Constitution du Fonds patrimonial spécifique
Théâtre amateur vendéen (années 50-60 prioritairement)

Carnet d’enquête de Michel Poupin1

Michel Poupin

Version 1 : septembre 2016-juin 2020

Texte

Préliminaires

Note de bas de page 2 :

Cf. l’annexe 1- Protagonistes.

Note de bas de page 3 :

En plein marais poitevin, à l’extrême sud du département de la Vendée, séparé de la Charente-Maritime par la rivière Vendée.

En septembre 2016, au cours d’une conversation privée, Jacques Migozzi2 découvre, à son grand étonnement, que j’ai pu assister à une représentation des Misérables au théâtre paroissial du Gué de Velluire3 à la fin des années 50-début des années 60. Il me demande aussitôt de me renseigner pour lui en dire plus, car sur le moment ma mémoire est défaillante. Sa surprise est d’autant plus grande que Les Misérables, Monte Cristo ou Les mystères de Paris sont des œuvres condamnées par l’église catholique, voire mises à l’index, au XIXe.

Mon enquête sera l’un des sujets les plus abordés lors des déjeuners que nous prenons régulièrement ensemble pendant ces années. Très vite, le questionnement ne portera plus sur l’existence de ce théâtre amateur vendéen (TAV) mais sur son ampleur et l’intérêt des traces progressivement mises au jour.

Note de bas de page 4 :

Zone d’Éducation Prioritaire. Elles sont créées en 1981, et sont relativement rares en zone rurale.

Note de bas de page 5 :

Cf. l’annexe 3- Messalisants du Gué de Velluire.

Note de bas de page 6 :

Une partie travaille dans le marais dit mouillé car régulièrement inondé par la Vendée (deux bandes de terrain très conséquentes de chaque côté de la Vendée sont encore sacrifiées à ses crues dans les années 50).

Note de bas de page 7 :

L’abbé Pérocheau, curé du Gué de Velluire de 1843 à 1856, a pris soin d’interroger les paroissiens qui ont vécu la Révolution française pour en conclure que le Gué était alors « une taupinière de prêtres ». Cf. Jean Rousseau, dans l’annexe bibliographique.

Note de bas de page 8 :

Les salaires des instituteurs du privé seront effectivement pris en charge par l’État au 4ème trimestre de 1961 (cf. le Bulletin paroissial de Vix de septembre 1961, site des Archives Départementales de la Vendée). Localement, le salaire d’un instituteur du privé représentait environ le tiers du salaire d’un instituteur du public.

Note de bas de page 9 :

La salle du théâtre paroissial, commencée pendant la guerre, a été terminée en 1946, après le retour des prisonniers, par un groupe de bénévoles sous la houlette du curé Gadé (nommé au Gué de Velluire de 1913 à octobre 1947). Cf. le dossier Récits, anecdotes.

Le caractère particulièrement populaire de cette paroisse qui s’empare de cette littérature dans les années cinquante (600 habitants environ) est un deuxième sujet d’étonnement. Les acteurs n’ont pas tous le certificat d’études et le metteur en scène a pu être le forgeron du village ou la secrétaire de mairie. En 1981, le collège de l’île d’Elle, dont dépend le Gué, sera un établissement de ZEP4 rurale. Les actifs5 sont généralement, pour la moitié environ, de petits agriculteurs6 ou des ouvriers, ayant à charge des familles assez souvent nombreuses (de 6 à 12 enfants) où la mortalité n’est pas négligeable (maladies, accidents, noyades…). Cette commune se distingue aussi dans le marais sud-vendéen par l’emprise ancienne du catholicisme, dès avant la Révolution française7. Il existe alors, en plus de deux écoles laïques, deux écoles catholiques, une pour les filles et une pour les garçons, et la paroisse a besoin d’argent pour payer les instituteurs8. Les parents sont donc sollicités pour être acteurs et faire rentrer de l’argent dans les caisses de la cure9 puisque les subventions accordées par Vichy en 1941 sont supprimées en mars 1945.

Note de bas de page 10 :

Cf. l’annexe 1- Protagonistes.

Mais ces acteurs pensent n’avoir rien fait de particulier. Lors des premiers contacts, j’ai eu un certain nombre de réflexions du type : « Pourquoi tu t’intéresses à ça ? », « Qu’est-ce qu’on a fait d’intéressant ? »… « Nous sommes tous agréablement surpris par l'intérêt porté au théâtre paroissial [du Gué] » note Dominique Gaignet10 dans un mail de novembre 2016.

Octobre 2016 — Premier butin : une valise de livrets et un premier entretien

Note de bas de page 11 :

Cf. l’annexe 1- Protagonistes.

Contacts par mail avec quatre cousins germains et mes deux grandes sœurs11. S’en suit un maëlstrom de mails enthousiasmés par le sujet, où les souvenirs (notamment les dates) ne sont pas si précis que cela – ce sera une constante avec tous les interlocuteurs.

Note de bas de page 12 :

De: Olivier GAIGNET olivier.gaignet@xxxxxxx.xxx
Objet: Rép : Appel à votre mémoire sur les pièces de théâtre jouées au Gué dans la salle paroissiale !!!
Mes seuls et rares souvenirs :
- qu'est-ce qu'on était bien dans cette salle du Cercle, quoiqu'assis sur de vieilles chaises en fer, ce qui ne nous dérangeait pas...
Bien tassés, bien chauffés, entre nous (!), entre connaissances, dans une ambiance très chaleureuse et très festive.
Ces séances théâtrales, c'était des moments de fête, et on les attendait !
- tout jeune, je me souviens avoir eu peur, lors de certains drames.
En voyant Dédé Ferret ou tel autre acteur jouer des rôles de méchants...
Ou quand c'était trop triste...: on s'y croyait !
J'avais l'impression que tout allait finir très mal !
- mon souvenir était que le jeu était toujours très bon.
- ce qui était mystérieux pour moi, c'était le souffleur !
Ma surprise, lorsque j'ai découvert son existence, et...son utilité !
Il me semble que tout cela m'a fait entrer dans une certaine culture "générale", m'a donné une ouverture.
(…) Souvenirs, souvenirs... Bien limités !
Merci Michel !

Note de bas de page 13 :

Nombre approximatif (la salle a été vendue entretemps à un particulier et est aujourd’hui habitée par quelqu’un non originaire du Gué).

Note de bas de page 14 :

Cf. l’annexe 3- Messalisants du Gué de Velluire

Ces « séances théâtrales » sont de bons, voire d’excellents, souvenirs sans nostalgie12. Ce sont des moments de loisirs, pas si fréquents dans les années 50, de bons moments – tout le monde se souvient avant tout des excellentes pâtisseries des demoiselles Méchin, vendues à l’entracte, pour gonfler les recettes. Ces séances gomment en partie les dissensions catholiques-laïcs. La salle de quelque 130 places13 était la plupart du temps comble, trois fois avant Noël, puis trois fois avant Pâques. Or il y avait, en 1956, 369 adultes allant à la messe le dimanche14. Le théâtre contribuait donc à élargir la communauté religieuse au-delà de ceux qui assistaient à la messe, voire la communauté tout court, en attirant des laïcs, voire des personnes extérieures à la commune (laïcs ou non).

Le 11 octobre 2016, arrivent deux mails d’un intérêt majeur pour la suite des opérations :

1- De : Olivier GAIGNET olivier.gaignet@xxxxxxx.xxx

Objet : Re : Acte II : texte/éditeur/réseau de production-distribution des textes des pièces (…)

Michel et tous,
Je viens d'avoir au téléphone
l'abbé Henry Baudry, qui est une référence à propos de l'histoire de la société et de l'Église pour l'après-guerre en Vendée.
Il me confirme qu'il n'y a pas eu de recherche un peu systématique à propos de toute cette effervescence autour des pièces de théâtre à l'époque, dans les paroisse.
C'était porté de façon très dynamique par les jeunes prêtres, les vicaires.
Cela a décliné quand se sont construites les salles de cinéma (vers 65-70...)
Tout de suite, il m'a dit, ce que vous savez déjà, de consulter les bulletins paroissiaux sur Internet.
A l'occasion, j'interviewerai des anciens dans le Bocage sur cette question !

Note de bas de page 15 :

Cf. l’annexe 1- Protagonistes.

2- Puis celui de sa sœur, Monique Gaignet (épouse Fillon) annonçant qu’elle va récupérer – véritable coup de théâtre ( ! ) - une VALISE de livrets, destinés a priori à Emmaüs, chez Marie-Jeanne Fillon (épouse Texier)15 que je connais bien (nous étions six dans la commune à être nés en 1949). En effet, lorsqu’André Ferret, le forgeron du village et ex-metteur en scène, est décédé, son fils a passé cette valise à Marie-Jeanne Fillon, responsable désormais de la mise en scène des pièces pour le compte du comité des fêtes commun au Gué et à la Taillée, et qui donc désormais n’a rien à voir avec la paroisse.

Note de bas de page 16 :

Le trajet Brive-Le Gué de Velluire en voiture dure 4 heures.

Le 25 octobre, je pars en Vendée16.

Note de bas de page 17 :

Cf. l’entretien de 4 pages dans le dossier Entretiens.

Le 26 je m’entretiens avec Marie-Jeanne Fillon de ses activités17 théâtrales.

Note de bas de page 18 :

Cf. le dossier Livrets disponibles pour avoir la liste des livrets catalogués.

Le 27 je récupère la valise (avec 158 livrets18 dans un premier temps, dont une vingtaine de doublons) chez ma cousine Monique Gaignet.

Le 28 je rentre à Brive et présente au passage la valise à Jacques Migozzi à Limoges.

Cela l’amènera à écrire qu’il s’agit d’une « collection modeste dans son gabarit matériel, mais précieuse et rare dans sa cohérence et sa spécificité ». Comment la sauvegarder ?

Novembre-décembre 2016

Réunion avec Julie Floreani, directrice de la Bibliothèque Universitaire (BU) de la Faculté des Lettres (FLSH) de l’Université de Limoges, pour discuter des conditions dans lesquelles pourrait se faire le don à la BU de Limoges au titre du fonds Recherche du groupe de Recherches Littératures Populaires et Cultures Médiatiques (conservation, catalogage, exposition…).

Note de bas de page 19 :

Fabrice Raffin : « Les pratiques culturelles ‘populaires’, bien vivantes mais invisibles », The conversation France, theconversation.com/, consulté le 10/07/2020.

Réponse partielle au caractère « invisible » de ces pratiques théâtrales populaires dans un article de Fabrice Raffin19 : « Les pratiques culturelles ‘populaires’, bien vivantes mais invisibles ».

Janvier 2017 — Deuxième butin : trois entretiens et une dizaine de photos des années 50

Séjour de trois jours en Vendée pour continuer la collecte de témoignages d’acteurs.

Trois entretiens sont programmés (toujours en présence de ma cousine Monique Gaignet - épouse Fillon - qui connaît très bien les interlocuteurs) :

Note de bas de page 20 :

Réunis en annexe de l’entretien-même. Cf. dossier Entretiens.

Note de bas de page 21 :

Le père Baudry a géré la réalisation d’une enquête sur les pratiques religieuses dans les 305 paroisses du diocèse de Luçon (1956-1957) pour le compte du chanoine Fernand Boulard, pionnier de la sociologie religieuse pastorale.

  1. Le 24, à Luçon, avec l'abbé Henry Baudry, ex-archiviste diocésain né en 1931, qu’Olivier Gaignet nous a recommandé (cf. son mail supra) et que Monique Gaignet a déjà rencontré lors d’activités paroissiales. Ce, pour récolter des éléments du contexte sociétal vendéen concernant notamment les pratiques théâtrales des paroisses. A la suite de l’entretien, l'abbé Henry Baudry m’a fait parvenir par courrier des documents complémentaires20, extrêmement intéressants, notamment des statistiques sur les pratiques religieuses21.

  2. Le 25, au Gué, avec Michel Girard, qui a joué environ quarante ans et qui a beaucoup de souvenirs selon Monique Gaignet. Je connaissais surtout deux petits frères de Michel Girard (né en 1937) avec lesquels je suis allé à l’école primaire. Nous habitions à un kilomètre de distance, moi au bord du village, lui à 1 km du village, en plein marais. Il était dans la même classe que mon grand frère et jouait parfois avec ma grande sœur Marie-Ange.

  3. Le 26, au Gué, avec Guy Ollivier (1932-février 2018), toujours sur les conseils de Monique Gaignet. Il a joué lui aussi une quarantaine d’années, essentiellement des rôles comiques. Il habitait à partir de 1960 à une extrémité de la rue du Chéreau, et moi à l’autre. Guy Ollivier souffrait alors d’un cancer qui l’a emporté un an après.

Nous avons aussi rendu visite à :

Note de bas de page 22 :

Cf. dossier Photos.

  1. Marie-Jo et Paul Gaignet, né en 1937 (qui a joué quelques rôles mais ne veut pas en parler) pour savoir si Louis, père de Paul, maire du Gué de Velluire pendant 24 ans et qui a beaucoup écrit sur le Gué, n’avait pas laissé quelques traces sur le théâtre : rien, mais ils restent en veille.

  2. Anne Gaignet (épouse Papin née en 1939) et Lili Papin (né en 1931) – anciens voisins -, ce qui nous a permis de récupérer nos premières et seules photos (une dizaine)22 en rapport avec le théâtre ou des spectacles de danse de l’époque (probablement organisés par la JAC). Je vais me promener au Gué avec ces photos au moins pendant deux ans car elles déclenchent instantanément des réactions.

Note de bas de page 23 :

Cf. l’annexe 1- Protagonistes (don).

Note de bas de page 24 :

Cf le dossier Programmes des spectacles pour voir les programmes concernant certaines pièces jouées au Gué de Velluire.

Marie-Jeanne Fillon me prête une série de bulletins paroissiaux post-1960, qu’elle a elle-même récupérés dans le grenier de sa voisine (Marie-Thérèse Gaignet23, mariée à Ulysse Gaignet qui a joué pendant une quarantaine d’années). Ainsi qu’une série de Programmes assez récents présentant chacun un spectacle24.

Désormais, l’ampleur des pratiques théâtrales, au moins au Gué, est avérée, et les traces, d’origines diverses, nombreuses.

Février 2017-mai 2017 — Exploitation des bulletins paroissiaux sur le site des ADV

Note de bas de page 25 :

Liste des titres des pièces de théâtre jouées au Gué de Velluire exclusivement (1954-2017) in dossier Liste des spectacles.

  1. L'abbé Henry Baudry m’envoie par courrier postal de précieux documents, dont certaines statistiques – uniques – sur les pratiques religieuses de 1956-57 fournies en son temps au Chanoine Boulard.

  2. Transcription des entretiens.

  3. Extraction de tous les éléments concernant le théâtre des bulletins paroissiaux en ligne (1954-1960) du Gué de Velluire25, site des Archives Départementales de la Vendée :
    http://recherche-archives.vendee.fr/archive/fonds/FRAD085_4num26-2/view:fonds

  4. Nombreux échanges sur la recherche des bulletins paroissiaux manquants.

  5. Deuxième coup de théâtre ( !), Monique Gaignet, bénévole à l'accueil du presbytère de temps à autre à Chaillé-les-Marais, finit par y trouver la quasi-totalité des bulletins qui nous manquaient (de 1960 à 1998, soit près de 350 bulletins toujours au format A4 recto-verso, plié en deux).

Juin 2017 — Troisième butin : 30 rôles manuscrits, 2 cassettes VHS, et la liste des pièces jouées

Un rapide voyage en Vendée s’impose pour rendre visite aux deux piliers locaux de l’enquête :

Note de bas de page 26 :

Le relais a été pris par Marie-Jeanne Texier et Annette Vadier.

  1. Monique Gaignet (épouse Fillon) a collecté les 59 titres des séances théâtrales qui manquaient. On dispose désormais de quasiment tous les titres joués entre 1954 et 1998.

  2. Marie-Jeanne Fillon (épouse Texier) qui a récupéré chez son voisin, Ulysse Gaignet (déjà cité supra avec sa sœur Anne), 30 cahiers d’école où Mademoiselle Louise Méchin26 a recopié les 30 rôles extraits des livrets correspondants (avec la fin de la réplique précédente et le début de la suivante). C’est un troisième coup de théâtre… En prime, Marie-Jeanne me donne deux cassettes VHS où j’ai trouvé les 40 premières minutes des Deux gosses (joué en 1983) et la totalité de Croque-Monsieur (joué en 1992). La qualité technique est fort médiocre, mais on imagine les conditions du tournage… On y voit au moins l’espace de la scène, les décors… On y retrouve aussi certains « anciens » acteurs qui parfois ont joué 20 à 40 ans de suite !

Note de bas de page 27 :

Cf dossier Vidéos

Justement, Monique Gaignet a réussi à dénicher des décors (et costumes) du théâtre dans une pièce-arrière du Cercle, attenant à la salle paroissiale. Mais ils sont vraiment trop abîmés, moisis... Il faudra se contenter des photos et vidéos27 pour se faire une idée.

Juillet-septembre 2017 — Élargissement géographique de l’enquête aux paroisses voisines

Note de bas de page 28 :

Cf. dossier Rôles manuscrits.

Note de bas de page 29 :

Cf. l’annexe 1- Protagonistes (Bazoges-en-Pareds).

  1. Mise au propre de tous les éléments extraits des bulletins paroissiaux concernant le théâtre.

  2. Découverte par Monique Gaignet, dans le même presbytère, de bulletins interparoissiaux mensuels « La bonne nouvelle » allant de 1950 à 1965 et couvrant Chaillé-les-Marais, Le Sableau, Moreilles, Puyravault, Sainte-Radégonde-des-Noyers, Vouillé-les-Marais.

  3. Numérisation des trente cahiers manuscrits28 (quelque mille pages) à l’Université de Limoges.

  4. Numérisation des cassettes VHS par mes propres soins.

  5. Sur les conseils de l'abbé Henry Baudry, Alain Rouhaud29 prend contact avec moi car il a déjà écrit sur le théâtre paroissial à Bazoges-en-Pareds (dans le bas-bocage vendéen).

Ainsi, le champ géographique de l’enquête prend de l’ampleur : non seulement il s’élargit aux six paroisses du marais citées ci-dessus, mais aussi au bas-bocage avec Bazoges.

Octobre 2017 — Élargissement géographique au bas-bocage (Bazoges-en-Pareds)

Du lundi 23 au jeudi 26, semaine très chargée au Gué de Velluire ou dans les environs.

Note de bas de page 30 :

Jean Rémondeau nous a précisé le jeudi suivant que Jean Guérin a accompagné des chansons avec son violon. Ses parents lui ont payé des cours de violon ; Le professeur venait de La Rochelle. Une partie de ses partitions, numérisées, sont dans le dossier Musique.
Paulette Gaignet se souvient l’avoir entendu chanter « Le baptême des fleurs ».

Note de bas de page 31 :

Cf. l’annexe Bibliographie

Note de bas de page 32 :

Cf. le dossier Entretiens.

  • Lundi après-midi : visite - avec Monique Gaignet (épouse Fillon) - à Lionel Guérin (à Chaillé-les-Marais) qui nous a parlé de la passion de son père Jean Guérin pour la musique et le chant. Lionel devrait retrouver quelques textes ou partitions qu’il a chantés pendant les entractes30.

  • Mardi matin : visite à Marie-Jeanne Fillon (épouse Texier) pour lui redonner les rôles manuscrits numérisés par mes soins et des bulletins paroissiaux (le tout étant la propriété d’Ulysse Gaignet). Et récupérer une centaine de livrets qu’elle a rassemblés entre temps pour compléter le don (une quinzaine étant à numériser pour retour car ce sont des souvenirs importants).
    Tous les livrets trouvés au Gué n’ont pas été utilisés, mais nous n’avons pas non plus tous les livrets des pièces jouées. Certains ont dû être prêtés à d’autres paroisses et jamais rendus, d’autres empruntés puis rendus une fois utilisés.

  • Mardi après-midi : rapide visite à Ulysse Gaignet, voisin de Marie-Jeanne, pour le remercier de ses documents (il ne peut supporter aucun entretien normal à cause de sa maladie de Parkinson mais sa femme Marie-Thérèse fait tout ce qu’elle peut pour nous aider : recherche de bulletins, de cahiers, de photos, d’articles de journaux…).
    Puis, à 17 h, récupération des données tirées des bulletins par Monique (« La bonne nouvelle » 1950-65) concernant les séances de théâtre. Soit quelques 85 annonces de séances très sommaires par rapport à ce qu’on a pu trouver dans les bulletins paroissiaux du Gué à la même époque.

  • Mercredi matin : visite au Centre de Ressources sur le Marais de Saint-Denis du Payré (il n’y a pas que l’observation des oiseaux…).
    http://centre-ressources.parc-marais-poitevin.fr (cf. médiathèque avec photos et vidéos)
    Il y a plusieurs sites : https://www.reservenaturelle-saintdenisdupayre.fr/phototheque/
    Peu de choses sur le théâtre hormis quelques livrets, mais un « gros » dossier sur le Gué, avec surtout des textes de Louis Gaignet (manuscrits et tapuscrits).

  • Mercredi après-midi : « Expédition » - avec Monique - à Bazoges-en-Pareds pour discuter avec Alain Rouhaud (professeur d’histoire et géographie dans le collège privé de Sainte-Hermine) que le Père Baudry nous avait conseillé de rencontrer. Nous avons échangé pendant 2 à 3 heures, puis convenu d’un rendez-vous pendant les prochaines vacances d’hiver (2018) pour 2 ou 3 entretiens avec d’anciens acteurs du cru.

  • Jeudi matin : récupération des documents de Louis Gaignet, que ce dernier avait confiés à Geneviève Laurent de Nève, auteure de deux livres31 (sur le Gué, et sur Vouillé-les-Marais). Aucun élément direct ou indirect sur le théâtre.

  • Jeudi après-midi : visite - avec Monique - à Paulette Gaignet (EHPAD de Vix), sœur de Guy Ollivier qui nous avait dit qu’elle était maquilleuse. « Pas plus que les autres ! », nous a-t-elle répondu)32.

Puis rencontre surprise dans la rue du Chéreau des Rémondeau (Georges et Jean – anciens voisins qui ne résident plus au Gué). Jean a été concerné par le théâtre (il a joué Jean Valjean). Il a peut-être encore quelques documents et demandera à sa sœur Mylène si elle en a…

Novembre-décembre 2017

Quelques sondages exploratoires dans des journaux ou revues.

Note de bas de page 33 :

Année de la création de l’école privée de garçons du Gué. L’école privée des filles existait depuis longtemps.

  1. Dépouillement de l’année 193733 de la Semaine Catholique (site des Archives Départementales de la Vendée). Rien sur le théâtre ni la création d’écoles.

  2. Dépouillement de l’année 1937 de La voix de la Vendée, Journal d’Union et d’Action Catholique (site des Archives Départementales de la Vendée). On peut y trouver des annonces de « séances récréatives » ou théâtrales à partir de la page 3 intitulée « Chronique départementale » ; il faut les chercher dans les rubriques des communes où elles ne sont pas toujours clairement identifiées. Il s’agit le plus souvent de troupes de patronage, de jeunes garçons ou bien de jeunes filles. Quelque 60 pièces ont été jouées (souvent par 2) dans une trentaine de localités.

  3. Dépouillement de l’année 1946, 1947, 1948, 1949 de La Vendée Libre. Mention régulière des films qui passent notamment à la Roche, Luçon, Fontenay, Saint-Gilles Croix-de-Vie, Saint-Hermine… mais aussi dans des communes plus modestes. Les pièces sont jouées essentiellement à la Roche, souvent dans un théâtre municipal (tournées Baret, René Chady, Charles Magaud, J. P. Martin…). Les brèves locales – une bonne partie ne serait plus signalées aujourd’hui (vol d’une lapine, femme qui griffe son mari, chute de vélo…) - concernent beaucoup de communes, et parfois des séances théâtrales.

Janvier 2018

Note de bas de page 34 :

Pour une liste complète, voir le dossier Livrets (ces derniers sont désormais dans le catalogue du SCD de l’Université de Limoges : mettre par exemple TAV140 dans le champ Recherche pour obtenir Rouget le braconnier ! (TAV pour Théâtre Amateur de Vendée).
Ou bien mettre un auteur, comme D’Ennery A. et Maillan pour obtenir le livret Marie-Jeanne ou la femme du peuple.

Rendez-vous avec Julie Floreani, entre autres pour donner la deuxième série de livrets34 (près d’une centaine). Jacques Migozzi souligne l’intérêt de rendre visible ce fonds via le portail de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) recensant les Fonds patrimoniaux spécifiques. Julie Floreani nous propose alors de créer un onzième « Fonds spécifique » auprès de l’Université de Limoges, fonds qui sera accessible sur le site du « Service commun de documentation » à cette URL :

https://www.unilim.fr/scd/fonds-specifiques/

Février 2018 — Récupération de photos, entretiens, et découverte de plus de 400 livrets à la bibliothèque diocésaine de la Roche

Séjour de trois jours en Vendée (du 6 au 8).

Note de bas de page 35 :

Cf. dossier Entretiens.

Note de bas de page 36 :

Cf. dossier Entretiens.

Note de bas de page 37 :

Ou Anne-Marie, femme d’André Ferret, née Garreau.

Note de bas de page 38 :

Claude Mercier, 1999, « Le théâtre en Vendée au XXe siècle », in : « 1900-2000, La Vendée, Histoire d'un siècle », Recherches vendéennes n° 6, p. 383 à 387, CVRH, La Roche-sur-Yon

Note de bas de page 39 :

Dans un mail de mars 2018, il me précise : « Par contre à l’époque de nos parents (voir jusqu’en 1960 -70 ) les déclarations [à la Société des Auteurs] étaient rares ; il n’y avait ni affiches ni pub dans les journaux donc peu de risques de se faire prendre ! ». L’invisibilité s’explique de mieux en mieux !

  • Mardi, en début d’après-midi, je me rends d’abord à l’enterrement de Guy Ollivier35.

  • A 17 h : Monique Gaignet et moi interviewons Gérard Bonneau (né en 1950, camarade de classe) sur le déroulement type d’une pièce de théâtre quand il était jeune (son père s’occupait des tickets, de la caisse…). Le récit de Gérard a été jubilatoire avec de nombreux « détails » sur les répétitions, les changements de décors…

  • Mercredi 10 h 30 : visite chez Marie-Jeanne à qui je redonne ce que j’ai scanné ; discussion sur un prochain chantier qu’elle a déjà commencé : quelques arbres généalogiques des différentes familles (Gaby lui a déjà fourni celle des Garreau). Car tous ces couples Garreau-Ferret-Fillon-Gaignet, Ouvrard… sont très déroutants vu de l’extérieur !Stupeur une fois chez sa voisine : Marie-Thérèse Gaignet (femme d’Ulysse) me montre une vingtaine de photos en couleur des 2 gosses (1983), et une trentaine d’autres, parfois des années 50 et concernant son village d’origine, Champagné-les-Marais.

  • Mercredi 15 h : visites avec Monique de :

    • la femme de Napoléon Jourdain (née en 1924) qui ne nous a pas dit grand chose, en fait, cette fois. Pour elle son mari a joué des rôles secondaires.

    • Yvon Plaire à l'EHPAD (après une visite chez sa sœur Yvette pour savoir s’il était en forme) car Gérard nous a dit qu’il savait des choses sur le théâtre laïque qui a existé avant le théâtre paroissial : en fait, il n’a rien pu nous dire…

    • Annette Vadier36 qui, pendant une bonne heure, nous a donné des détails très intéressants sur les coiffures, les costumes, les maquillages, les exigences sévères de Nénette37 …).

  • Jeudi 10 h : je vais à la Roche/Yon voir Florence Capy (connaissance d’Olivier Gaignet et du Père Baudry) à la bibliothèque diocésaine http://lasource.catho85.org/pmb/opac_css/index.php?
    Où sont stockés de nombreux livrets (mais aussi des journaux, des annuaires, …). Très intéressant. Échanges des livrets en double envisageable. Elle me donne un gros livre où se trouvent les 3 seules pages disponibles (à notre connaissance) sur le théâtre amateur vendéen38 qui nous intéresse.

  • Jeudi 15 h : avec un ami connu au petit séminaire de la Flocellière (de la 6e à la 4e), Jacques Billy né et habitant à La Tardière, je vais voir Michel Turpault, toujours très actif dans le théâtre de La Tardière. On reste en contact39.

Note de bas de page 40 :

28 mars 1945 : vote de la fin des subventions de Vichy. 1er retour des subventions en 1951 : « Pour la première fois l'enseignement privé obtient des subventions de l'État ; la loi Marie admet les élèves des établissements privés au bénéfice des bourses de l'État et la loi Barangé octroie une allocation trimestrielle pour chaque enfant fréquentant l'école primaire publique ou privée. »

Note de bas de page 41 :

La Tardière, les chemins de l’Histoire, 2001, La Crèche (79), Geste Éditions.

Puis, il m’emmène chez Roger Albert http://www.gesteditions.com/auteurs/albert-roger/ (ses livres, notamment sur la JAC : https://www.lalibrairie.com/livres/auteurs/roger-albert,0-138965.html ). Ce dernier me donne un livre (qu’il a en double) de 7 pièces écrites par le Père Louis Blanchet (dont Ben-Hur…), et me met sur la piste d’une réflexion de ce Père Blanchet : « A la Libération les subventions40 à l’école privée furent supprimées et, pour faire vivre nos instituteurs, on se mit à jouer des spectacles. Ainsi, en Vendée, on montait cinq cents spectacles par hiver »41. C’est la première estimation chiffrée rencontrée sur le phénomène du TAV, qui s’avère « massif » !

Sa dimension départementale ne fait plus aucun doute.

J’apprends aussi qu’à côté, à Antigny, viennent d’être fêtés les 50 ans de théâtre de la troupe, devant 300 personnes… Mon ami Jacques Billy se renseigne sur les traces qui ont dû être accumulées à cette occasion… On sait déjà par un voisin de Monique Gaignet qui habitait Antigny qu’ont été jouées les pièces Jeanne d'Arc, Le tour du monde en 80 jours, Monte Cristo, La Passion, Les Misérables, Le Bossu

Mars 2018 — Approfondissement de l’enquête dans le bas-bocage : Bazoges

Note de bas de page 42 :

Cf. dossier Anecdotes.

Création d’une nouvelle rubrique Anecdotes42.

Transcription de l’entretien avec Annette Vadier.

Séjour de trois jours en Vendée (les 8 et 9).

Note de bas de page 43 :

Cf. dossier Entretiens.

Note de bas de page 44 :

Cf. dossier Entretiens. Fille du premier et principal décorateur Constant Fillon, et actrice.

  • Le jeudi 8, entretien le matin à La Caillère (EHPAD Les Marronniers) avec une ancienne actrice Madeleine Philippeau que connaît très bien Alain Rouhaud, qui m’accompagne ; puis l’après-midi à Bazoges-en-Pareds avec deux acteurs chez les parents d’Alain Rouhaud43.

  • Le vendredi 9, entretien à Châteauneuf (vers Challans) avec Monique Renaudin, née Fillon44 - une ancienne voisine de la rue du Chéreau - et son mari Laurent. Récupération de photos et de textes de chansons. Contact téléphonique avec Cécile Ferret qui nous révèle l’existence d’un programme concernant Le Rosaire, drame sentimental en 3 actes et 4 tableaux joué en décembre… 1949 !

Note de bas de page 45 :

http://recherche-archives.vendee.fr/archives/fonds/FRAD085_4T, consulté le 10/07/2020.
« L'exemple du théâtre professionnel, domaine pour lequel le fonds est le plus riche pour cette période, est assez significatif : rassemblée avec les Deux-Sèvres et la Charente-Inférieure dans un même arrondissement théâtral où seulement trois troupes privilégiées peuvent subsister, la Vendée ne les reçoit en moyenne que quelques semaines par an, seulement dans les communes les plus importantes. »

Sur le site ADV, je tombe sur une phrase qui concerne certes la période 1806-1940, mais qui pourrait malgré tout éclairer une autre facette de l’invisibilité : « (…) Le théâtre paroissial amateur, qui a été un tel ferment " d'animation culturelle " au XXe siècle, n'entrait pas dans la catégorie des spectacles à encourager. (…) »45. A creuser…

  • Rédaction d’une première et très incomplète version de ce carnet d’enquête !

  • Mise dans mon uCloud universitaire de l’essentiel des documents mis en forme, avec un classement par villages.

  • Transcription de l’entretien avec Monique Renaudin (née Fillon).

Avril 2018

Le 17 avril, un mail de Michel Turpault me signale qu’il vient d’apprendre par un ancien acteur de la troupe Ben Hur d’Antigny que « des photos, affiches, programmes, témoignages, anecdotes des pièces jouées de 1945 à 1995 sont gravés sur un D.V.D. (1H45) qui sera projeté [les 31-5 et 1-6], et qui est en vente au prix de 12 euros ».

Juin 2018 — Approfondissement de l’enquête dans le bas-bocage : Antigny — Entretiens

Séjour de six jours en Vendée (du 28 mai au 2 juin)

Note de bas de page 46 :

Cf. le dossier Anecdotes.

Note de bas de page 47 :

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/antigny-85120/la-troupe-ben-hur-souffle-ses-soixante-dix-bougies-3857259, consulté le 10/07/2020.

  • lundi - 16 h, en arrivant de Brive, je suis directement allé voir Yves Jourdain (ancien camarade d’école qui a habité, adulte, en face de la salle paroissiale, et qui a été pas mal sollicité pour des coups de main) et sa mère Denise Jourdain, née Fillonneau (1924 – son mari, Napoléon, a été acteur). C’est notre deuxième rencontre (cf. supra).

  • mardi - 9 h : relecture du texte de son entretien par Annette, et entretien avec Ginette Bocquet (1931). Sur les conseils d’Annette, j’improvise pour l’après-midi même un entretien avec…

  • mardi - 15 h : … Norbert Roussies (1936) à Fontaines.

  • mardi - 17 h : re-visite à Paulette Gaignet (1929) dans l’EHPAD de Vix pour compléter l’entretien précédent.
    J’en sais un peu plus désormais sur les sorties des jeunes, le curé Bonin, le théâtre de la Galipeauderie et de la cure, et... la pêche aux anguilles (avec un schéma de Jean Fillon).

  • Mercredi 10 h : traditionnel debriefing avec Marie-Jeanne (et Marie-Thérèse, qui a retrouvé le costume de « son » gosse).

  • Mercredi 16 h : Gille Ouvrard (qui a joué un des deux Gosses en 64) m’a fait le schéma de l’engin qui servait à régler l’intensité de l’éclairage de la scène (bricolé par l’instituteur Jard). Pièce unique donc, et dangereuse46.

  • Jeudi 10 h : entretien à Clavette (17220) avec Cécile Ferret (1933), amie d’enfance et cousine de Monique Renaudin, qui nous avait appelés pendant l’entretien avec Monique. Je récupère en prime une partition (Le rêve passe) chantée par Jean Guérin, une « vieille » photo de 1948 à décrypter et le programme de la pièce Le rosaire jouée en1949.

  • Jeudi 13h30 : Monique Fillon (née Gaignet) et moi filons à Antigny pour assister à la présentation d’un DVD sur les 70 ans de Théâtre à Antigny (1945-2015)47
    J’y retourne le Vendredi en fin d'après-midi pour une 2ème séance. A minuit, j’ai quelques contacts intéressants en poche.

  • Samedi, sur le chemin du retour, je fais un crochet par un hameau d’Antigny pour récupérer chez Gérard Gourmaud un tapuscrit d’une comédie inédite mais jouée à Antigny Croisière de juillet afin de le numériser…

Les semaines suivantes :

  • Réunion à la BU-FLSH (avec J. Floreani et J. Migozzi) pour préciser les conditions de publication des éléments du fonds sur le site web de l’Université.

  • Numérisation des nouveaux documents (programme manuscrit de 1949, etc.)

  • Mise au point de la transcription de l’entretien de Monique Fillon, née Renaudin.

Juillet 2018

Proposition d’une Notice : Présentation du fonds patrimonial Théâtre amateur vendéen pour le site web des Fonds spécifiques de la BU de l’Université.

Note de bas de page 48 :

Erick Croizé, Vive les Amateurs : une histoire du Théâtre des Amateurs : 1885-1965, Avec Les Amis du Théâtre de Challans, Les Comédiens Yonnais, Les Comédiens de la Genétouze, La Troupe des O.P.S. de Challans, SHENOV (Société d'Histoire et d'Études du Nord-Ouest Vendée), 240 p., 2017.

Découverte du livre d’Érick Croizé48 grâce à Laurent Renaudin, déjà épuisé (mais que j’ai pu racheter à un adhérent).

Août 2018

Confection de deux outils de travail :

  • Une liste (en .doc) des Bulletins paroissiaux (avec les années) numérisées par les Archives départementales de la Vendée, ce pour éviter des recherches ponctuelles un peu laborieuses sur le site.

  • Une version (en .doc) du livre de l’abbé Bethléem Les pièces de théâtre : manuel pratique à l'usage des honnêtes gens qui vont au théâtre ou qui écoutent les pièces de théâtre à la T.S.F. (1935) bien plus ergonomique que la version de Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k141417n/f1.image

Transcription de l’entretien avec Cécile Ferret et Norbert Roussies.

Septembre 2018

Transcription de l’entretien avec Ginette Bocquet (en présence d’Annette Vadier) et de l’entretien avec Yves et Denise Jourdain.

Note de bas de page 49 :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Géographie_de_la_Vendée#/media/Fichier:Géographie_de_la_Vendée.svg

Octobre 2018 — Élargissement de l’enquête au haut-bocage49 : La Flocellière

Note de bas de page 50 :

http://www.laboulite.fr/boutique/les-echos-do-doue consulté le 10/07/2020.

Note de bas de page 51 :

L’Écho do doué, Bulletin de liaison des amis de la Boulite : L’épopée du théâtre flocéen, 1996, n° 12, 28 p.

Internes au petit séminaire de la Flocellière, Jacques Billy et moi avons assisté en 1961 et 1962 à une représentation de Monsieur Vincent, pièce écrite par l’abbé Blanchet et qui a eu du succès bien au-delà de la Flocellière. Il me signale l’existence d’une association flocéenne susceptible de parler de ces activités théâtrales : La Boulite (lucarne ou œil-de-bœuf en patois), Association culture et patrimoine. Elle publie en effet une revue portant sur un thème spécialisé à chaque numéro : L’écho do Doué50 (lavoir en patois), bulletin de liaison des amis de la Boulite. Comme il n’y avait aucun numéro sur le théâtre sur le site web, j’ai écrit à contact@laboulite.fr pour leur demander de songer à en faire un ! J’ai reçu en retour de Michel Rambaud un numéro de la revue scanné, et du président Séguin une version papier51 accompagnée du n° 25 où se trouvent quelques pages de photos de théâtre. Un numéro entier – invisible en ligne – avait donc déjà été consacré au théâtre, soit une vingtaine de pages portant sur une vingtaine d’années. Pour la petite histoire, l’instituteur Émile Coutant qui s’est occupé du théâtre à la Flocellière pendant une trentaine d’années était instituteur au Gué de Velluire pendant la guerre et s’occupait déjà du théâtre.

Novembre 2018 — Article de 15 pages sur le TAV datant de 1960 — Élargissement de l’enquête à la Plaine

Alain Rouhaud m’envoie la photocopie du premier, et pour l’instant du seul, article conséquent (une quinzaine de pages) sur le théâtre amateur en Vendée, écrit par l’abbé Louis Blanchet, lui-même auteur d’une bonne trentaine de pièces. Je le retrouve dans la Revue du Bas-Poitou en ligne, ainsi que la polémique qui s’en est suivie dans les deux numéros suivants.

« Le théâtre populaire en Vendée ou un moyen de culture humaniste », in Revue du Bas-Poitou, mai-juin 1960, Fontenay-le-Comte.

ADV : http://recherche-archives.vendee.fr/archive/fonds/FRAD085_4num81/view:fonds

Séjour en Vendée.

Note de bas de page 52 :

Cf. le dossier Anecdotes.

Note de bas de page 53 :

Cf. le dossier Musique.

  • Lundi 12 matin : entretien (moi et Gérard Bonneau, qui s’est occupé du contact) avec Anne-Marie Plaire, épouse Fabarez, habitant à l’Ile d’Elle (j’ai connu son père garagiste-vélo au port du Gué). Entretien sur la fin des années 40, qui reste un trou noir car il n’y avait pas encore de bulletins paroissiaux.

  • Lundi après-midi : rendez-vous à Vix (via ma cousine germaine Marie-Agnès Gaignet mariée à Jean-Michel Durand, originaire de Vix) avec un spécialiste des Rhéostats liquides pour essayer de comprendre ce qu’a construit l’instituteur H. Jard. Dans la foulée on me conseille de contacter le responsable du théâtre à Vix, Gérard Garnier (que je verrai en février ?). Je récupère ensuite 35 livrets trouvés dans le grenier du père de Jean-Michel qui venait de décéder. Enfin, visite aux Baudon à La Taillée (échange de livres).

  • Mardi 13 : je me rends à Luçon aux Archives diocésaines, mais mon rendez-vous étant annulé, je retourne voir Michel Girard, incollable sur les généalogies du coin !

  • Mercredi 14 : Journée à la bibliothèque diocésaine de la Roche (le matin avec Alain Rouhaud), pour établir la liste des livrets de théâtre qui y sont disponibles. Nous en avons une cinquantaine en commun. La bibliothèque en a donc au moins 350 en plus, et nous à Limoges 250… Soit 600 pièces originales en tout ! ! !

  • Jeudi 15 : retour à Luçon où l’archiviste Agnès Piollet m’a consacré 2 heures. Beaucoup d’informations : on y trouve l’inventaire des archives de toutes les paroisses, mais les archives des 305 paroisses d’avant 1997 sont désormais localisées/regroupées dans 59 paroisses (rien à Luçon faute de place). A 11h, A. Piollet me met en contact avec Claude Loisy qui a travaillé sur le théâtre à Luçon dans les années 20-30 ! (Rendez-vous en février !). Il me fournit 25 programmes de la troupe Saint-Louis, allant de 1923 à 1955 ! Très précieux.

  • Jeudi 15 après-midi : visite avec Monique à Maurice Papin, camarade d’école né en 1945, et Marie-Claude (née Gaignet et petite sœur d’Ulysse) à la Rochelle : entretien très riche et complémentaire des autres entretiens avec des acteurs, notamment sur le rhéostat liquide.
    On termine la soirée chez Marie-Jo et Paul qui nous trouvent une photo de journal des… Misérables au Gué en 1963, avec les noms des acteurs ! Paul et Monique sont sur la photo.

  • Vendredi 16 matin : visite avec Gérard chez Hyacinthe Ouvrart (le grand frère de Gilles) pour en savoir plus sur la construction52 de la salle du Gué.

  • Vendredi après-midi : toujours avec Gérard, direction l’EHPAD de Saint-Jean de Liversay (17) pour voir Madeleine David (fille du boucher de la rue du Chéreau et mariée au fils du boulanger Guilbot) : intéressant là encore sur l’ambiance, les rapports curé Gadé-vicaire Bonnin-l’institutrice Mlle Lucas… (Mlle Lucas dirigeait le théâtre des filles, l’instituteur Émile Coutand celui des garçons)… A 18 h, visite rapide à Bernadette Cantin sur les ballets qui avaient toujours lieu APRES la pièce, elle est formelle.

  • Samedi 17 matin : dégustation de vin sur la place du Gué, mais Lionel Guérin, invité par Gérard, en a profité pour apporter quelques 50 partitions et des livrets de chants (des années 1910 à 1950 environ) de son père Jean qui avait le don, pendant les intermèdes, de plier en deux la salle avec « L’empailleur »53.

  • Dimanche 18 : repas avec Olivier Gaignet chez sa petite sœur Marie-Agnès (à la Roche) où nous n’avons pas manqué de parler théâtre et ambiance d’époque entre autres.

Élargissement de l’enquête aux Mauges (Maine et Loire) : Jallais

Fin octobre, je suis invité à un mariage à côté d’Angers. Je « m’évade » le temps d’aller à Cholet pour interviewer Thérèse Chupin, un bref temps actrice à Jallais et sœur de mon beau-frère, Jean Brossier (né en 1933) ; ce dernier se souvient très bien d’ailleurs avoir pleuré en regardant juste avant la guerre Michel Strogoff. La famille Brossier est originaire de Jallais, dans les Mauges : pour la première fois je sors du département de la Vendée, mais je suis au cœur de la Vendée militaire.

Décembre 2018 — Quatrième butin : 20 programmes de séances théâtrales

Coup de théâtre : Jean Rémondeau découvre par hasard une boîte à chaussures où sa mère Maria avait conservé 20 Programmes de Théâtre portant le titre de la Pièce, le nom des acteurs, le jour et le mois, pas toujours l’année, ce de 1942 à 1958 ; il manque cependant quelques années ou séances (1952...). La fin des années 40-début 50 s’éclaircit nettement.

Découvertes – en cherchant des renseignements sur La roulotte aux sortilèges - de trois sites web présentant chacun une troupe :

  • La Troupe Théâtrale Saint Sébastien De Pléneuf-Val-André (22 - Côtes-d'Armor) : 1949-1959.

  • La Troupe Théâtrale Lasséenne - Lassay Les Châteaux (53 – Mayenne) : 1954-2014.

  • La Troupe Théâtrale du Clair-Logis - Saint-Rémy-en-Mauges : 1910-2018.

Janvier 2019

Lecture de La Vendée aux lèvres closes de sœur Marguerite Vrignaud, 1998, alors archiviste de la Congrégation des sœurs de Mormaison.

Échanges (par mails) avec Louis-Marie Caillaud, de ma promotion de petit séminaire :

  • Il me numérise un Cahier avec trois petits rôles retranscrits par son oncle Maurice Caillaud.

  • Il me passe la Lettre mensuelle d’information n° 151, janvier 2019 « Hier au pays des Herbiers » qu’il a rédigé : avec quelques renseignements sur le curé Pierre Cousseau, la construction de l’école des garçons en 1946 et la construction d’un théâtre en 1954.

  • Kermesse

Février 2019

Réunion de travail avec J. Migozzi et J. Floreani.

Note de bas de page 54 :

Cf. les dossiers Entretiens et Anecdotes-Rhéostat liquide.

Saisie de l’entretien entre Maurice Papin, acteur au Gué, et Michel Poupin le 15/11/2018 (en présence de Monique Fillon et de Marie-Claude Papin) à La Rochelle54.

Mars 2019

Mise au propre dans un fichier Excel de la liste des quelque 400 livrets stockés à la Librairie diocésaine de la Roche sans être nécessairement enregistrés dans la base de données.

Saisie de l’entretien entre Anne-Marie Plaire, épouse Fabarez, actrice amateur au Gué, et Michel Poupin, accompagné de Gérard Bonneau le lundi 12/11/2018 à l’Île d’Elle.

Saisie de l’entretien entre Madeleine David, épouse Guilbot, actrice amateur au Gué, et Michel Poupin, accompagné de Gérard Bonneau le vendredi 16/11/2018 à Saint-Jean de Liversay (EHPAD).

Avril 2019 — Découverte de quelque 500 livrets à la Congrégation de Mormaison (haut bocage) — Prise de contact avec le Directeur des ADV

Expédition en Vendée du samedi 6 au samedi 13 avril 2019

  • Le samedi, en allant en Vendée, je suis passé par La Rochelle pour rencontrer Claude Belliard sur les conseils de mon ami du petit séminaire, Jacques Billy (ils sont cousins germains). Il a énormément de livres (15000), mais il n’a pas grand chose portant directement sur le théâtre à me passer : 5 pièces (dont deux de Louis Blanchet). Il m’a donné les numéros des années 1949, 51 à 56, 62 et 63 de La semaine catholique du diocèse de Luçon. Et prêté les actes de Mgr Catteau de 1875 à 1915 ! ?

  • Dimanche en fin d’après-midi, débriefing de 2 heures chez Monique et Jean à l’Ileau (on a beaucoup travaillé sur les prénoms non explicites dans les programmes).

  • Lundi 8, Mormaison de 10 h à 18 h : le matin, avec Alain Rouhaud, entretien avec l’archiviste de la congrégation, Anne Billy (nièce de Jacques, elle aussi de la Tardière !). L’après-midi, je prends 520 photos des 520 couvertures de pièces de théâtre, opérettes, ballets… Concentration surprenante et non encore élucidée ! J’en ferai une liste propre comme pour la bibliothèque diocésaine. Inouïe : lors des trois derniers grands événements de la congrégation, les sœurs ont écrit une pièce de théâtre à chaque fois. On va être obligé de s’intéresser à leur cas de plus près… Judicieusement, Olivier Gaignet m’a donné deux tomes sur leur histoire, écrits en 1992 par l’archiviste précédente, sœur Marguerite Vrignaud. À noter : au XIXe, elles allaient faire l’école en Vendée là où personne ne voulait aller.

  • Mardi 9, dépouillement avec Monique Gaignet de certaines archives paroissiales stockées au presbytère de Chaillé-les-Marais pour combler certains trous, notamment dans la série des bulletins. J’avais obtenu l’autorisation de cette consultation auprès de l’archiviste diocésaine Agnès Piollet déjà en novembre à Luçon. Grâce à un cahier de la caisse des écoles, on a pu dater 4 pièces de théâtre mentionnées dans les recettes et inconnues jusqu'ici :

    • février 1949 : Mirage d’Afrique

    • avril 1950 : ? ? ?

    • novembre 1950 : Les Oberlé

    • février 1951 : Gardienne d’amour

  • Mercredi 10 matin, débriefing habituel avec Marie-Jeanne Fillon, et l’après-midi, je suis allé à Vix voir Gérard Garnier qui s’occupe actuellement du théâtre. Il a eu de tels problèmes personnels qu’il n’a pas pu travailler pour moi comme il s’y était engagé en novembre. Je repasserai...

  • Jeudi 11 matin : rencontre avec Claude Loisy (qui m’avait passé une vingtaine de programmes de Luçon, 1923-1955 environ) et le père Baudry - ex-archiviste diocésain - que j’étais allé voir en premier avec Monique en janvier 2017. L’après-midi, relecture de l’entretien chez Anne-Marie Plaire, à l’Ile d’Elle.

  • Vendredi 12, Archives Départementales à La Roche-sur-Yon avec Alain Rouhaud : 2 bonnes heures d’entretien le matin avec Thierry Heckmann, directeur des Archives, et recherche de documents l’après-midi. La conclusion est claire : rien ne vaut les bulletins paroissiaux (que les Archives, conscientes de leur intérêt, cherchent encore à numériser pour offrir des collections complètes).

  • Samedi 13 matin : sur le chemin du retour, je passe à Saint-Jean de Liversay pour relire avec elle l’entretien de Madeleine Guilbot, née David (La boucherie David du Chéreau a dû fermer en 54).

Elle m’a dit que les programmes manuscrits se vendaient 20 centimes (vers 48-52) et étaient recopiés en nombre par la classe supérieure de Mlle Lucas pendant la récréation. Comme Anne-Marie Plaire, elle a été très contente de parler de cette époque. Et je peux repasser quand je veux !

Mai-juin-juillet 2019

Parenthèse du projet TAV (appui technique pour le projet européen H2020 DETECt d’EHIC).

Août 2019

Mise au propre de la liste des 510 livrets des sœurs de Mormaison.

Constitution d’un fichier Excel avec la liste – pour le Gué – de toutes les pièces pour lesquelles nous avons une trace, de 1942 à 1998.

Construction de quelques statistiques sur les acteurs à partir d’une vingtaine de programmes ou assimilés (1947-63) avec quelques paragraphes de commentaires sur les ressources humaines et matérielles du Gué.

Septembre 2019

Mise en chantier d’un récit personnel et documenté sur les séances récréatives au Gué (1946-70).

Passage à la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu, pour constater que le rayon théâtre amateur est très pauvre, mais découverte d’un récit de théâtre à la campagne des années 20-30 dans l’Anjou.

Puis à la TGB François Mitterrand pour consulter une liste de pièces en trois volumes des années 30.

Octobre 2019

Rédaction d’un récit personnel et documenté (suite).

17 octobre : rendez-vous avec Julie Floreani au sujet de « l’archivage pérenne de multiples documents numérisés ». Rendez-vous obtenu par la suite avec Laurent Léger de la DSI (Direction du Système d'Information) pour le 17 décembre 2019.

Novembre 2019

Fin de la rédaction d’une première version du récit : 23 pages et 15 pages d’annexes (il devrait être suivi d’un article programmatique dans 2 ans, écrit à 4 mains avec J. Migozzi, de type universitaire cette fois).

Décembre 2019

Rédaction légèrement revue et… terminée.

Le directeur des ADV, Thierry Heckmann se propose de retirer de l’article les éléments les plus personnels ou familiaux en vue d’une publication dans la revue Recherche vendéenne.

Janvier 2020

Lecture de La Vendée de la mémoire (Jean-Clément Martin, Perrin, 2019) pour mieux évaluer son impact au XXe.

Février 2020

Note de bas de page 55 :

Le théâtre amateur au Givre : l'art d'être givrais, sous la direction de Gilles Moreau, Mémoire de Master du département de sociologie de l’Université de Nantes, 2004.

Je retrouve la trace de Maud Caillaud55 par le biais du secrétariat de la mairie du Givre, mais elle me fait savoir qu’elle refuse de parler de son mémoire sur le théâtre.

Contact téléphonique avec Daniel Taillé, auteur de Ernest Carteau. Au temps des Ciné Palaces et La folle histoire du cinéma en Sud-Vendée de 1897 à 2010… Association « Cinémathèque en Deux-Sèvres », Niort, 2013 (conseillé par le Père Baudry, par contraste avec le théâtre).

Mars 2020

Contact téléphonique avec Claude Belliard (La Rochelle) qui m’a passé des Semaines Catholiques.

Laurent Léger (DSI de l’Université) est disponible pour travailler sur la vitrine web du projet. Travail sur l’arborescence et les quelques documents du Gué à mettre en ligne dans un premier temps.

Interruption à cause du Coronavirus. Impossible d’aller en Vendée comme prévu, entre le 10 et le 16 avril.

Avril 2020

Dépouillement des bulletins de Vix pour faire la liste des pièces jouées : 1913-1966. Fichier Excel.

La paroisse semble riche car les Bulletins sont imprimés chez un imprimeur. Ils font de 12 à 15 pages ; on y trouve l’annonce des séances, puis de « longs » commentaires (souvent dithyrambiques) après le spectacle. Rubriques très variées.

Mise en forme des contenus pour le site web en préparation, et qui servira de « vitrine » :

  • pour alerter des chercheurs sur l’existence de ces pratiques théâtrales massives dans la Vendée historique, en fournissant quelques illustrations,

  • pour collecter des documents ou traces auprès d’anciens amateurs ou enfants d’amateurs et leur donner une idée concrète de ce qui est recherché.

Mai-juin 2020

La DSI met parallèlement au point un Sharepoint destiné à recevoir dans des dossiers (un par commune) tous les documents et traces en notre possession, et disponibles sur demandes pour tout chercheur.