L’hémorragie méningée se définit comme étant une irruption de sang dans les espaces sous arachnoïdiens. Elle représente 5 à 10% des AVC et a une incidence de 6 à 10/100 000 habitants par an. Il s’agit d’une urgence neurochirurgicale.
ÉTIOLOGIE
Anévrismes artériels (50 à 75%), malformations vasculaires cérébrales (10%, anévrismes artérioveineux), maladies hémorragiques, anticoagulants, traumatisme, toxique...
Dans 15 à 20%, aucune cause n’est retrouvée.
CLINIQUE
1 - Syndrome méningé brutal non fébrile :
2 - Il existe des atypies : céphalées isolées, début progressif, épilepsie (20%), coma d’emblée.
3 - L’examen clinique retrouve :
4 - On recherchera un déficit neurologique : hémiplégie, paralysie oculomotrice,...
Une HTA est souvent relevé, de même que des troubles ECG. _ Du point de vue biologique une polynucléose modérée, une hyperglycémie peuvent être observée au décours de l’hémorragie.
PARACLINIQUE
1 - TDM sans injection de produit de contraste : hyperdensité dans les espaces sous arachnoïdiens disparaissant à partir du 7 ème jour, orientant vers le siège de l’anévrisme ; visualisation d’un éventuel hématome ou d’une hydrocéphalie.
2 - PL : réalisée uniquement si la TDM est normale. Elle est en général positive environ 12 heures après le saignement : liquide uniformément rouge dans les 3 tubes ne coagulant pas ou xantochromique. Elle est contre-indiquée en cas de coma, et de déficit neurologique. En cas de doute traumatique :
3 - Angiographie :
Lorsque l’artériographie est "négative" : l’anévrisme est peut-être masqué par le spasme ou un hématome compressif. Il faut aussi songer à une fistule artério veineuse durale (faire une artério carotide externe) ou un angiome spinal (IRM).
Dans 10 à 20 % des cas, l’artériographie se révèle normale. Une autre artériographie est pratiquée 2 semaines après, puis environ 3 mois plus tard. Les hémorragies méningées sans cause retrouvée - il s’agit souvent d’une hémorragie péri-mésencéphalique - ont généralement un pronostic favorable.