Vincent de Paul : 1581-1630


Vincent de Paul naît en 1581 au sein d’une famille de paysans catholiques dans le diocèse de Dax, sur une terre protestante.

 

Les débuts

Son enfance et son adolescence sont marquées par la recrudescence des luttes entre catholiques et protestants dans tout le royaume, suite à la mort du duc d’Anjou en 1584 qui rend Henri de Navarre, prince protestant, héritier du trône.

Gardien de troupeaux, il est remarqué pour la vivacité et la pénétration de son esprit et son père l’envoie étudier chez les Cordeliers de Dax. En quatre ans, il devient capable d’instruire les autres et se fait précepteur pour financer ses études. Il part à Toulouse, apprendre la théologie

Ordonné prêtre en 1600, dans l’attente de l’attribution d’une paroisse, Vincent de Paul va défendre – en vain – ses intérêts à Rome, dont il découvre alors la richesse. En 1605, les historiens perdent sa trace : il aurait été esclave à Tunis où il aurait réussi sa première conversion, opérée sur la personne de son maître. En 1607, on le retrouve en Avignon.

 

Ranquines : maison natale, par Jibi 44

 

L'entrée dans le monde

A Paris en 1610, il devient aumônier de la reine Marguerite de Valois pour qui il réalise des oeuvres de charité et des visites de malades dans les hôpitaux.

Ayant pris Bérulle pour directeur de conscience, il fréquente avec lui, le parti dévot dont le principal objectif est d’atteindre la sanctification du corps social. Envoyé comme curé à Clichy, Vincent de Paul y excelle par son exemple. Bérulle le recommande à Philippe-Emmanuel de Gondi qui cherche un précepteur pour ses enfants. Vincent de Paul accepte malgré ses réticences pour la vie mondaine. Pendant son temps libre, il instruit les villageois et administre les sacrements.

 

La prise de conscience

En 1617, encore au service des Gondi, Vincent de Paul découvre sa vraie vocation : combattre la pauvreté et soulager les misères, tant matérielles que morales, grâce aux grands personnages, dispensateurs d’aumônes. La comtesse de Gondi l’encourage à pérenniser les confessions générales. C’est l’origine de la création de la Congrégation de la Mission. Peu de temps après, envoyé à Châtillon-les-Dombes par Bérulle, il fait l’expérience d’une mobilisation des habitants en faveur d’un indigent malade, ce qui lui donnera l’idée d’instaurer les Filles de la Charité

Ayant initié son oeuvre de charité dans les campagnes, Vincent l’étend aux prisons, aux hôpitaux, aux galères dont Philippe- Emmanuel de Gondi est le Général pour tout le royaume. A la mort de la comtesse de Gondi, en juin 1625, Vincent de Paul quitte la maison de ses protecteurs. Il se consacre alors à la Congrégation de la Mission et à son développement. S’ouvre la période où Vincent de Paul déploie pleinement ses talents et ses activités : il adhère à la Compagnie du Saint Sacrement fondée en 1627, rencontre Louise de Marillac dont il devient directeur de conscience en 1629 et crée les Conférences du Mardi en 1632.