BU Droit : Mail Art de R. Pénard


Début:
13 janvier 2020, 8 h 00 min

Fin:
15 février 2020, 12 h 30 min


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Le Service culturel de l’Université et la BU Droit présentent les œuvres de Rémy Pénard, du 13 janvier au 15 février. Une rencontre avec l’artiste est prévue le 13 janvier 2020 à 18h dans le hall de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques.

Depuis plus de quarante ans, Rémy Pénard s’adonne à l’Art Postal (mail art) en créant des lettres et des cartes postales à partir de papiers et de publicités qu’il recycle, assemble et détourne. Ses créations sont expédiées par voie postale à des mail artistes aux quatre coins de la planète. Ses courriers oblitérés véhiculent son travail artistique, des Stampoems.

« Il s’agit d’une forme d’écriture avec des tampons encreurs que je fabrique raconte-t-il, la lettre Y est très présente, Carte de Rémy Pénard on peut y voir la dernière lettre de mon prénom, une branche ou une fourche, je ne veux pas m’auto-psychanaliser ! Je travaille sur des thèmes liés à l’environnement comme l’eau ou des événements qui me préoccupent. Ma petite imprimerie comprend cinq cents tampons qui représentent chacun un symbole différent ».

En France, une dizaine d’artistes pratique l’art postal, mais ils furent jusqu’à 100.000 dans le monde à s’envoyer des lettres décorées pour transmettre des messages à caractère parfois politique.
« Beaucoup d’artistes de la première génération, c’est à dire les années soixante, ne sont plus là… et Internet nous a déstabilisés.».

Ce mouvement est né aux États Unis en 1962, entre Greenwich et Brooklyn, sous l’impulsion de Ray Johnson. Cet art confidentiel restera délibérément à l’écart des circuits marchands, échappant aux galeries et au grand public.
« Après la guerre froide, des artistes vont faire passer des courriers pour protester contre la junte militaire en Amérique du Sud ou les dictatures en Russie et dans des pays de l’Est explique-t-il, j’ai moi même été fiché par la STASI en 1972. Ses agents croyaient que nous communiquions par code secret. Et en Serbie, j’ai été interrogé à l’aéroport parce que je transportais une fourche ».

 

 

 

 

 

 

Sources : Infomagazine Haute-Vienne