L’IRCER travaille sur des implants osseux éphémères

Un défi : mettre au point des implants qui stimulent la repousse osseuse

Le Journal du CNRS a publié le 10 avril 2018 un article sur les céramiques intitulé « La céramique sert à tout ! ».

Dans ce panorama des recherches sur les céramiques effectuées dans les laboratoires de recherche en France, on retrouve les travaux effectués par l’IRCER (Institut de Recherche sur les Céramiques, UMR CNRS 7315), dans le domaine des implants osseux éphémères.

Dans le paragraphe ci-dessous, Eric Champion, Professeur des Universités explique les travaux explique les objectifs que s’est fixé l’IRCER dans ce domaine :

« Formés de céramiques, les implants actuellement utilisés en chirurgie osseuse restent fragiles, surtout quand ils remplacent de grands volumes d’os ou sont insérés dans des zones à fortes sollicitations mécaniques, comme la mâchoire par exemple. D’où l’idée de concevoir des implants « éphémères » qui serviraient uniquement de support à la repousse de l’os jusqu’à sa régénération complète, et disparaîtraient ensuite. « La repousse osseuse est lente et limitée en volume. Notre défi est de mettre au point des implants qui la stimulent. Nous y travaillons via trois leviers : en optimisant la composition chimique de la céramique pour améliorer sa biocompatibilité et sa résorbabilité, en concevant par fabrication additive des implants sur mesure dotés d’une porosité favorisant l’invasion des cellules osseuses, et enfin en intégrant dans la céramique du matériel biologique, comme des protéines stimulatrices de la croissance cellulaire », explique Éric Champion, chercheur à l’Institut de recherche sur les céramiques (Ircer), à Limoges. Les chercheurs de l’Ircer se concentrent en particulier sur la formation des vaisseaux sanguins, indispensables au développement du tissu osseux. Ils ont ainsi montré que des pores de forme triangulaire, plutôt que circulaire, permettent un meilleur guidage des vaisseaux dans l’implant. Une telle génération d’implants permettrait de faire face au nombre croissant de situations nécessitant une restauration osseuse, qu’il s’agisse de lésions accidentelles, cancéreuses ou de pathologies du vieillissement. »