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Capital environnemental, fronts écologiques et mobilités
Axe 2 de l'équipe Capital environnemental

Une partie significative des recherches conduites jusqu’à maintenant ont posé les bases des liens entre capital environnemental et mobilités (résidentielles, militantes, artistiques tout comme récréatives et touristiques) en direction d’espaces attractifs, en particulier à l’endroit de populations présentant des profils socio-culturels et économiques propres aux groupes sociaux dominants. Alimentant de nombreuses collaborations croisées au sein de l’équipe, cet axe renouvelle les questionnements autour des enjeux de domination ainsi qu’une attention particulière accordée à deux types d’espaces, parfois susceptibles de se superposer, les espaces naturels protégés et les espaces insulaires.

Espaces naturels protégés

La colonisation, l’appropriation ou la réappropriation d’espaces à fortes aménités par des populations le plus souvent exogènes et aisées (gentrification rurale ; développement de nouvelles activités récréatives), mais parfois aussi autochtones (justice environnementale), implique de réfléchir sur les dimensions d’appropriation de l’espace, de domination, d’inégalités et d’injustice provoquées ou corrigées par ces stratégies de (re)conquête territoriale. Les recherches en cours, et qui seront poursuivies dans le cadre notamment de l’ANR iRGENT portant sur la gentrification rurale, de l’OHMi Nunavik concernant l’évolution des liens aux territoires des populations autochtones ou encore potentiellement dans celui d’une ANR en cours d’évaluation consacrée aux interactions entre les pratiques récréatives et la faune sauvage, ont la particularité de porter dans la majorité des cas sur des espaces naturels protégés.

Lorsque les espaces investigués ne bénéficient pas d’un régime juridique de protection (parcs nationaux, PNR, réserves naturelles, de biosphère, etc.), ils sont souvent protégés de facto (même imparfaitement) par le biais d’investissements individuels et collectifs (associations, land trusts, collectifs informels, médiation artistique) efficaces. Comment les statuts juridiques et sociaux des espaces à fortes aménités ou intérêt écologique s’élaborent- ils ? Dans quelle mesure sont-ils liés l’un à l’autre, ne serait-ce que d’un point de vue chronologique ? Constituent-ils différentes matérialisations d’un capital environnemental qui serait propre et commun à certains groupes sociaux, et ce, à l’échelle désormais transnationale ? Quels liens aux lieux se développent ? Le cas échéant, quelles sont les logiques spatiales et géopolitiques de ces fronts écologiques ? Peut-on identifier des marqueurs communs (paysager, types de pratiques …) à l’ensemble de ces espaces naturels protégés ?

Espaces et singularités insulaires

A l’image de l’émergence progressive des espaces naturels protégés comme espaces d’investigation privilégiés, les îles et archipels se sont imposés comme un géotype concentrant plusieurs actions de recherche qui seront amenées à être renforcées au cours du prochain contrat, y compris dans une perspective appliquée au travers d’un partenariat (bourse CIFRE) avec le Conservatoire du littoral. Constituant des écosystèmes singuliers et des milieux de vie « par essence » singuliers du fait même de leur insularité, les îles et archipels nourrissent des représentations sociales et culturelles puissantes. Quelles soient justifiées ou non, ces représentations alimentent différentes formes de mobilités, d’aménité ou non (cf. les réfugiés climatiques), exposant parfois les espaces de destinations à certains dangers (pression anthropique, artificialisation, atteintes à la biodiversité). Ceux-ci sont alors mis en balance avec les effets positifs (exploitation touristique, implantation de porteurs de projets économiques). Qu’il s’agisse des îles du Pacifique, de Méditerranée ou bretonnes, toutes sont confrontées aux logiques et tensions identifiées plus haut pour les espaces d’aménité. Une question centrale consistera à mesurer le poids de leur caractère insulaire dans ces dynamiques, et incidemment de tester l’hypothèse selon laquelle le capital environnemental pourrait s’y déployer selon des modalités particulières ou par le biais d’acteurs spécifiques.

ANR iRGENT

Labex ITEM

Labex DRIIHM OHMi Nunavik

Id-iles (Fondation de France) en cours de dépôt

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