* Univ. Limoges, IRCER, UMR 7315, F-87000 Limoges, damien.andre@unilim.fr
La mécanique des solides déformables aussi appelée résistance des matériaux est une discipline particulière de la mécanique des milieux continus permettant le calcul des contraintes et déformations dans les structures... Wikipedia
Attention, ce qui va suivre n'est pas parfaitement rigoureux. Vous ne DEVEZ PAS généraliser les formules. Celles-ci ne sont valables que pour le cas de chargement de traction simple.
Lorsqu'un solide subit une action mécanique, celui-ci se déforme…
Une déformation traduit un changement de forme et/ou de longueur d'un objet
🛈 Dans le cas des céramiques, ces déformations sont généralement très faibles…
Regardons de près un essai de traction (▶) par corrélation d'image
Regardons de près un essai de traction (par corrélation d'image)
Voyons l'animation obtenue lorsqu'on juxtapose les photos obtenues
Il est alors possible de rendre compte des déformations par juxtaposant une grille. Sur cette animation les déplacements sont exagérés par un facteur 10.
on observe…
On définie alors les déformations longitudinale εl et transversale εt comme :
εl=Δll0etεt=Δtt0
Ces formules simples ne sont valables que dans le cas de l'essai de traction car les déformations sont uniformes : la grille reste rectangulaire et les cellules sont égales.
Ce qui n'est pas le cas avec un essai de flexion par exemple
Dans l'essai de traction, on observe qu'il existe un coefficient de proportionnalité entre les déformations transversales εt et longitudinales εl.
Ce coefficient s'appelle le coefficient de Poisson (ν): ν=−εtεlν∈[−1 ;0,5]
Le coefficient de poisson ν est une caractéristique matériau. Pour les céramiques, celui-ci est compris entre 0,15 et 0,25.
Les contraintes sont les forces infinitésimales (surfaçiques) qui s'opposent aux déformations et assurent la cohésion du matériau.
Notons Pf le poids nécessaire pour rompre un fil. De Vinci observe que ↴
Pf∝r2
Si on suppose l'existence d'une caractéristique intrinsèque de résistance du matériaux (σf) alors on peut poser que :
Pfr2=K∝σf
On remarque aisément que σf est bien homogène à une pression.
Si on suppose l'existence de contrainte interne (σ) dans le matériau,
alors il y a rupture si :
σ>σfavecσf∝Pfr2
où σ est également homogène à une pression.
En ce cas, il est logique de supposer que :
σ∝Pr2
Principe de coupure fictive mettant en lumière les efforts internes de cohésion
Un peu plus tard, Galilée (1564-1642) réalisa la même expérience pour une configuration de flexion.
Toutefois, ces résultats ne furent pas concluant 😖...
En s'aidant des relations précédentes, on peut tracer σ=f(εl) pour un essai de traction. Dans le cas d'une céramique, on obtient :
Ce module permet d'énoncer la loi de Hooke en traction simple : σ=E×εl
εl=Δll0etεt=Δtt0
Δl et Δt sont les élongations transversales et longitudinales de l'éprouvette
→ exprimées en m
l0 et t0 sont les longueurs initiales avant déformation de l'éprouvette
→ exprimées en m
εl et εt sont les déformations longitudinales et transversales
→ exprimées en ?????
sans unité
!
σ=FS
F est la force appliquée sur l'éprouvette
→ exprimées en N
S est la section de l'éprouvette
→ exprimées en m
2
σ est la contrainte (normale)
→ exprimées en Pa
Loi de Hooke modélise le comportement des céramiques (solides élastiques)
σ=E×εletεt=−ν×εl
E est le module de Young
→ exprimées en GPa
→ c'est une caractéristique matériau
ν est le coefficiant de Poisson
→ sans unité
→ c'est une caractéristique matériau
E et ν sont les modules d'élasticité qui caractérisent le comportement mécaniques des matériaux élastiques !