Le numéro 3 Hors-Série de la revue « Trayectorias Humanas Transcontinentales » (TraHs) du Réseau International Amérique Latine, Afrique, Europe, Caraïbes (ALEC) « Territoires, Populations Vulnérables, Politiques Publiques » de l’Université de Limoges (France) porte sur :
Buen Vivir : bilans et expériences de dix années de Constitution en Equateur
Le 28 septembre 2008, la Constitution de la République de l'Équateur a été ratifiée. Elle représente une étape importante du constitutionnalisme latino-américain. Parmi d'autres innovations, celle-ci confère des droits à la nature et instaure le régime du Buen Vivir (en Kichwa: sumak kawsay, en aymara: suma qmaña, en guarani: ñandareko).
Les relations de bonne coexistence entre les êtres humains et les non-humains garantis dans cette Constitution ont inspiré la culture juridique d'autres pays d'Amérique latine. C’est le cas de la constitution bolivienne, entrée en vigueur en 2009, qui garantit, elle aussi, le respect des relations entre nature et culture, tout en y apportant des éléments identitaires locaux. D'autres pays latino-américains se sont progressivement inspirés de ce nouveau constitutionnalisme et de la pensée anti-coloniale, renforcée en 2008.
Dix ans après la Constitution de la République de l'Équateur, des changements, des constructions et des déconstructions de la pensée latino-américaine concernant les droits à la nature et les relations nature / culture ont eu lieu, avec des nuances toutefois.