Gabin Fabre

Portrait de Gabin Fabre, docteur du LCSN

Gabin Fabre – Docteur de l’Université de Limoges a effectué son doctorat au Laboratoire de Chimie des Substances Naturelles (LCSN). Il était présent lors de la cérémonie de remise des diplômes 2015, le 4 mars 2016 et a répondu à nos questions sur son vécu de doctorant.


Quel était le sujet de votre thèse ? Et qui était votre directeur de thèse ?
Elle portait sur l’interaction des médicaments avec les membranes lipidiques qui entourent nos cellules. Il est important de comprendre comment les médicaments peuvent entrer dans nos cellules pour être actifs, mais c’est difficile à évaluer expérimentalement. Nous simulons donc ces mécanismes par ordinateur afin de voir comment le médicament interagit avec les membranes lipidiques. Nous pouvons donc comprendre son mécanisme d’action au niveau atomique.
J’ai effectué ma thèse en cotutelle, au LCSN sous la direction de Patrick Trouillas – Docteur à la Faculté de Pharmacie dans l’unité INSERM 850 – et à l’Université Palacký d’Olomouc en République Tchèque sous la direction du Pr. Michal Otyepka. J’avais déjà collaboré avec eux dans le cadre de mon master et amorcé des projets. J’ai travaillé dans la continuité d’une thèse réalisée sur ce sujet par une doctorante tchèque, également en cotutelle entre les deux Universités. Cette thématique de recherche continue dans l’unité INSERM 850 avec deux autres doctorants et un chercheur post-doctorant.

Quel a été votre parcours avant le doctorant ? Pourquoi l’Université de Limoges ?
J’étais à la Faculté de Pharmacie de Limoges, puis je me suis dirigé vers une filière recherche sur le même sujet que ma thèse. L’Université de Limoges s’est donc imposée à moi comme une évidence.

Qu’est-ce que l’Université de Limoges vous a apporté durant votre doctorat (formations des ED, journée d’insertion…) ?
Tout d’abord de bonnes conditions de travail avec la possibilité d’utiliser le serveur de calcul de l’Université. J’ai bien aimé aussi faire du monitorat pendant ma thèse, c’était vraiment un plus de pouvoir avoir une expérience d’enseignement. Les formations proposées dans le cadre du monitorat sont d’une grande qualité.
L’Université de Limoges est vraiment à taille humaine. On peut être proche de tous ses échelons – les élus étudiants, les permanents. J’imagine que c’est plus impersonnel dans une plus grande structure. Les contacts avec les interlocuteurs divers sont donc facilités et permettent d’avoir une certaine autonomie dans notre sujet de thèse. Par ailleurs, le fait que Limoges soit une petite Université ne me parait pas être un frein à l’innovation, bien au contraire.

Comment avez-vous été financé ?
J’ai obtenu une bourse ministérielle conjuguée à une allocation pour le monitorat ainsi que des frais de mission payés par les Universités de Limoges et d’Olomouc pour effectuer mes déplacements.

Qu’est-ce que le doctorat vous a apporté personnellement ?
C’est une étape, un parcours de réflexion qui aboutit à une recherche innovante. Je suis donc le premier à découvrir quelque chose. C’est aussi un travail personnel dans la rédaction de la thèse qui permet de gagner en autonomie, d’apprendre à synthétiser, à innover et d’acquérir des compétences utiles pour l’avenir.

Comment envisagez-vous votre avenir professionnel ?
J’ai actuellement un poste d’ATER à la Faculté de Pharmacie et au LCSN et j’aimerais continuer dans la recherche publique, car c’est vraiment ce qui me passionne.

Que souhaiteriez-vous dire à ceux qui sont tentés par le doctorat ?
Il faut être bien motivé. Je pense que la recherche, c’est vraiment un sacerdoce et une passion. Si on a la motivation pour aller jusqu’au bout, ce n’est pas aussi douloureux qu’on le dit parfois. Pour moi, tout s’est bien passé et j’avais d’autres activités en dehors de la thèse. On peut avoir une vie très bien et aimer son travail à chaque instant, c’est vraiment pour ça que j’ai fait ces choix qui me paraissent très importants. En conclusion, je dirais « Faites une thèse, c’est une expérience enrichissante ! »