Collaboration entre le LCSN et Pearl

Un tapis biosorbant : une solution 100% naturelle pour piéger les métaux lourds dissous dans les eaux

Collaboration entre le LCSN et PearL

Incubée à l’AVRUL (Agence pour la valorisation de la recherche universitaire en Limousin, la jeune société PearL réalise des mesures de rayonnements nucléaires et de radioactivité dans le cadre de normes NF, ISO et sous le label COFRAC. Plaçant ses actions dans l’optique du développement durable, elle associe à ses mesures, expertise et conseil indépendants. Elle avait été sollicitée en fin des années 2000 par AREVA et certaines collectivités territoriales régionales pour identifier de nouvelles solutions adaptées pour réduire la teneur en radionucléides traces rejetées dans le milieu naturel.

Elle n’a pas hésité à se rapprocher du Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles (LCSN), qui avait déjà fait des recherches sur la capacité des écorces d’arbres à capter des polluants pour son projet de tapis biosorbant. En effet, les écorces d’arbres jouent un rôle naturel de protection en adsorbant les polluants pour permettre aux arbres de résister à la pollution. Ce sujet a ainsi fait l’objet de la thèse de Loïc Jauberty, aujourd’hui responsable R&D de PearL, de 2008 à 2011.

La technologie Biosorb® est issue de la R&D de PearL. Elle permet de piéger les métaux lourd dans l’eau en utilisant des dérivés d’écorces d’arbre comme élément actif. Biosorb® utilise et exacerbe les propriétés intrinsèques développées par les arbres au cours du temps afin de se protéger des agressions extérieures par l’intermédiaire de leurs écorces. Les polluants sont fixés sur les écorces par phénomène d’échanges d’ions et/ou de chélation selon la nature des éléments à piéger.

Plusieurs essais de traitement d’effluents en sortie de sites industriels ou de récupération de métaux précieux jusque là perdus dans les eaux de rinçage des procédés sont actuellement en cours auprès d’industries diverses en vue d’une mise en œuvre à l’échelle industrielle à l’issue des essais.

Par ailleurs, en réponse à la demande d’une entreprise de dépollution, une nouvelle application de l’innovation Biosorb a été concrétisée cet été. Il s’agit du traitement ponctuel in situ d’un volume d’eau polluée aux métaux lourds qui était initialement destinée à être traitée à prix fort dans un centre de traitement de déchets spéciaux. Le traitement sur Biosorb, réalisé sur place en quelques heures, a permis un rejet dans le réseau urbain totalement conforme aux normes réglementaires, pour un coût plus de dix fois inférieur à celui d’un traitement externe en centre agréé.