Thèse soutenue de David VANDROUX

Le retentissement cardiaque des facteurs de risque cardio-vasculaire en Afrique sub-saharienne (ASS) est mal précisé. Les conséquences cliniques de l’hypertension artérielle (HTA), à type d’insuffisance cardiaque, d’atteinte rénale ou d’accident vasculaire cérébral, apparaissent chez des sujets 10 à 15 ans plus jeunes que dans les populations des pays à revenus élevé avec une prévalence qui avoisinerait 20 à 30 %. Par ailleurs entre 3 à 6% des sujets sont diabétiques. Les caractéristiques et la fréquence des anomalies cardiaques associées à la présence d’un diabète n’ont pas été décrites dans ces populations. Enfin, la coexistence d’autres affections cardiaques (valvulopathies non rhumatismales, cardiopathies congénitales) sont plus fréquentes dans ces populations, et la combinaison de celles-ci avec les conséquences de l’HTA et du diabète sont faiblement étudiées dans la population d’ASS.

Les valeurs normales des mesures échocardiographiques sont mal décrites chez les sujets africains en population générale. La campagne TAHES 2017 a permis l’enregistrement de 1002 échographies réalisées en population générale. Ces enregistrements seront analysé sur une station de travail dédiée et permettront de définir les valeurs normales pour les personnes sans anomalie cardiovasculaire. Ces données seront confrontées aux analyses qui réalisées sur les sujets hypertendus ou hyperglycémiques. Enfin la mesure de la créatinine par prélèvement digital et de la protéinurie lors d’une prochaine étude transversale permettra l’évaluation du retentissement rénal de l’HTA et du diabète en ASS.

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Mots clés :Risque cardio-vasculaire, TAHES , Bénin