Neurinome (schwannome)
Tumeur bénigne d’évolution lente développée au dépens des cellules de Schwann le plus souvent au niveau des racines rachidiennes postérieures et siégeant en région thoracique 1 fois sur 2. Elle est responsable de 20% des CM non traumatiques. L’âge moyen se situe entre 30-40 ans sans prédominance de sexe.
Macroscopiquement, elle est encapsulée, de consistance élastique, de coloration brunâtre, de taille variable exceptionnellement kystique, calcifiée ou mélanique. La localisation extra-durale pure est très rare. L’expansion peut être en “sablier” (10%) au travers du foramen intervertébral mais aussi vers l’espace rétropéritonéal et les parties molles. La protéinorachie est souvent très élevée. L’association à une maladie de Recklinghausen est habituellement retrouvée en cas de multiplicité et justifie une recherche systématique de cette affection.
La symptomatologie douloureuse radiculaire et/ ou rachidienne isolée au début avec persistance la nuit est évocatrice du diagnostic mais non pathognomonique du neurinome.
1 - Radiographie du rachis : élargissement du foramen inter -vertébral. scalopping, érosion pédiculaire, cyphose, scoliose.
2 - IRM avec injection de Gadolinium (T1).
3 - Myélographie : arrêt en cupule, en dôme. Le traitement est chirurgical et nécessite souvent le sacrifice de la racine porteuse. Un abord antérolatéral est parfois justifié. La dissection au contact médullaire est délicate et doit être effectuée sous microscope opératoire. Une bonne récupération post-opératoire est observée dans les 2/3 des cas. La mortalité est estimée à 1%.
Méningiome
Tumeur bénigne d’évolution lente développée aux dépens des cellules arachnoïdiennes, elle touche habituellement la femme de plus de 60 ans et siège préférentiellement en région thoracique. Macroscopiquement, la forme est globuleuse avec une insertion durale pouvant être latérale - rétromédullaire (la plus fréquente), latéro-ventrale ou antérieure, rarement en bouton de chemise ou en” sablier”. Elle représente environ 20 % des CM primitives. Les formes multiples doivent faire rechercher une maladie de Recklinghausen. La symptomatologie douloureuse est discrète.
1 - Radiographie standards. Rares calcifications.
2 - IRM avec injection de Gadolinium (T1) : prise de contraste punctiforme diffuse “en grain de mil”.
3 - Myélographie : arrêt cupuliforme.
L’exérèse se fait par voie postérieure et/ ou antérolatérale. Les formes pré-médullaire impliquent des difficultés d’exérèse. La libération doit être effectuée sans traumatisme médullaire sous microscope opératoire. L’exérèse durale prévient la récidive et il est réalisé lorsque cela est possible, une duroplastie ; à défaut une thermocoagulation de l’insertion durale est pratiquée. Le pronostic fonctionnel est en général favorable.