Part du système nerveux entérique dans les anomalies fonctionelles de l'atrésie intestinale congénitale
Dans certaines maladies de l’enfant, des malformations répondent à des réparations chirurgicales dont le pronotic est aussi conditionné par la maîtrise de la physiopathologie. Malgré un traitement optimal, des complications post-opératoires surviennent dans les suites de la prise en charge bien conduite, et ceci en raison de troubles fonctionnels mal compris, attribués depuis des années à une anomalie du système nerveux entérique.
Système nerveux entérique et atrésie intestinale
Ce travail porte sur l’étude du système nerveux entérique dans un modèle murin d’atrésie digestive. Il a confirmé une atteinte de cette composante nerveuse en proposant un éclairage nouveau par rapport à la littérature grâce à une approche tissulaire globale. Dans un modèle d’obstruction anténatale, cette méthode a également permis de mettre en évidence l’implication des cellules neuroendocriniennes. C’est un élément important qui pourrait apporter un éclairage nouveau sur les dysfonctionnements observés en pratique clinique.
Ce travail sur l’animal amène donc à une réflexion médicale sur cette entité pathologique, affection grave que l’on prend en charge chirurgicalement à la naissance. C’est dans ce cadre qu’un projet de recherche clinique de type Programme Hospitalier de Recherche Clinique interrégional est élaboré. Il impliquera divers collaboratuers en chirurgie infantile mobilisables sur l’ensemble du réseau national de Chirurgie Pédiatrique.
Si les résultats observés chez l’animal se confirmaient chez les nouveaux-nés, des conséquences sur la prise en charge thérapeutique des nouveau-nés seraient à envisager. En effet, des thérapeutiques adjuvantes seraient cruciales dans des contextes où les médecins sont démunis face aux complications postopératoires qui conduisent souvent au décès, encore en 2020.