1 » faussement symétriques… Le tout dans une dynamique tracée, à l’instar d’une route aux abords irréguliers, tourmentés comme l’identité de ceux qui l’habitent, l’investissent. Un « F », celui sans nul doute de Folie, est d’ailleurs mis en exergue de par sa position centrale sous le chiffre « 1 ». « Et l’œil de Caïn regardait dans la tombe » nous disait Victor Hugo ; et l’œil de cette Route de la Folie regarde comme ébloui dans un halo (sur la gauche de l’œuvre) dont l’opacité questionne les fausses apparences et assurances de la conscience antillaise. Soit le recours à des tags pour un « muralisme » métatextuel qui pense une méta-ville en graffiti géo-topo-graphiques et évoque ses dangers : danger de la route avec son casque MOTODIDACTE ou autre COUVRE-CHEFFE pour nous éviter d’être des accidenté.e.s de la vie, voire d’être perçu.e.s comme des résidus, des GVQ  au corps abîmé jusqu’à la « matrice », au périnée périmé et au pied-bot qui n’est pas jugé beau selon les critères d’un société à qui Dame Fabienne répond par un pied de nez : « Et si on/ils étai(en)t fou ?s » à lire à l’endroit et à l’envers ; à voir en tous les cas au miroir de nos déraisons…

Note de bas de page 10 :

Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs, op. cit. , p. 15.

Cette Route de la Folie comme un bras à la fois articulé et désarticulé, avec ses nœuds, ses passages, entrecoupés, entre-hachés, ces îlots mal rabotés de vies escamotées, Fabienne Cabord a besoin de la dire, de la transcrire pour mieux y échapper (elle-même… et nous aussi !…), pour échapper au mal-être qui lui donne sa coloration particulière de contrastes bruts. Faut-il y voir la transcription du « destin du névrosé » comme dirait Frantz Fanon ? En tous les cas, toujours pour reprendre le vocabulaire biologique employé par Fanon, nous considérons que Fabienne Cabord exemplarise dans cette exposition la « scissiparité »10 – du latin scindo, soit scinder, diviser –, que nous qualifierons pour notre part de scissiparité dissymétrique, avec ces êtres calibanisés par l’en-ville et ses phobies, comme de nouveaux esclaves, pour mieux nous inviter à une architomie, soit la régénération des parties manquantes d’un individu une fois qu’il a été scindé. Cette alchimie ou métamorphose possible dans l’art, notamment dans un art de l’imbrication comme celui de Fabienne Cabord, est assurément sous-tendue par une utopie de ré-humanisation qui s’inscrit dans une dynamique de questionnement identitaire et éthique pour être fol-à-l’aise dans la belle cité foyalaise.

Note de bas de page 11 :

Nicole Cage-Florentiny, D’îles je suis, Le chasseur abstrait éditeur (Lettres Terres), 2012, « Carrefour ».

Note de bas de page 12 :

Cf. la thèse de doctorat de Patricia Conflon-Gros-Désir : L’œuvre de Nicole Cage-Florentiny : de l’Antillanité à la Caribéanité via l’Hispanité : une poétique de la Relation, op. cit.

Répondons donc à cette invitation à un « topo » sur la situation actuelle de l’en-ville, topos à partir duquel ces œuvres redessinent via les contours topo-géo-graphiques de la Route de la Folie ceux de nos cheminements de vie, en divers exposés iconographiques qui condensent le ressenti actuel. En somme, ces croquis visent à tous nous alerter face à une réalité foyalaise qui a bien changé… Il importe de résister devant ces dérives, déroutes, détériorations et obsolescences de toutes sortes, en recourant par exemple comme le fait Fabienne Cabord à un art de l’hybridité mangrovienne – tant dans la forme que les supports multiples retenus : étagères, caisses, casques de chantier ou encore bancs – pour transcrire le vertige inhérent à cette route qui du point de vue étymologique (du latin rupta, rumpere) signifie « briser ». Le terme Folie introduit une seconde rupture, entre errance géo-topo-graphique et errance psychique. Les œuvres de cette exposition présentent dès lors des carrefours de vie et de cultures. Si dans son poème Carrefour11, la Martiniquaise Nicole Cage-Florentiny pose la question de la folie – laquelle la taraude d’ailleurs dans nombre de ses écrits12 – en affirmant : « Rouge est son sang rouge aussi l’enfer de la folie » et s’inquiète de ces « mondes déchirés croisée des chemins », il importe de souligner que Fabienne Cabord ne s’en tient pas pour sa part au cadre contextuel de l’esclavage et de la colonisation passée, mais aux déroutes et bifurcations, bien actuelles et ô combien sournoises. Il n’empêche que les vers cagiens rejoignent certaines facettes de l’art cabordien :

Note de bas de page 13 :

Op. cit.

« Il n’y a que l’amour /pour laver tant de haine/ Feu, strangulation, fouets en érection et coutelas dressés cannes incendiées et folie des hommes/ Après le feu ma terre à reconstruire, mon histoire étranglée/ Voici les deux faces de ma folie »13.

Voici donc les diverses facettes de la Route de la Folie et de l’en-ville environnant selon la géo-topo-graphie mangrovienne de Fabienne Cabord. L’éloge de la folie (1511) d’Erasme avait bénéficié des illustrations d’Hans Holbein le jeune ; la Route de la Folie a désormais quant à elle les œuvres criantes de recherche de ré-humanisation de Fabienne Cabord avec cette dérangeante et extravagante Folie qui affirme d’emblée :

Note de bas de page 14 :

Érasme, début de l’Éloge de la Folie,
https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89loge_de_la_folie_(Lejeal)/Texte_entier.

« Quoi que dise de moi le commun des mortels (car je n’ignore pas tout le mal qu’on entend dire de la Folie, même auprès des plus fous), c’est pourtant moi, et moi seule, qui, grâce à mon pouvoir surnaturel, répands la joie sur les dieux et les hommes »14.

Route de la folie, 2015, acrylique sur papier, 81 cm x 26 cm

Route de la folie, 2015, acrylique sur papier, 81 cm x 26 cm

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Pour citer ce document

Bertin-Elisabeth, C. (2023). 6- À propos de l’exposition Route de la folie. Dans L’art mangrove caribéen : DLO*PIE BWA*EN-VILLE. Université de Limoges. https://doi.org/10.25965/ebooks.371

Bertin-Elisabeth, Cécile. « 6- À propos de l’exposition Route de la folie ». L’art mangrove caribéen : DLO*PIE BWA*EN-VILLE. Limoges : Université de Limoges, 2023. Web. https://doi.org/10.25965/ebooks.371

Bertin-Elisabeth Cécile, « 6- À propos de l’exposition Route de la folie » dans L’art mangrove caribéen : DLO*PIE BWA*EN-VILLE, Limoges, Université de Limoges, 2023, p. 176-181

Auteur

Cécile Bertin-Elisabeth
Agrégée d’espagnol et professeure des universités à Limoges (EHIC) où elle a co-créé la revue FLAMME, Cécile BERTIN-ELISABETH a œuvré pendant plus d’une vingtaine d’années au sein de l’université des Antilles(-Guyane) au développement de la recherche entre mondes américano-caraïbes et Europe, à la reconnaissance de l’apport de la pensée d’Édouard Glissant et à son inscription dans les enseignements universitaires ainsi qu’au développement de nouvelles formations comme le Master Arts caribéens, la licence d’Art et le Master Études culturelles. Spécialiste de la représentation des Noir·e·s et des picaro·a·s et des questions de marginalisation et de transferts culturels, elle a écrit et dirigé différents ouvrages sur le patrimoine artistique, historique et littéraire de la Martinique et de la Caraïbe comme Le grand livre de ma commune mon histoire, vol. I : Le sud de la Martinique, Orphie-Canopé Éditions, 2017, avec Léo ELISABETH ;  Histoire et mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions en Normandie – Libres de couleur, n° 8, Hommage à Léo ELISABETH, Presses Universitaires de Rouen et du Havre, février 2019, avec Érick NOËL ;  Zobel’ ami – Lettres de Joseph Zobel, Éditions Ibis Rouge, 2020 ; L’Atlantique, machine à rêves ou cauchemar sans trêve ?, La Crèche, Presses Universitaires de Nouvelle Aquitaine, La Geste, 2021, avec Érick Noël ; Méditerranée-Caraïbe. Deux archipélités de pensées ?, Garnier, 2022, avec Franck COLLIN et  L’œuvre de Raphaël Confiant avant et après L’Éloge de la créolité, Scitep Éditions, 2023, avec Patricia CONFLON et Corinne MENCÉ-CASTER.
EHIC – Université de Limoges
cecile.bertin@unilim.fr
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