Marie Prokopiak

Portrait de Marie Prokopiak – Docteure de l’OMIJ

Marie Prokopiak – Docteure de l’Université de Limoges a effectué son doctorat à l’Observatoire des mutations institutionnelles et juridiques (OMIJ). Elle était présente lors de la cérémonie de remise des diplômes 2015, le 4 mars 2016 et a répondu à nos questions sur son vécu de doctorante.


Quel était le sujet de votre thèse ? Et qui était votre directeur de thèse ?
Ma thèse porte sur l’amélioration de la qualité rédactionnelle des textes législatifs. Depuis de nombreuses années, le manque de clarté, l’excès de détails, l’ambiguïté des énoncés législatifs sont dénoncés. Les citoyens et les opérateurs économiques sont parfois dans l’incapacité de comprendre leurs droits et leurs obligations, et de prendre leurs dispositions en conséquence. La sécurité juridique s’en trouve menacée et l’effectivité de la loi affaiblie. Ma thèse propose donc d’engager une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour améliorer l’intelligibilité des textes législatifs. Elle est nourrie par une comparaison des expériences françaises et européennes.
J’ai réalisé mes travaux de recherche sous la codirection de Madame Hélène Pauliat – Professeur à l’Université de Limoges – et de Madame Anne-Marie Tournepiche – Professeur à l’Université de Bordeaux.

Quel a été votre parcours avant le doctorat ? Pourquoi l’Université de Limoges ?
J’ai suivi toutes mes études de droit à l’Université de Limoges. Après avoir obtenu une Licence, j’ai souhaité me spécialiser en droit public. J’ai pu m’initier à la recherche dans le cadre du Master 2 « Droit public et administration », en rédigeant un mémoire sur les Groupes d’intérêt en Europe. Cette expérience m’a confortée dans le choix de poursuivre en Doctorat, d’autant que l’Université de Limoges offre un environnement de travail et un accompagnement adaptés.

Comment avez-vous été financée ?
J’ai bénéficié d’un contrat doctoral avec charge complémentaire d’enseignement qui m’a permis d’associer mon goût pour la recherche et la pratique pédagogique. J’ai pu bénéficier dans ce cadre de nombreuses formations professionnelles et scientifiques, proposées par le Collège doctoral et par le Centre de préparation au métier d’enseignant-chercheur.

Qu’est-ce que le doctorat vous a apporté ?
C’est un parcours particulièrement stimulant et enrichissant. Il est l’occasion d’approfondir sur plusieurs années un sujet d’étude, de développer son sens critique et surtout de construire une réflexion personnelle. Le doctorat m’a aussi permis de participer à des activités de recherche collective menées par l’OMIJ et par le Réseau Européen de Recherche en Droits de l’Homme, qui est une association fondée par des jeunes chercheurs. Je retiens aussi le partage d’expérience et l’entraide entre les doctorants, qui sont favorisés dans une université de taille humaine comme celle de Limoges.

Comment envisagez-vous votre avenir professionnel ?
Je viens d’être qualifiée aux fonctions de Maître de conférences par la section 02 – Droit public du CNU. Je vais donc présenter ma candidature aux différents concours de recrutement ouverts par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Parallèlement, je poursuis mes activités de recherche. Certaines sont en lien avec mon sujet de thèse ; d’autres intéressent les droits et libertés fondamentaux.

Que souhaiteriez-vous dire à ceux qui sont tentés par le doctorat ?
Je leur conseillerais avant toute chose de bien mûrir ce projet, en gardant à l’esprit qu’il demande un investissement personnel important et constant. Avant de s’engager, il me semble indispensable de se renseigner, auprès de doctorants et d’enseignants-chercheurs, pour prendre conscience des difficultés de ce parcours mais aussi des grandes satisfactions qu’il peut procurer. Ensuite, je leur dirais de ne jamais se décourager. Si les moments de doute, de remise en question de son travail sont nombreux, ils sont salutaires et aident toujours à avancer. Il faut donc persévérer !