Récits des TVL

PETITE HISTOIRE DU VOL LIBRE DE LA PRéHISTOIRE à NOS JOURS 2011-02-18

Dernières nouvelles de Dordogne : Des spéléos, en explorant une cavité en Périgord viennent de mettre à jour jour une nouvelle salle de Lascaux. Quelle n’a pas été leur stupéfaction en découvrant des dizaines de petits deltaplanes gravés sur les parois….
Euh… j’ai peur que cela fasse un peu new âge, ou alors que cela rappelle trop le génie des alpages…

Je recommence :

Il y a bien longtemps, quelque part en Dordogne, du coté de la cote de Jor, (voir carte des sites fédéraux ;.
Un certain Cro Magnon avait encore un pied dans des grottes comme Lascaux. A cette époque, il ne disposait que que d’un proto langage un peu limité genre Groumph, graorg ( traduire par Tire ! pousse !). Bien sur, il sortait de t de temps en temps pour explorer son environnement ou pour aller chercher de quoi casser la croûte.
Ces cavernes un peu utérines étaient bien pratiques pour se réfugier en cas de danger ; L’extérieur était plein
de choses mal connues et qui fichaient la trouille. Alors, pour exorciser les peurs de la communauté, certains
petits malins qui se disaient chamans restaient peinards à l’abri à barbouiller de jolis dessins sur les parois
pendant qu’ils envoyaient les plus téméraires au ravitaillement, à la chasse.
En plus de glorifier les exploits des vaillants guerriers, les chamans prétendaient acquérir les pouvoirs surnaturels des proies en leur mangeant la cervelle.
Comme ce Cro Magnon n’était pas bête, en tout cas plus malin que ce crétin de Néanderthal,
disparu pour n’avoir pas su évoluer ! Il avait pris l’habitude d’inventer des trucs. Fatigué de courir après des proies plus véloces que lui, il s’était mis à leur balancer des cailloux pour les assommer.
Bon, c’était lourd et pas très efficace, alors il a inventé la sagaie, le propulseur… Au bout d’un moment, sans doute lassés de bouffer toujours la même chose, il se mit en tête de chasser les oiseaux.
Mais, à part ce con de Dodo, les oiseaux ça vole vite ! Pas facile à attraper. Cela à mis du temps, mais il a fini par trouver : l’arc et la flèche ! Avec ça, il a pu varier son ordinaire, en plus de s’approprier les qualités mentales propres aux piafs : capacité à s’élever au dessus du sol, au dessus de sa condition de rampant…
Quelle promotion pour ce bipède poilu et mal foutu…Bien sur tout cela n’était encore que du domaine du virtuel, du spirituel.
Plus tard, notre Périgourdin de souche est passé du statut de chasseur à celui de cultivateur-éleveur.Et plutôt
que de continuer à boulotter des oiseaux maigres et durs, il s’est mis à les engraisser. Mais voila, ce que l’on gagne du coté du matériel, genre blanc de poulet, on le perd coté prestige : Pas facile de s’identifier à une poule ou une pintade qui traîne au sol ! Alors, il a fallu changer de tactique ; Au lieu de vouloir voler
grâce à la magie, au travers de l’esprit de l’oiseau, il va essayer de l’imiter en vrai.
Après de multiples essais plus ou moins foireux, cela finit par marcher, euh non, par voler… Cela vole d’accord mais c’est lourd, ça fait du bruit, ça pue ! Au bout d’un moment, on affine, on allège et finalement on revient à quelques chose qui ressemble à l’arc du départ : Quelques barres de bambou puis d’alu, figurent l’arc, un bout de toile en guise de plumes et un bonhomme couché dessous, qui remplace la flèche d’origine.
Il ne reste plus qu’à étarquer l’aile comme on aurait bandé l’arc.
A défaut de propulser la flèche qui transpercera l’oiseau pour s’approprier ses pouvoirs, la tête, le cerveau du pilote remplacera la pointe de flèche et guidera tout ce bric-à-brac dans les nues afin de rejoindre le fier volatile dans les ascendances, avant de rentrer chez lui pour bouffer son poulet aux hormones…Pourtant,,,,
Que la montagne est bêêlllleu.
Bon, c’est pas tout ça, faut conclure : on s’est souvenu, il y a quelques années, que pour éviter de se casser la gueule, ce ne serait pas mal de rajouter à nos machines, un empennage. Equivalent de l’empennage de la flèche ou des plumes de croupion de nos inspirateurs. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à hisser le pilote dans le plan de la voile, comme la flèche dans le plan de l’arc, pour satisfaire aux principes de la bionique et de l’efficacité.
Après, il n’y a plus que les O.G.M. pour que les plumes nous poussent au cul. Quand je vois des Souviron, des Chauvet et autres mutants, je suis porté à croire que certains ont pris de l’avance….


Philippe Friry

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