Thèse soutenue d’Emilie AUDITEAU

Bases rationnelles d’utilisation des plantes dans l’épilepsie : vers une amélioration de l’accessibilité au traitement dans les pays en développement

Selon l’OMS, environ 70 millions de personnes sont atteintes d’épilepsie dans le monde dont 80% vivent dans les pays à faibles ressources. On estime à plus de 51 000 le nombre de personnes vivant avec l’épilepsie (PVE) au Laos et 150 000 au Pérou. Si ces prévalences différent peu de celles observées dans les pays du nord, ce n’est pas le cas du treatment gap (nombre de patients identifiés mais non traités) qui avoisine les 75% pour le Pérou et est supérieur à 90% pour le Laos. La question de l’accès aux soins y est donc un véritable enjeu de santé publique.

En Asie du sud-est et en AmĂ©rique du sud, la mĂ©decine dite « traditionnelle » s’appuyant sur l’usage de pharmacopĂ©es en grande partie vĂ©gĂ©tales est fortement pratiquĂ©e, conjointement avec la mĂ©decine conventionnelle. Toutefois, une revue de la littĂ©rature scientifique tĂ©moigne du faible nombre d’études sur cette adĂ©quation entre mĂ©decine traditionnelle et Ă©pilepsie, et lorsque c’est le cas, les donnĂ©es fournies dans les publications ne permettent en gĂ©nĂ©ral pas de pouvoir porter de jugement concernant l’efficacitĂ© significative des traitements proposĂ©s.

L’objectif principal de cette étude est donc d’évaluer, valoriser et sécuriser l’usage des plantes médicinales dans un contexte d’épilepsie en incluant toutes les perceptions de la maladie neurologique au sens large.
Les objectifs secondaires sont de cerner les attitudes, comportements et pratiques susceptibles de soulager la symptomatologie associée à l’épilepsie, en d’autres termes d’identifier les traitements traditionnels, de mettre en évidence l’activité antiépileptique d’espèces végétales sélectionnées (les plus largement utilisées) sur des modèles biologiques reconnus.

Des enquĂŞtes effectuĂ©es sur des groupes de population dĂ©finis et reprĂ©sentatifs, concernera potentiellement 3 groupes : les tradipraticiens (ou autres acteurs de la mĂ©decine traditionnelle impliquĂ©s), les vendeurs de plantes mĂ©dicinales sur les marchĂ©s, et les personnes vivant avec l’épilepsie (PVE). Un questionnaire sera Ă©tabli afin de cerner les perceptions et reprĂ©sentations de l’Ă©pilepsie, de dĂ©finir les itinĂ©raires thĂ©rapeutiques, d’identifier les pratiques et remèdes traditionnels (les espèces vĂ©gĂ©tales utilisĂ©es seront dĂ©terminĂ©s par des botanistes spĂ©cialistes de la flore des pays concernĂ©s). Le traitement statistique des donnĂ©es sera orientĂ© de manière Ă  dresser un Ă©tat de l’art objectif sur le recours aux mĂ©decines traditionnelles pour le traitement de l’épilepsie.

En effet, si nos connaissances de terrain nous permettent d’affirmer l’existence de ces pratiques, il n’est aujourd’hui pas possible de fournir des indicateurs quantifiĂ©s.

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Mots clés : Epilepsie, Phytothérapie, Laos, Perou

[Septembre 2015 – dĂ©cembre 2016]

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Emilie AUDITEAU

Doctorante
emilie.auditeau@gmail.com

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Sous la direction de

Farid BOUMEDIENE

IGR – Co-responsable de l’axe Epilepsie

Voa RATSIMBAZAFY

PH
Epilepsie – StratĂ©gies d’intervention

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