Autres caractéristiques importantes

Neutralité vis à vis des matériaux et compatibilité avec les élastomères

Les fluides hydrauliques sont en contact avec différents organes (conduites rigides, conduites flexibles, actionneurs, ...). Il est donc indispensables que ces fluides n'entraînent pas de dégradation de ces organes composés de matériaux de nature très différentes. Le choix du fluide hydraulique doit être réalisé en fonction de la composition de ces organes. On peut citer par exemple :

  • la compatibilité avec l'acier : (conduites acier) : il faut empêcher la formation de rouille. Cet aspect est notamment traité dans la norme DIN 54585.

  • la compatibilité avec les conduites en cuivre.

  • la compatibilité avec les élastomères pour les joints et les conduites souples (flexibles "hydrauliques").

Pouvoir de désémultion avec l'air (désaération)

Il est important que l'air puisse se séparer du fluide lors de son retour au réservoir (ou bâche) pour maintenir un module de compressibilité élevé. (voir chapitre Mécanique des fluides appliquée). Cet aspect est traité dans la norme DIN 51381.

Pouvoir anti-usure

Il caractérise l'aptitude du fluide à limiter l'usure des pièces métalliques en mouvement à son contact. Il est obtenu grâce à des additifs de type "extrême pression". Ce sujet est notamment traité dans la norme DIN 51354.

Aptitudes à travailler à des températures extrêmes

Pour certaines applications, il faut vérifier l'aptitude du fluides hydrauliques à travailler dans des conditions de température extrêmes (très hautes ou très basses) en :

  • conservant une viscosité compatible avec le fonctionnement du système hydraulique

  • en toute sécurité (pas de risque d'incendie par exemple)

Les caractéristiques du fluide communiqués dans les fiches techniques sont :

  • Le Point éclair ou d'inflammabilité : c'est la température à laquelle il faut chauffer le fluide pour que les vapeurs produites s'enflamment au contact d'une flamme et s'éteignent aussitôt.

    Pour les huiles minérales il est aux environs de 120 °C.

  • Le Point de feu ou point de combustion : c'est la température à laquelle il faut chauffer le fluide pour que les vapeurs produites s'enflamment au contact d'une flamme ET demeurent allumées au moins 5 secondes.

  • Le Point d'auto inflammation : C'est la température à laquelle il faut chauffer le fluide pour qu'il s'enflamme spontanément au contact de l'air.

  • Les Points de congélation :

    • Point de trouble : C'est la température où apparaît une opacité due à la cristallisation de la paraffine lorsque la température baisse.

    • Point de figeage ou d'écoulement : C'est la température où l'huile ne peut plus s'écouler.

    Pour les huiles minérales il est de –30°C.

    • Point de fluage : C'est le point inverse du figeage mais en partant d'une huile congelée.

    Lorsque deux pièces congelées, avec l'huile qui les entoure, redeviennent mobiles par un réchauffement lent on obtient le point de fluage.