Parutions récentes

Benoît DROUILLAT

Sommaire
Texte intégral

La Société d'exposition
Désir et désobéissance à l'ère numérique

Bernard E. Harcourt

Seuil, 2020

Bernard E. Harcourt propose une critique puissante de notre nouvelle transparence virtuelle. Il livre une analyse de ce que les technologies big data font à nos vies, et de la manière dont elles s’y introduisent, et révèle l’ampleur de notre renoncement, volontaire, à la liberté – jusqu’à l’acceptation de toutes les dérives sécuritaires. Ces atteintes à nos libertés sont flagrantes ; pourtant, nous ne semblons pas nous en soucier.

Exploitant notre désir sans fin d’avoir accès à tout, tout le temps, les géants d’Internet dressent un portrait de notre propre intimité, collectent des millions de données sur nos activités, nos centres d’intérêt et nos relations, tandis que les agences de renseignement les croisent aux milliards de communications qu’elles enregistrent chaque jour. Nous continuons cependant, et malgré notre connaissance de l’instrumentalisation de ces données, de publier nos photos de familles, nos humeurs et nos pensées. Nous donnons en caisse, en même temps que notre carte bleue, nos adresses email et postale. D’où vient le sentiment de fatalité à l’égard de cette transgression du public et du privé ?

Ce livre montre d’une manière saisissante comment les nouvelles technologies exploitent notre désir illimité d’accéder à tout, tout le temps et sans attendre – au risque de la surveillance généralisée. Et invite à la désobéissance et à la résistance.

Professeur de droit à Columbia University où il dirige le Center for Contemporary Critical Thought, Bernard E. Harcourt est aussi directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et avocat de condamnés à mort dans l’État d’Alabama. Il a établi l'édition des deux cours de Foucault donnés au Collège de France, dont Théories et institutions pénales et La Société punitive. Il est par ailleurs l’auteur, en français, L’illusion de l’ordre.

Les robots émotionnels

Laurence Devillers

Editions de l’Observatoire, 2020

Il faut nous y préparer : demain, robots, agents conversationnels (chatbots) et autres poupées humanoïdes vont détecter nos émotions avec de plus en plus d’acuité. Si nous sommes malheureux, ils nous remonteront le moral ; si nous sommes seuls, en difficulté, ils se feront aidants. Ces « amis artificiels » vont prendre une place grandissante dans la société.

Or ils n’ont ni émotions ni sentiments, ni hormones de désir et de plaisir, ni intentions propres. À l’instar de l’avion qui ne bat pas des ailes comme un oiseau pour voler, nous construisons des machines capables d’imiter sans ressentir, de parler sans comprendre et de raisonner sans conscience. Si leur rôle peut être extrêmement positif, notamment dans le domaine de la santé, les risques de manipulation sont par ailleurs réels : dépendance affective, isolement, perte de liberté, amplifi­cation des stéréotypes (80 % de ces artefacts ont des voix, des noms – Alexa, Sofia – et des corps de femmes, qui en font des assistantes serviles ou des robots sexuels)… 

Seront-ils un prolongement de nous-mêmes ? Jusqu’où irons-nous pour programmer une émergence de conscience artificielle ? Et l’éthique dans tout ça ? Mêlant technologie, philosophie et neurosciences, Laurence Devillers pose les questions centrales de responsabilité sur l’application de ces robots « émotionnels » au sein de la société et les enjeux qu’ils représentent pour notre dignité humaine.

Aux racines du transhumanisme

Alexandre Moatti

Odile Jacob, 2020

Le transhumanisme a le vent en poupe. Les prouesses et promesses conjuguées de l’informatique et de la biologie se chantent sur tous les tons à la une des médias. En bref : l’homme de demain ne nous ressemblera guère ! Mais cette chanson n’est pas nouvelle. Même revue par la technologie, elle parle toujours, in fine, d’eugénisme et de sélection, thèmes tabous que l’on agitait déjà dans les années 1930. On se demandait alors jusqu’où iraient les machines et si l’homme, dépassé par la science, ne pourrait pas en outre être modifié par elle. Quand le physiologiste Alexis Carrel, prix Nobel 1912, milite pour un eugénisme actif, Jean Rostand évoque le « surhomme » et Teilhard de Chardin l’« ultrahumain ». 

Les racines du transhumanisme ne sont pas exclusivement françaises, mais elles ressortent avec une étonnante netteté de cette analyse, qui les montre croisant et recroisant les autres grandes idéologies du siècle dernier. Les technologies les plus « avancées » posent en termes nouveaux des questions débattues depuis un siècle : l’histoire des idées décrit parfois des boucles inattendues.

Alexandre Moatti, ingénieur en chef des Mines, est chercheur associé en histoire des sciences et des idées à l’Université de Paris (Paris-Diderot), habilité à diriger des recherches. 

Introduction à l’étude des cultures numériques

Raphaël Baroni, Claus Gunti (dir.)

Armand colin, 2020

Notre culture est entrée il y a près de 50 ans dans l’ère numérique. Transformant ses techniques de production, ses canaux de diffusion et ses modes de consommation, cette évolution a notamment redécoupé les frontières traditionnelles des arts et des médias. Premier ouvrage en français offrant un aussi vaste panorama de la mutation des productions artistiques depuis l’arrivée des technologies numériques, cette introduction à l’étude des cultures numériques est une synthèse qui vise non seulement à retracer l’évolution spécifique de différents médias (littérature, théâtre, bande dessinée, photographie, cinéma, télévision et jeux vidéo), mais aussi à envisager le phénomène de la convergence médiatique. Il s’agit enfin d’offrir un aperçu des principaux paradigmes (transfictionnalité, remédiatisation, interactivité, immersion, effets spéciaux, etc.) liés à l’essor des cultures numériques et de leur impact sur les formes narratives et fictionnelles, l’enseignement et la critique. Chaque chapitre est une porte d’entrée sur une problématique historique ou théorique très générale, tout en permettant un approfondissement ultérieur par le renvoi à une riche bibliographie.

13 défis de la cybersécurité

Gildas Avoine, Marc-Olivier Killijian (dir.)

CNRS éditions, 2020

Fuite de données personnelles, piratage massif, espionnage économique, infection de systèmes informatiques sensibles, propagation de « rançongiciels », usurpation d’identité, craintes vis-à-vis des paiements par carte bancaire : les questions relatives à la cybersécurité hantent l’actualité. Il est cependant difficile d’appréhender sereinement, à travers ce flux d’information continu et massif, la portée des problèmes et de leurs solutions.

Car la question est difficile, hautement technique, à la croisée des mathématiques, de l’informatique et de l’électronique, ce qui la rend mystérieuse pour qui n’est pas spécialiste. Or, l’omniprésence des outils informatiques dans la vie quotidienne comme professionnelle, tous secteurs d’activités confondus, fait aujourd’hui de la cybersécurité un enjeu majeur qui nous concerne tous.

La recherche vise à résoudre les défis qui permettront demain de garantir un monde plus sûr. Cet ouvrage fait le point sur treize d’entre eux et permet de dépister les fantasmes qui entourent la cybersécurité, en apportant un éclairage scientifique à destination des ingénieurs, chercheurs, décideurs et plus généralement de toute personne désireuse d’en apprendre davantage.

L’emprise insidieuse des machines parlantes

Serge Tisseron

Les liens qui libèrent, 2020

Enceintes connectées, chatbots, assistants vocaux… Google, Amazon, Facebook et Apple ne cachent pas leurs ambitions de faire de ces nouveaux outils domestiques un cheval de Troie capable de capturer nos données les plus intimes.

Mais, au-delà de l’atteinte à notre vie privée, les machines parlantes inaugurent une révolution anthropologique majeure qui touche au cœur même de notre humanité. Le fonctionnement mental, la fabrication des liens, l’attachement et l’organisation sociale en seront bouleversés.

Et plus leur intelligence émotionnelle et sociale s’affinera, plus la distinction entre humains et machines s’estompera, avec la possibilité pour leurs fabricants d’influencer nos comportements, nos émotions, voire nos pensées…

De ce que nous sommes prêts à accepter aujourd’hui dépendra ce que nous vivrons demain.

Le mobile et ses usages en Afrique subsaharienne

Revue Réseaux

La découverte, mars 2020

Fin 2018, l'Afrique subsaharienne comptait 456 millions de souscripteurs mobiles uniques, soit 44 % de la population du sous-continent ; un tiers d'entre eux se connectaient depuis un smartphone (GSMA, 2019). Les technologies mobiles sont ainsi très largement adoptées par les populations, y compris les plus pauvres et dans des contextes socio-économiques marqués par l'informalité. Pour leurs utilisateurs, les téléphones mobiles ne sont pas seulement un outil de communication, mais également le mode d'accès privilégié à internet et à de nombreux services – tels que les services financiers via le mobile money – dans une région où la fourniture de ces services par des moyens conventionnels est limitée par des problèmes d'investissement et d'infrastructures.

L'essor du mobile en Afrique a suscité depuis une quinzaine d'années un enthousiasme fort, dont témoignent tant les rapports et programmes d'aide internationaux financés par la Banque Mondiale et les grands bailleurs du continent, que des travaux académiques, principalement en économie, réactivant la promesse du développement par la diffusion du mobile. L'expansion des technologies mobiles devrait logiquement modifier en profondeur un grand nombre de domaines de la vie sociale et économique sur le continent. Mais qu'en est-il vraiment ? La révolution mobile a-t-elle vraiment eu lieu en Afrique subsaharienne ? Quelle est sa contribution réelle au développement économique et social du sous-continent ?

Ce dossier de Réseaux, consacré au téléphone mobile et à ses usages en Afrique subsaharienne, rassemble des recherches empiriques récentes qui permettent de mettre en perspective et de nuancer les discours enchanteurs de la technologie mobile et des changements qu'elle apporte. Les travaux présentés ici portent sur des objets et des contextes d'adoption très variés. Ils dressent le portrait d'une technologie omniprésente dans le quotidien, dont les effets ne sont pas forcément les plus attendus.

Le numérique au service de la mobilité du quotidien

Bastien Lauras, Thibault Manneville

Presses des Mines, 2020

Réseaux saturés en zone dense, dépendance à la voiture en zone rurale, impact environnemental local et global : tels sont les défis auxquels doit répondre la mobilité.

Pour y parvenir, l’évolution de l’urbanisme et des infrastructures de transport est nécessaire, mais trop lente. En parallèle, des solutions numériques se développent de façon fulgurante et réinventent la manière de se déplacer.

Ce foisonnement devient une source de complexité pour l’usager. Pour y remédier, une solution simple : combiner l’information et les titres de transport pour tous les modes utilisés sur le même trajet. On obtient alors de véritables couteaux suisses de la mobilité, appelés MaaS (Mobility as a Service).

Face à l’inertie des acteurs traditionnels dans leur effort de modernisation, la tentation est grande de laisser de nouveaux arrivants faire mieux et plus vite. Le concept reste toutefois expérimental et pose encore autant de questions qu’il apporte de réponses.

Cet ouvrage vise à aborder le MaaS comme révélateur des tensions au coeur des évolutions de la mobilité, au-delà des effets de mode tendant à en faire l’arbre qui cache la forêt.

Logiciel et industrie du future

Hélène Coullon

Presses des Mines, 2019

En l’espace de quelques années, préparer l’industrie du futur est devenu l’un des enjeux majeurs des entreprises et territoires industrialisés. L’industrie du futur s’intègre dans un contexte général de numérisation de la société et de nombreux gouvernements y voient un facteur possible de relance ou de maintien de la compétitivité et de la rentabilité des industries. L’ouverture à la concurrence a également encouragé différents pays à mettre en place un ensemble de plans stratégiques nationaux et internationaux ces dernières années.

Les définitions données à l’industrie du futur sont multiples et divergent parfois d’un pays ou d’une institution à une autre. Cet ouvrage vise à présenter l’analyse et la vision de chercheurs français travaillant dans plusieurs domaines en lien avec l’informatique et le logiciel. Le constat observé est l’absence quasi systématique de débats et de questionnements sur le logiciel et sur son apport dans l’industrie du futur. Il est pourtant primordial de ramener ce problème au centre du discours pour être en mesure de construire une industrie du futur de façon évolutive, maintenable, sécurisée, efficace, etc.

Design & sciences

Anne-Lyse Renon

Presses Universitaires de Vincennes, 2020

Comment réfléchir aux relations entre design et sciences, à une époque où l'omniprésence du design dans la société semble aller de pair avec la difficulté de sa définition ? Cet ouvrage propose une synthèse inédite des liens interdisciplinaires situant le design à l'intersection entre l'anthropologie de l'image, l'esthétique, l'histoire de l'art, les Sciences and Technological Studies (STS) et la culture visuelle des sciences. Il s'agit de proposer une analyse d'exemples historiques comme de pratiques de recherches contemporaines qui situeraient le design entre recherche et science.

Présent dans tous les champs contemporains de la culture industrielle, artistique, technique ou scientifique, le design paraît impossible à circonscrire dans le monde contemporain. Selon la formule d'Ettore Sottsass, un de ses représentants au XXe siècle, « ou bien le design n'existe pas, ou bien il a toujours existé ». C'est d'abord un travail d'inventaire et une enquête anthropologique, historique et critique que propose Anne-Lyse Renon.

Réduit parfois à un vecteur d'innovation et de consommation, voire considéré comme une science, le design est avant tout mise en relation de données hétérogènes, méthode d'observation et de formalisation, création à part entière. Ce livre propose une étude des liens singuliers entre théories, pratiques et pédagogies transdisciplinaires qui situent le design contemporain entre recherche et science.

Being and the Screen

Stéphane Vial, translated by Patsy Baudoin

The MIT Press, 2019

How digital technology is profoundly renewing our sense of what is real and how we perceive.

Digital technologies are not just tools; they are structures of perception. They determine the way in which the world appears to us. For nearly half a century, technology has provided us with perceptions coming from an unknown world. The digital beings that emerge from our screens and our interfaces disrupt the notion of what we experience as real, thereby leading us to relearn how to perceive. In Being and the Screen, Stéphane Vial provides a philosophical analysis of technology in general, and of digital technologies in particular, that relies on the observation of experience (phenomenology) and the history of technology (epistemology). He explains that technology is no longer separate from ourselves—if it ever was. Rather, we are as much a part of the machine as the machine is part of us. Vial argues that the so-called difference between the real and the virtual does not exist and never has. We are living in a hybrid environment—which is both digital and nondigital, online and offline. With this book, Vial endows philosophical meaning to what we experience daily in our digital age.

In A Short Treatise on Design, Vial offers a concise introduction to the discipline of design—not a history book, but a book built of philosophical problems, developing a theory of the effect of design.

Coding Democracy
How Hackers Are Disrupting Power, Surveillance, and Authoritarianism

Maureen Webb

The MIT Press, 2020

Hackers as vital disruptors, inspiring a new wave of activism in which ordinary citizens take back democracy.

Hackers have a bad reputation, as shady deployers of bots and destroyers of infrastructure. In Coding Democracy, Maureen Webb offers another view. Hackers, she argues, can be vital disruptors. Hacking is becoming a practice, an ethos, and a metaphor for a new wave of activism in which ordinary citizens are inventing new forms of distributed, decentralized democracy for a digital era. Confronted with concentrations of power, mass surveillance, and authoritarianism enabled by new technology, the hacking movement is trying to “build out” democracy into cyberspace.

Webb travels to Berlin, where she visits the Chaos Communication Camp, a flagship event in the hacker world; to Silicon Valley, where she reports on the Apple-FBI case, the significance of Russian troll farms, and the hacking of tractor software by desperate farmers; to Barcelona, to meet the hacker group XNet, which has helped bring nearly 100 prominent Spanish bankers and politicians to justice for their role in the 2008 financial crisis; and to Harvard and MIT, to investigate the institutionalization of hacking. Webb describes an amazing array of hacker experiments that could dramatically change the current political economy. These ambitious hacks aim to displace such tech monoliths as Facebook and Amazon; enable worker cooperatives to kill platforms like Uber; give people control over their data; automate trust; and provide citizens a real say in governance, along with capacity to reach consensus. Coding Democracy is not just another optimistic declaration of technological utopianism; instead, it provides the tools for an urgently needed upgrade of democracy in the digital era.

AI Ethics

Mark Coeckelbergh

The MIT Press, 2020

An accessible synthesis of ethical issues raised by artificial intelligence that moves beyond hype and nightmare scenarios to address concrete questions.

Artificial intelligence powers Google's search engine, enables Facebook to target advertising, and allows Alexa and Siri to do their jobs. AI is also behind self-driving cars, predictive policing, and autonomous weapons that can kill without human intervention. These and other AI applications raise complex ethical issues that are the subject of ongoing debate. This volume in the MIT Press Essential Knowledge series offers an accessible synthesis of these issues. Written by a philosopher of technology, AI Ethics goes beyond the usual hype and nightmare scenarios to address concrete questions.

Mark Coeckelbergh describes influential AI narratives, ranging from Frankenstein's monster to transhumanism and the technological singularity. He surveys relevant philosophical discussions: questions about the fundamental differences between humans and machines and debates over the moral status of AI. He explains the technology of AI, describing different approaches and focusing on machine learning and data science. He offers an overview of important ethical issues, including privacy concerns, responsibility and the delegation of decision making, transparency, and bias as it arises at all stages of data science processes. He also considers the future of work in an AI economy. Finally, he analyzes a range of policy proposals and discusses challenges for policymakers. He argues for ethical practices that embed values in design, translate democratic values into practices and include a vision of the good life and the good society.

AI and Humanity

Illah Reza Nourbakhsh et Jennifer Keating

The MIT Press, 2020

An examination of the implications for society of rapidly advancing artificial intelligence systems, combining a humanities perspective with technical analysis; includes exercises and discussion questions.

AI and Humanity provides an analytical framing and a common language for understanding the effects of technological advances in artificial intelligence on society. Coauthored by a computer scientist and a scholar of literature and cultural studies, it is unique in combining a humanities perspective with technical analysis, using the tools of literary explication to examine the societal impact of AI systems. It explores the historical development of these technologies, moving from the apparently benign Roomba to the considerably more sinister semi-autonomous weapon system Harpy. The book is driven by an exploration of the cultural and etymological roots of a series of keywords relevant to both AI and society. Works examined range from Narrative of the Life of Frederick Douglass, given a close reading for its themes of literacy and agency, to Simon Head's critique of the effects of surveillance and automation on the Amazon labor force in Mindless.

Originally developed as a textbook for an interdisciplinary humanities-science course at Carnegie Mellon, AI & Humanity offers discussion questions, exercises (including journal writing and concept mapping), and reading lists. A companion website provides updated resources and a portal to a video archive of interviews with AI scientists, sociologists, literary theorists, and others.

Cyber Republic

George Zarkadakis

The MIT Press, 2020

How to make liberal democracies more inclusive and the digital economy more equitable: a guide for the coming Fourth Industrial Revolution.

Around the world, liberal democracies are in crisis. Citizens have lost faith in their government; right-wing nationalist movements frame the political debate. At the same time, economic inequality is increasing dramatically; digital technologies have created a new class of super-rich entrepreneurs. Automation threatens to transform the free economy into a zero-sum game in which capital wins and labor loses. But is this digital dystopia inevitable? In Cyber Republic, George Zarkadakis presents an alternative, outlining a plan for using technology to make liberal democracies more inclusive and the digital economy more equitable. Cyber Republic is no less than a guide for the coming Fourth Industrial Revolution.

Zarkadakis, an expert on technology and management, explains how artificial intelligence, together with intelligent robotics, sophisticated sensors, communication networks, and big data, will fundamentally reshape the global economy; a new “intelligent machine age” will force us to adopt new forms of economic and political organization. He envisions a future liberal democracy in which intelligent machines facilitate citizen assemblies, helping to extend citizen rights, and blockchains and cryptoeconomics enable new forms of democratic governance and business collaboration. Moreover, the same technologies can be applied to scientific research and technological innovation. We need not fear automation, Zarkadakis argues; in a postwork future, intelligent machines can collaborate with humans to achieve the human goals of inclusivity and equality.

Embodied Computing
Wearables, Implantables, Embeddables, Ingestibles

Isabel Pedersen et  Andrew Iliadis (Dir.)

The MIT Press, 2020

Practitioners and scholars explore ethical, social, and conceptual issues arising in relation to such devices as fitness monitors, neural implants, and a toe-controlled computer mouse.

Body-centered computing now goes beyond the “wearable” to encompass implants, bionic technology, and ingestible sensors—technologies that point to hybrid bodies and blurred boundaries between human, computer, and artificial intelligence platforms. Such technologies promise to reconfigure the relationship between bodies and their environment, enabling new kinds of physiological interfacing, embodiment, and productivity. Using the term embodied computing to describe these devices, this book offers essays by practitioners and scholars from a variety of disciplines that explore the accompanying ethical, social, and conceptual issues. 

The contributors examine technologies that range from fitness monitors to neural implants to a toe-controlled mouse. They discuss topics that include the policy implications of ingestibles; the invasive potential of body area networks, which transmit data from bodily devices to the internet; cyborg experiments, linking a human brain directly to a computer; the evolution of the ankle monitor and other intrusive electronic monitoring devices; fashiontech, which offers users an aura of “cool” in exchange for their data; and the “final frontier” of technosupremacism: technologies that seek to read our minds. Taken together, the essays show the importance of considering embodied technologies in their social and political contexts rather than in isolated subjectivity or in purely quantitative terms.

Contributors

Roba Abbas, Andrew Iliadis, Gary Genosko, Suneel Jethani, Deborah Lupton, Katina Michael, M. G. Michael, Marcel O'Gorman, Maggie Orth, Isabel Pedersen, Christine Perakslis, Kevin Warwick, Elizabeth Wissinger

Wearable interaction

Vivian Genaro Motti

Springer, 2020

This book offers the reader a comprehensive view of the design space of wearable computers, cutting across multiple application domains and interaction modalities. Besides providing several examples of wearable technologies, Wearable Interaction illustrates how to create and to assess interactive wearables considering human factors in design decisions related to input entry and output responses. The book also discusses the impacts of form factors and contexts of use in the design of wearable interaction. Miniaturized components, flexible materials, and sewable electronics toolkits exemplify advances in technology that facilitated the design and development of wearable technologies. 

Despite such advances, creating wearable interfaces that are efficient is still challenging. The new affordances of on-body interfaces require the consideration of new interaction paradigms, so that the design decisions for the user interaction take into account key limitations in the interaction surfaces of wearables concerning input entry, processing power for output responses, and in the time and attention that wearers dedicate to complete their interaction. Under such constraints, creating interfaces with high usability levels is complex. Also, because wearables are worn continuously and in close contact with the human body, on-body interfaces must be carefully designed to neither disturb nor overwhelm wearers. The context of use and the potential of wearable technologies must be both well understood to provide users with relevant information and services using appropriate approaches and without overloading them with notifications.

Wearable Interaction explains thoroughly how interactive wearables have been created taking into account the needs of end users as well as the vast potential that wearable technologies offer. Readers from academia, industry or government will learn how wearables can be designed and developed to facilitate human activities and tasks across different sectors.

Writing is designing : words and the user experience

Michael J. Metts, Andy Welfle, Nick Madden

Rosenfeld Media, 2020

Without words, apps would be an unusable jumble of shapes and icons, while voice interfaces and chatbots wouldn’t even exist. Words make software human-centered, and require just as much thought as the branding and code. This book will show you how to give your users clarity, test your words, and collaborate with your team. You’ll see that writing is designing.