Never a dull moment !

A l’occasion de son départ à la retraite, la Maison des Langues a eu envie d’interviewer Christine Poiraudeau. Au risque de heurter sa modestie, Christine est un professeur comme on aurait tous aimé en avoir… Elle décrit un métier qu’elle a adoré, voici quelques extraits de notre conversation…

Une année d’études à l’âge de 15 ans à San Jose en Californie a ancré sa passion pour les langues, elle complète ensuite son parcours de Normalienne agrégée par un DESS en Langues Etrangères Appliquées à l’économie. A 26 ans Christine devient responsable des cours de langues de la FDSE d’Orléans, elle établit en parallèle l’antenne de Châteauroux. Période bénie car l’Université lui accorde les moyens des projets qu’elle insuffle, tout est à inventer.  En 1991, Christine rejoint la FLSH à Limoges et le département des Etudes Anglophones. Elle s’épanouit dans la formation LEA qui lui permet d’appréhender globalement le parcours des apprenants, du lycée avec l’ex APB jusqu’au Master. Son expertise s’est aussi appliquée aux doctorants et à la formation continue des personnels.

D’un point de vue académique mais aussi pratique, en tant que directrice des études et dans le cadre des stages, Christine établit une relation riche et pérenne avec les étudiants. Son énergie et sa bienveillance sont appréciées de tous. Enseignant par compétences, Christine s’attache à stimuler la participation de chacun. Pour y parvenir, elle utilise des documents ou des situations authentiques, de la vidéo, du débat, du théâtre qui permettent à l’enseignant de placer l’étudiant en position active. Une remise en question permanente et des thèmes toujours en prise avec l’actualité stimulent l’expression.  Ses étudiants ont des profils très divers, comme la palette de ses enseignements. De la civilisation britannique à l’encadrement d’un projet de festival multiculturel, de l’anglais des affaires à la communication orale,  never a dull moment !

Christine a pu constater, au fil des années, une nette amélioration des compétences des étudiants en compréhension et en expression orales, notamment en anglais américain et l’apport inestimable des ressources digitales pour l’étudiant comme pour l’enseignant (seule condition bien-sûr, respecter et citer les sources !). A l’Université, ce qui lui a paru manquer, c’est l’accompagnement didactique de la formation des enseignants de langues par des stages à l’étranger par exemple.

L’échange avec les pairs est pour elle inspirant, c’est aussi ce que nous ressentons en nous entretenant avec Christine, une référence pour l’enseignement des langues.