Caterina Merla

Caterina Merla est chercheure à L’ENEA (Agence Nationale Italienne sur les Nouvelles Technologies, l’Énergie et le Développement Économique) à Rome. Elle a été post-doctorante à XLIM de 2008 à 2010 et détachée sur une bourse Marie Curie H2020 à l’Institut de Cancérologie Gustave Roussy de Villejuif jusqu’en août 2017.

Ingénieure électronique de formation, elle a orientée sa carrière vers le bio-électromagnétisme aux côtés de biologistes, de médecins et de pharmaciens et a une vision pluridisciplinaire de la recherche sur le cancer.

Ses compétences seront essentielles pour valider l’efficacité des approches développées tout au long du projet sur des modèles de tumeurs expérimentales in vitro et in vivo.

 

Comment êtes-vous entrée dans le projet ? Est-ce votre première participation à un projet européen ?

Je suis entrée dans le projet dès le premier dépôt pour mes compétences en biologie et bio ingénierie. J’ai été appuyée par ma directrice de l’ENEA- le Dr. Carmela Marino qui travaille sur le bio-électromagnétisme depuis plus de trente ans.

J’ai déjà bénéficié d’une bourse Marie Curie, et SUMASTEC est ma première participation à un projet collaboratif.

Sur quoi portent vos travaux de recherche ?

Mes travaux portent sur la compréhension des effets des champs électromagnétiques sur la matière vivante – il s’agit de traiter la matière vivante avec un agent physique.

A l’origine – il y a 10 ans, le point principal de nos recherches était lié à la protection de la population. Nous avons maintenant compris que nous pouvons traiter efficacement différentes maladies avec des champs électromagnétiques. Ainsi je travaille aujourd’hui sur leurs utilisations dans le domaine médical telles que la stimulation neuronale, l’électroperméabilisation cellulaire avec des signaux impulsionnels très courts de l’ordre de la microseconde, voire de quelques nanosecondes permettant de favoriser un relargage plus efficace de médicaments, l’ablation thermique de tissus ou d’organes par microondes, ainsi que la compréhension des mécanismes moléculaires qui portent ces effets.

Quels sont les aspects que vous développerez dans le projet SUMCASTEC ?

Nous travaillerons sur l’isolement et la neutralisation des cellules au moyen de champs électromagnétiques en élaborant des modèles biophysiques des cellules.

Nous développerons en particulier un dispositif qui permettra de traiter d’une façon complètement nouvelle les cellules souches cancéreuses, cellules qui sont aujourd’hui principalement mises en cause dans les processus de récidive tumorale. Je serai aussi impliquée dans la validation finale de cette nouvelle technologie en utilisant des modèles in vitro et in vivo – un domaine dans lequel l’ENEA est spécialiste.

Quel est l’objectif de cette collaboration ?

Les traitements actuels ne permettent pas de détruire les cellules souches cancéreuses responsables de la résistance de la maladie et de ces potentielles récidives. L’objectif sera de développer des