Récits des TVL

PLAT DU JOUR 2003-04-14

Le cross fort. On s'y est mis à Frank et moi. Ciel pavé de cumulus. Décoller au bon moment. Monter. Partir. C'est simple quand ça marche. 1700 de plafond. Nous y sommes, au-dessus de la base du nuage, sur le côté. J'ai pris la pompe à Perrin, la meilleure évidemment. Content de savoir que ni lui ni moi ne rentrerons dans le nuage. La méduse est devant, pas pour longtemps. Mon delta l'enfonce proprement. Je passe dessus et je ne le vois plus.
Cap sur la prochaine coupe de bois en gardant à l'esprit qu'il faut de quoi poser. Le plateau est à 800. Il y a des arbres partout. Ca sent la roulette russe. Belle transition vers le sol. Nous avons manqué la pompe de peu. Un grand classique. Dans les 12 kilomètres. Pas mal. J'ai apprécié mon drag-chute.

Pas de contact radio au sol. Arrive Monsieur Coste, forestier, ex-marine marchande, qui a fait un peu de planeur à l'école d'aviation et qui m'emmène téléphoner chez son gendre avec une grand gentillesse. C'est dans la maison de sa tante, morte il y a quelque temps à 99 ans après avoir habité seule ici au milieu de nulle part pendant quelques années. Histoires de cargo de bananes, de tempête et d'épicéas, un petit tour de piste, et voilà Franck et son sac à dos.

Après un triangle Chattemiche (c'est le hameau où se trouve mon champ ; je ne l'ai pas fait exprès), Lanouiaille - Bonnefond, nous nous retrouvons au bar-hôtel du commerce. Bernard Génin assure la récup car Olivier et lui se son ratés. Nous allons tous revoir \"les facteurs de la performance\" (Ambroise Pouget - à paraître).

Les deux atos sont restés sur les galeries. Les parapentes ont voleté. Quand nous repartons, le dernier se dirige vers le nord sous des cumulus plus organisés avant l'arrivée du voile de nuages; il est 17 h 30. Vincent rentrera-t-il à Guéret en vol ? Probablement pas.

Après cette belle aventure, l'avantage est que nous ne rentrerons pas trop tard à la maison. Si je vous dis que nous sommes prêts à recommencer, c'est bien qu'il y a quelques chose de motivant dans cette journée de printemps ordinaire des chercheurs d'air


Pascal Legrand

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