La construction de la salle paroissiale

Texte

Éléments tirés essentiellement d’un entretien, informel et non transcrit, avec Hyacinthe Ouvrart (né en 1934) le 16 novembre 2018 en présence de Gérard Bonneau, tous les deux du Gué.

Parcelles cadastrales de l’essentiel du bourg (source : site web Géoportail-IGN)1- Église, 2- Presbytère, 3- École privée des filles (créée en 1878), 4 École privée des garçons (créée en 1937), 5- Salle paroissiale (à droite) et Cercle (à gauche)

Parcelles cadastrales de l’essentiel du bourg (source : site web Géoportail-IGN)
1- Église, 2- Presbytère, 3- École privée des filles (créée en 1878), 4 École privée des garçons (créée en 1937), 5- Salle paroissiale (à droite) et Cercle (à gauche)

À la place de la salle paroissiale, dont on peut voir encore le bâtiment en face de l’ancienne cure, racheté depuis par une personne privée, il y avait de vieux bâtiments, une petite salle basse.

Avant la guerre, le forgeron Pierre Ferret a racheté à Pierre Renaudeau un terrain avec une maison proche de la Vendée, en amont du pont. Il a récupéré les pierres, les tuiles… qu’il a transportées avec sa « bourrique » et son tombereau, aidé par son fils apprenti chez lui, André, le futur acteur et metteur en scène, né en 1929.

Marcel Chauveau, maçon à la Taillée, y a fait des travaux de maçonnerie relativement importants, notamment le mur du fond, haut de 5 à 6 m.

Les travaux les plus importants ont eu lieu pendant la guerre. Jean Fillon se souvient que la pièce de charpente en orme de 8 m de long (la salle faisait environ 7,5 mètres de large) que son père - acteur - a donnée a été trainée par une paire de bœufs : « Donc c’était pendant la guerre ! ».

Pendant les travaux, les séances théâtrales ont eu lieu dans une petite salle de la Cure, tellement petite que beaucoup de personnes étaient debout.

À leur retour les prisonniers ont fini d’aménager la salle bénévolement.

Le sol est resté en terre battue un certain temps. La pente importante, déjà évoquée, a été créée lorsque le sol a été cimenté. Le pignon qui donne sur la rue est d’une discrétion absolue.

La « séance théâtrale » d’octobre 1946, dont le programme est à l’annexe VIII, est probablement la première séance à avoir lieu dans cette nouvelle salle.

Michel Poupin