SPONDYLOLISTHÉSIS
Le spondylolisthésis est le glissement en avant d’un corps vertébral accompagné de ses pédicules et des apophyses transverses et articulaires supérieures ; ce glissement est permis par une solution de continuité ou une élongation de l’isthme (Taillard). Le spondylolisthésis s’observe chez 5 à 7% de la population adulte occidentale avec une prédominance masculine. L’âge de découverte se situe surtout entre 35 et 45 ans et peut toutefois s’observer chez le jeune de moins de 20 ans.
Le pseudo-spondylolisthésis (dit dégénératif) constitue une entité à part. Le déplacement en avant intéresse la vertèbre entière y compris l’arc postérieur du fait d’altérations arthrosiques des articulaires postérieures favorisées par le relâchement musculo-ligamentaire et l’ostéoporose. Il s’observe surtout chez la femme après la ménopause, au delà de 50 ans.
La compression et la striction des racines au niveau des foramens et des récessus latéraux, l’association à une hernie discale expliquent la symptomatologie radiculalgique.
ETIOPATHOGÉNIE
Au niveau de la lyse isthmique il existe une perte de substance osseuse remplacé par du tissu fibreux limité par de l’os normal formant parfois un nodule. Le niveau intéressé est souvent L5-S1 plus rarement L4-L5. Une dysplasie locale commandée par un facteur génétique entraîne une fracture de fatigue de l’isthme. Le traumatisme est une cause exceptionnelle.
CLINIQUE
Asymptomatique ou
1- Lombalgies isolées d’intensité variable, de caractère mécanique.
2 - Lomboradiculalgies - cruralgies, sciatalgies - le plus souvent bilatérales, mal systématisées, volontiers tronquées.
3 - Claudication intermittente radiculaire.
4 - Hyperlordose lombaire.
PARACLINIQUE
1 - La radiographie du rachis avec des clichés dynamiques . Des tomographies sont réalisées en l’absence d’IRM. Le stade du déplacement (Legerding) est apprécié :
TRAITEMENT
L’évolution se fait essentiellement sur un mode chronique, dans la majorité des cas bien supporté. Le caractère invalidant de la symptomatologie indique une prise en charge médicale dans 90% des cas : kinésithérapie (rééducation posturale, renforcement de la sangle abdominale, lombostat, antalgique, AINS). La chirurgie, proposée après échec du traitement médical bien conduit, entraîne une disparition des douleurs dans les 2/3 des cas.
MÉTHODES. Plusieurs méthodes sont proposées.