Le Bienheureux Vincent vient au secours des hommes et des femmes indigents et âgés par la construction très avisée d’un hôpital
B. Vincentius Viris et Foeminis indigentibus ac aetate provectis prudentissimâ Xenodochii erectione Succurrit


Université de Limoges, Service Commun de la Documentation, Bibliothèque du Grand Séminaire, Ai 100

Contexte historique

En 1653, Vincent de Paul reçoit 100.000 livres d’un riche bourgeois à des fins de charité. Il décide alors de fonder un hospice à Paris : l’ « Hôpital du Saint-Nom de Jésus». Cet établissement, installé dans deux habitations du faubourg Saint-Laurent, est une sorte de maison de repos pour de pauvres artisans qui continuent d’y travailler selon leurs spécialités. Les Filles de la Charité s’occupent de cette communauté composée de vingt hommes et autant de femmes, dont la direction spirituelle est confiée à un prêtre de la Mission. Dans son Voyage pictoresque de Paris…, Antoine Nicolas Dezallier d’Argenville identifie formellement la scène dans cet hôpital.

Par ailleurs, Vincent de Paul et les Dames de la Charité ont la volonté de fonder un « Hôpital général » qui accueillerait charitablement les mendiants de Paris. Mais lorsqu’en 1656 un édit royal interdit la mendicité et regroupe les indigents dans un hôpital du même nom, Vincent de Paul, opposé au principe du « grand renfermement », refuse la participation spirituelle des Lazaristes à ce nouvel établissement.