Mémoire(s) des totalitarismes en Europe contemporaine (Roumanie)

Appel à contributions colloque

Un passé qui ne passe pas : mémoire(s) des totalitarismes en Europe contemporaine (Roumanie)

Galaţi, 23 – 24 novembre 2018

Un colloque organisé par l’Université « Dunărea de Jos » de Galati, Roumanie – Faculté des Lettres -le Centre d’études culturelles Dialogis  en collaboration avec L’Université de Limoges , Faculté des Lettres & des Sciences Humaines, laboratoire EHIC (Espaces humains et Interactions Culturelles  – EA 1087).

Dans un contexte marqué par les tentatives de délégitimer « l’idée d’Europe », manifestées notamment dans certains pays de l’ancien bloc communiste, les réflexions visant « les abus de la mémoire » instrumentalisés dans le but de « fragiliser » les grandes narrations identitaires sont plus actuelles que jamais.

On a beaucoup parlé, surtout depuis les années ’90, des pathologies et des politiques mémorielles telles que la « mémoire volontairement tronquée » qui témoignent, dans les contextes post-totalitaires, d’une survivance, sinon d’une « hantise » des spectres des totalitarismes. « L’oubli organisé » qui est à l’origine de la « mémoire tronquée » des post-totalitarismes européens fait écho à la « manipulation concertée de la mémoire et de l’oubli » (Ricœur, 2000) accomplie par les idéologues des anciens régimes totalitaires.

C’est aussi dans cette perspective que l’on entend traiter le « symptôme de hantise », concept utilisé par Henry Rousso pour désigner l’abus de mémoire par la surenchère du « devoir de mémoire ». Cet ensemble de pratiques / politiques témoignant d’un « culte de la mémoire pour la mémoire » et engendrant une « mémoire saturée » qui « pourrait bien n’être qu’une figure de l’oubli » vient renforcer, en dépit des apparences, ce spectre totalitaire représenté par les « politiques de l’oubli ».

Le « passé qui ne passe pas », qui fera l’objet des réflexions suscitées par le colloque organisé les 23 – 24 novembre 2018 dans le cadre de la Faculté des Lettres de Galati, renvoie donc en même temps à deux attitudes opposées et à deux ensembles de pratiques associées quant à l’instrumentalisation contemporaine de la mémoire historique et culturelle des totalitarismes du XXe siècle.

Date limite d’envoi des intentions de participationavant le 12 juillet 2018

> En savoir plus