Simon Parre, co-fondateur de la start-up UNOVA

Start-up incubée à l’AVRUL, UNOVA développe des applications mobiles dans le domaine du sport

Start-up incubée à l’Agence pour la Valorisation de la Recherche Universitaire du Limousin (AVRUL) depuis mai 2016, UNOVA développe des applications mobiles dans le domaine du sport.

Interview de Simon Parre, un des co-fondateurs d’UNOVA avec Wissam Djedoui et Christelle Aupetit-Berthelemot


Quel est votre parcours universitaire ?

Je suis un pur produit limougeaud. J’ai un double diplôme. Je suis diplômé ingénieur ENSIL de la spécialité Électronique et Télécommunications et j’ai un diplôme de management des entreprises (MAE) de lEcole Universitaire de Management (IA). C’est à l’issue de ma 3ème année à l’ENSIL que j’ai créé Unova avec Wissam Djedoui, mon collègue depuis mes premiers jours à l’ENSIL. Par ailleurs, j’ai suivi le programme PEPITE qui m’a conforté dans mon envie de créer mon entreprise.

Nous avons intégré l’incubateur de l’AVRUL avant même la fin de nos études.

Comment avez-vous eu l’idée de créer votre entreprise ?

L’idée nous est venue du projet de fin d’études ENSIL de Wissam Djedoui effectué sur proposition de Christelle Aupetit–Berthelemot, professeur des universités au laboratoire XLIM au cours duquel, il avait développé l’application AppiGym.
Quant à moi, mon projet de fin d’études a porté sur le projet de création de mon entreprise au sein du programme PEPITE.
Notre amitié a abouti à notre association sur un projet de création d’entreprise qui résulte de l’opportunité de pousser plus loin le produit développé pendant le projet de Wissam et de mon envie de créer une entreprise.
Mon projet de fin d’études m’a permis de gagner six mois sur la création de l’entreprise qui a vu le jour dès décembre 2016.

Pourquoi l’incubateur de l’AVRUL ?

Compte-tenu de notre envie de créer une entreprise, nos enseignant.e.s de l’ENSIL nous ont conseillé de nous rapprocher de l’AVRUL.
Nous avions une idée originale et des prémisses de produit et nous devions nous confronter à la réalité d’une étude de marché.
L’incubateur de l’AVRUL nous a permis de faire la transition entre notre vision liée à notre formation pédagogique et technique d’ingénieur.e.s et la vision entrepreneuriale de la création d’entreprise.

Que vous apporte l’AVRUL ?

En un an, grâce aux conseils de l’AVRUL, nous avons pu finaliser nos développements techniques et assembler toutes les briques pour que nos produits aient un sens et soient commercialisables. L’incubateur nous a apporté le regard dont nous avions besoin sur la pertinence du développement de nos produits sur le marché de la gymnastique et sur celui d’autres sports.

D’un point de vue matériel, nous bénéficions à titre gratuit d’un hébergement et d’accès à différents services téléphoniques avec notamment un accès internet très haut débit très appréciable pour notre activité. Une enveloppe financière de 10 000 € nous a aussi permis d’acheter du matériel informatique de pointe indispensable à notre développement.
Pendant la première année, nous avons perçu une indemnité d’incubation qui nous a permis de nous consacrer pleinement à notre entreprise sans avoir à exercer un autre emploi. Nous avons ainsi pu gagner du temps sur le développement d’UNOVA.
Enfin, nous avons aussi un secrétariat commun à toutes les entreprises incubées qui nous soutient dans nos démarches.

L’AVRUL nous a aidées à nous poser les bonnes questions, à prendre du recul afin de développer nos produits dans le but de créer de la richesse dans la région. Elle nous a vraiment permis de grandir avec notre start-up et de devenir des entrepreneurs.

Pouvez-vous présenter les applications que vous avez développées au sein de votre start up ?

Nous avons actuellement deux produits commercialisables.

Nous avons démarré avec l’application AppiGym qui permet aux juges de noter les gymnastes en temps réel pendant les compétitions. C’est un outil fiable, ludique et très intuitif. Il a été développé en étroite collaboration avec la Fédération Française de Gymnastique (FFG). Autonome et portable, nous avons estimé qu’il peut générer un gain de temps pouvant aller jusqu’à deux heures sur une journée de compétition. Il assure aussi une fiabilité de notation reconnue par la FFG.

AppiCoach, notre deuxième produit propose de gérer les entraînements et matchs de football. En quelques clics, l’entraîneur.e. peut programmer son évènement en implémentant le lieu, l’heure et en convoquant les joueurs ou joueuses et ainsi gérer facilement la présence des footballeurs ou footballeuses. L’entraîneur.e. peut ainsi connaître son effectif et optimiser sa séance ce qui représente un réel confort pour elle ou lui. Nous envisageons d’ouvrir AppiCoach à d’autres sports.

Unuva est adossée à XLIM, comment travaillez-vous avec le laboratoire ?

Cette aventure a démarré au travers d’un projet de fin d’études dans un cadre très orienté recherche et innovation. Notre projet s’est donc déroulé dans un environnement enseignement/recherche qui nous a beaucoup aidé, en particulier sur des points précis pour lesquels nous n’avions pas eu d’enseignement approfondi dans notre cursus.

Grâce à l’étroite collaboration avec Christelle Aupetit-Berthelemot et l’équipe Resyst de l’Axe SRI d’Xlim, nous bénéficions de précieux conseils sur les objets connectés et nouvelles technologies de l’internet des objets. Ce soutien nous permet d’obtenir un regard technique critique, d’anticiper et de résoudre d’autres problématiques.

Les compétences que nous avons acquises devraient nous permettre de pouvoir répondre avec Xlim à des appels à projets. C’est déjà le cas sur le dernier AAP Région Innovation où nous avons déposé un projet conjoint pour le développement d’un nouveau produit et concept qui a été accepté.

Où en est votre projet ?

Nous devons aujourd’hui autofinancer nos développements, devenir autonomes et de plus en plus convaincants.

AppiGym et AppiCoach seront commercialisés en 2018.

Nous souhaitons valoriser notre savoir-faire et proposons aussi de la prestation sur mesure via de l’application mobile pour des entreprises et des structures.

Les signes sont positifs pour UNOVA. Nous sommes sur une phase de croissance et espérons embaucher en 2018 pour internaliser nos ressources et avoir une vraie force de développement.

Et l’avenir ?

Notre priorité est d’obtenir la satisfaction et la confiance de nos premiers clients. Le but est de convaincre de nouveaux client.e.s pour pouvoir nous développer.

Nous devons aussi résoudre la problématique du coût d’acquisition des produits et trouver d’autres moyens de commercialisation pour communiquer, nous faire connaître et gagner des client.e .s. Dans le domaine du sport, le principal vecteur va être le bouche à oreille pour promouvoir le produit sans coûts commerciaux associés.

Un message à faire passer ?

Limoges, son Université et les différent.e.s acteurs et actrices socioéconomiques locaux sont très propices à la création et au développement des entreprises. Cet écosystème allie une densité à une diversité de compétences où tout est mis en place pour lever les problématiques de la création d’entreprises. Nous ne serions pas là sans cela.

Propos recueillis par Françoise Mérigaud – Pôle Recherche