Héloïse Auclair – Docteure de l’Université de Limoges
"J’ai eu la thèse la plus parfaite du monde avec deux directeurs de thèse qui m’ont vraiment très bien encadrée"
Inscrite à l’École Doctorale 524 Biologie Santé, Héloïse Auclair a soutenu le 6 octobre 2017 une thèse en immunologie intitulée « Étude des homologies phénotypiques et fonctionnelles des lymphocytes B en latence III de l’EBV avec les cellules B régulatrices, implication de l’axe PD-1/PD-L1 » au CRIBL (Contrôle de la Réponse Immune B et Lymphoproliférations – UMR CNRS 7276, Inserm 1262).
Interview d’Héloïse Auclair lors de la cérémonie de remise des diplômes de doctorat du 30 mars 2018
Quel a été votre parcours avant le doctorant ? Pourquoi avoir choisi de faire un doctorat ?
J’ai eu un parcours atypique. J’ai commencé par un BTS « Production animale, module équin », puis j’ai fait une licence « Biochimie et biologie moléculaire cellulaire génétique ». Suite à mon stage de licence à l’INRA, je me suis dit que je ne pouvais pas en rester là et j’ai ensuite fait un M1 à Limoges et un M2 à Poitiers en « Physiologie, Neurobiologie, Biologie Cellulaire et Moléculaire », puis choisi de faire un doctorat pour devenir chercheure.
Pourquoi l’Université de Limoges ?
L’université dispense de très bons cours et on est très bien formés. Les enseignants sont très exigeants, mais aussi disponibles et ils nous apportent ce qui est essentiel dans la recherche. Je dois aussi souligner l’excellence des laboratoires de l’université et enfin dire qu’il ne faut pas hésiter à venir à l’Université de Limoges.
Sur quoi portaient vos travaux de recherche ? Qui était votre directeur de thèse ?
J’ai effectué ma thèse en cancérologie/immunologie/virologie sous la direction du Professeur Jean Feuillard et du Docteur Chantal Jayat-Vignoles.
J’ai travaillé sur une latence particulière du virus d’Epstein-Barr. La prolifération accrue de ces cellules en latence III de l’EBV peuvent conduire à l’émergence de certains lymphomes. J’ai pu démontrer dans ma thèse que les lymphocytes B infectés par le virus d’Epstein-Barr s’apparentaient à des cellules B régulatrices car elles possèdent des propriétés immunorégulatrices qui modulent la cellule de l’hôte et pourraient être à l’origine du développement d’un cancer.
Comment avez-vous été financée ?
J’ai obtenu un contrat doctoral du Ministère et en parallèle, j’ai donné des cours à la faculté des sciences.
Comment s’est déroulée votre thèse ?
J’ai eu la thèse la plus parfaite du monde avec deux directeurs de thèse qui m’ont vraiment très bien encadrée.
Que vous a apporté cette expérience ?
De l’autonomie car mes directeurs m’ont laissé beaucoup de liberté dans la réflexion sur mon sujet, ce qui était très bien. L’enseignement m’a aussi permis d’entrer en contact avec les étudiants, d’apprendre à donner un cours et comment faire et corriger un examen. A mes yeux, la recherche et l’enseignement sont vraiment complémentaires dans un travail de doctorat.
Quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui souhaiterait s’engager dans une thèse ?
Tout d’abord, il faut être très motivé au départ, car une thèse, c’est beaucoup de travail et de sacrifices… si on est motivé, il faut vraiment y aller et ne pas se décourager!
Comment envisagez-vous votre avenir professionnel ?
Je suis actuellement en post-doctorat au Centre de cancérologie de Lyon sur un CDD de deux ans. J’aimerais obtenir d’autres contrats post-doctoraux et en fonction des opportunités, postuler sur des concours de chercheurs si j’ai suffisamment de publications, ou me diriger vers le privé.
Propos recueillis par Françoise Mérigaud – Pôle Recherche
- Contact : Héloïse Auclair