Actes Sémiotiques https://www.unilim.fr/actes-semiotiques Actes Sémiotiques est une revue créée en 1977 par Algirdas Julien Greimas, et consacrée à l’analyse des faits de signification dans une perspective structurale. Dès sa création, elle affirmait sa dimension pluridisciplinaire et internationale. L’objectif des Actes Sémiotiques est de contribuer au développement et à la promotion des recherches sémiotiques en faisant notamment vivre l’héritage intellectuel de Greimas, qui, par-delà la diversité des objets, des options théoriques et des positions épistémologiques, se caractérise principalement par une exigence d’explicitation des choix théoriques, conceptuels, méthodologiques, et des procédures de démonstration dans la construction de la signification.Actes Sémiotiques encourage l’ouverture de la réflexion à des problématiques contemporaines, l’émergence de nouveaux champs d’investigation, en soutenant non seulement le dialogue entre les diverses approches possibles, mais aussi et surtout l’échange avec les autres « sciences du sens », quel que soit leur ancrage disciplinaire. fr Une utopie langagière : la glossolalie https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8067 Notre article se présente comme un hommage conjoint à Michel de Certeau, l’auteur, à notre connaissance, de cette conception de la glossolalie comme utopie, et à Paolo Fabbri : leurs conversations à ce sujet ont été d’ailleurs publiées dans l’ouvrage Utopie vocali (Mimesis Edizioni, Milano-Udine, 2015). Le phénomène de la glossolalie, désignée à l’origine comme la « langue des anges », s’inscrit donc dans l’univers religieux, voire, plus précisément, néo-testamentaire et chrétien (la Pentecôte en est l’épisode culminant). Et l’on sait que le rite orthodoxe comprend toujours l’intervention glossolalisante d’un(e) fidèle, spontanément, le jour même de la Pentecôte, mimant la survenue de l’Esprit saint. Mais le phénomène glossolalique a glissé de l’univers religieux au profane, ainsi dans les manifestations en littérature, et du normal au pathologique. Et c’est bien au champ de la pathologie que nous voudrions nous attacher plus précisément, la glossolalie apparaissant chez certains sujets schizophrènes, relevant donc de la schizophasie. Des exemples montreront cette impressionnante manifestation d’une langue entièrement néologique, avec ses permanences (invariants phonologique et syntaxique) et ses règles de formation de véritables unités-phrases. Un exemple exceptionnel sera pris, celui d’un patient québécois disposant de cinq langages glossolaliques (ce cas nous a été communiqué par le célèbre aphasiologue André Roch Lecours). Le recours à la théorie des instances (J.-C. Coquet) permettra d’émettre une hypothèse sémiotique sur la survenue, chez le schizophrène, d’un tel phénomène, et cela à partir de ces ilôts limités dans le langage de ces patients que sont les mots néologiques et récurrents (appelés « predilection words ») au sein du langage normal préservé, y compris dans sa fonction métalinguistique. C’est le processus de reprise de l’expérience, le passage de la phusis au logos (selon les termes mêmes de Coquet) qui serait profondément atteint, engendrant la production inintelligible d’une pure expérience dans l’incapacité de se faire logos. Our article is intended as a joint tribute to Michel de Certeau, the author, as far as we know, of this conception of glossolalia as utopia, and to Paolo Fabbri: their conversations on this subject were in fact published in the book Utopie vocali (Mimesis Edizioni, Milano-Udine, 2015). The phenomenon of glossolalia, originally referred to as the “language of angels”, is therefore part of the religious world, or more precisely, of New Testament and Christian world (Pentecost is the culminating episode). And we know that the Orthodox rite always includes the glossolalising intervention of a member of the faithful, spontaneously, on the very day of Pentecost, mimicking the coming of the Holy Spirit. But the phenomenon of glossolalia has moved from the religious to the secular, as in manifestations in literature, and from the normal to the pathological. And it is in the field of pathology that we would like to focus more specifically, since glossolalia appears in certain schizophrenic subjects, and is therefore a schizophrenia. Examples will show this impressive manifestation of an entirely neological language, with its permanent features (phonological and syntactic invariants) and its rules for forming genuine sentence units. An exceptional example will be given, that of a Quebec patient with five glossolalic languages (this case was communicated to us by the famous aphasiologist André Roch Lecours). Recourse to instance’s theory (J.-C. Coquet) will enable us to put forward a semiotic hypothesis on the occurrence of such a phenomenon in schizophrenia, based on the limited islands in the language of these patients that are neological and recurrent words (called “predilection words”) within preserved normal language, including its metalinguistic function. It is the process of recapitulating experience, the passage from phusis to logos (in Coquet’s own words) that is profoundly affected, giving rise to the unintelligible production of pure experience incapable of becoming logos. mar., 25 juil. 2023 00:00:00 +0200 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8067 De la prosodie fondamentale à la prosodie vocale et vice versa https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8072 Le concept de prosodie sera examiné dans cet article dans deux dimensions : d’une part, la prosodie fondamentale, issue de la syllabe et de l’intonation du langage naturel et guidant les principes théoriques de la sémiotique tensive actuelle, et, d’autre part, la prosodie vocale, responsable à la fois de la rencontre des unités linguistiques avec leurs inflexions intonatives dans le discours quotidien et de la relation entre mélodie et paroles dans les chansons médiatiques. Les deux prosodies trouvent leur origine dans les paramètres qui manifestent nos affects sur le plan de l’expression, notamment dans leurs notions essentielles d’accent et de modulation. Il n’y a pas de discours oral sans une composante mélodique, ascendante ou descendante, indiquant l’impulsion, le désir, le doute, la conviction ou l’émotion de celui qui parle, par le simple rapprochement ou éloignement de l’accent principal de la phrase ou du passage émis. Il en va de même pour la chanson, mais sa mélodie est encore stabilisée par l’action musicale, ce qui génère d’autres types de compatibilité avec les paroles, comme la thématisation et la passionnalisation. Les accents qui nous aident à appréhender les directions mélodiques sur le plan de l’expression sont les mêmes qui régissent notre compréhension et notre appréciation des sujets pertinents sur le plan du contenu, dans une échelle hiérarchique également ascendante ou décadente. On peut dire alors que les éléments de la prosodie vocale instruisent la prosodie fondamentale pour que celle-ci, d’autre part, rende compte des deux plans du langage. In this article, the concept of prosody will be examined in two dimensions: on the one hand, fundamental prosody, derived from the syllable and intonation of natural language and guiding the theoretical principles of current tensive semiotics, and, on the other, vocal prosody, responsible both for the encounter between linguistic units and their intonational inflections in everyday speech and for the relationship between melody and lyrics in media songs. Both prosodies have their origins in the parameters that manifest our affects at the level of expression, notably in their essential notions of accent and modulation. There is no oral discourse without a melodic component, ascending or descending, indicating the impulse, desire, doubt, conviction or emotion of the speaker, simply by moving the main accent of the sentence or passage emitted closer or further away. The same applies to the song, but its melody is further stabilised by the musical action, which generates other types of compatibility with the lyrics, such as thematisation and “passionnalisation”. The accents that help us to grasp the melodic directions at the level of expression are the same that govern our understanding and appreciation of the relevant subjects at the level of content, in a hierarchical scale that is also ascending or descending. We could say, then, that the elements of vocal prosody instruct fundamental prosody so that the latter, on the other hand, accounts for both levels of language. mar., 25 juil. 2023 00:00:00 +0200 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8072 L’expression : de Hjelmslev à l’analyse computationnelle des larges collections d’images https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8077 Cet article vise à faire le point sur la notion d’expression et notamment sur l’élément matériel qui la caractérise a minima. Après avoir examiné la relation entre matière et forme et entre image et schématisme, nous prendrons en considération la substance visuelle telle qu’elle est mise à disposition dans les bases de données qui permettent non seulement l’analyse des collections d’images, notamment artistiques, mais aussi la production de nouvelles œuvres via des plateformes de génération d’images telles que Midjourney et Stable Diffusion. The aim of this article is to provide an overview of the notion of expression, and in particular of the material element that characterizes it at a minimum. After examining the relationship between purport and form, and between image and schematism, we will consider visual substance as it is made available in databases that enable not only the analysis of image collections, particularly artistic ones, but also the production of new works via image generation models such as Midjourney or Stable Diffusion. mar., 25 juil. 2023 00:00:00 +0200 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8077 Rythme, perception et forme de l’expression https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8120 Dans cette brève contribution, je me propose de revenir sur un ensemble de réflexions éparpillées dans plusieurs de mes travaux, afin de les systématiser en vue d’une « sémio-phénoménologie du rythme » qui, encore en attente d’être constituée, serait susceptible d’éclairer le fonctionnement du plan de l’expression dans différents langages, ainsi que son rapport à la perception. Pour ce faire, j’ai d’abord recours à l’hypothèse haptologique, en la rattachant à une gestualité profonde fondée sur la « saisie » ou la préhension, qui fait émerger la forme (de l’expression). Ensuite, je postule le caractère transversal du rythme, en tant qu’organisation du devenir de la forme et foyer de cette activité haptologique de la part du sujet percevant. Enfin, je propose de considérer le « parcours rythmique », constitué par la séquence « attaque-tension-détente » modulant la « saisie » comme l’équivalent du programme narratif, au sein d’un parcours génératif du plan de l’expression. In this brief contribution, I propose to return to a set of reflections scattered throughout several of my works, in order to systematize them with a view to a “semio-phenomenology of rhythm” which, still waiting to be constituted, would be likely to shed light on the functioning of the plane of expression in different languages, as well as its relationship to perception. To this end, I first turn to the haptological hypothesis, linking it to a profound gestuality based on “seizure” or prehension, which gives rise to form (of expression). Next, I postulate the transversal character of rhythm, as the organization of the becoming of form and the focus of this haptological activity on the part of the perceiving subject. Finally, I propose to consider the “rhythmic path”, constituted by the “attack-tension-relaxation” sequence modulating the “seizure”, as the equivalent of the narrative program, within a generative path of the plan of expression. mar., 25 juil. 2023 00:00:00 +0200 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8120 Le Corbusier, l’énigme métaphysique de Ronchamp https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8139 Dans l’Histoire de la Modernité architecturale, la chapelle de Ronchamp de Le Corbusier (1954) représente une date exceptionnelle, un moment clivant entre ses adeptes, les uns refusant ce qui était une remise en question de ses principes « novateurs » (épuration des volumes, rigueur architectonique, rationalité constructive), les autres acceptant cette « ouverture » vers une autre architecture moins dogmatique, retrouvant une tradition en tant qu’expressions vernaculaires associées à des sites différenciés. L’expression architecturale, même hors de toute ornementation, fut certainement l’un de ces enjeux : faire réapparaître la nature des matériaux sous des formes non-convenues. En ce sens, Ronchamp exprime une composition des surfaces tout à fait inédite entre la rudesse certaines formes et l’aplat d’autres à titre de paroi lisse. In the history of Modern architecture, Le Corbusier’s Ronchamp chapel (1954) represents an exceptional date, a moment of division between his followers, some of whom rejected what was a challenge to his “innovative” principles (purification of volumes, architectural rigor, constructive rationality), others who accepted this “opening” towards another, less dogmatic, architecture, rediscovering a tradition as vernacular expressions associated with differentiated sites. Architectural expression, even without ornamentation, was certainly one of these challenges: to make the nature of materials reappear in unconventional forms. In this sense, Ronchamp expresses a completely new composition of surfaces, between the roughness of certain forms and the flatness of others as smooth walls. mar., 25 juil. 2023 00:00:00 +0200 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8139 La structure dynamique du plan de l’expression gustatif https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8162 Dans cet article, il s’agit de revenir sur la structure et la dynamique du plan de l’expression de la sémiose perceptive. En prenant appui sur la pratique de la dégustation œnologique, nous montrerons comment ce plan de l’expression se manifeste comme une configuration spatiale dont le volume, la densité, la texture et la forme reposent sur une dynamique tensive. Le matériau sémantique offert par la terminologie œnologique nous permettra ainsi de reconstruire progressivement la complexité de cette structure et notamment de mettre au jour les caractéristiques de son armature sapide ainsi que la configuration de son complexe aromatique en champ de présence. In this article, we study the structure and dynamics of the expression plane of perceptual semiosis. Drawing on the practice of oenological tasting, we will show how this plane of expression manifests itself as a spatial configuration whose volume, density, texture and form are based on a tensive dynamic. The semantic material offered by oenological terminology will enable us to gradually reconstruct the complexity of this structure, and in particular to reveal the characteristics of its sapid framework and the configuration of its aromatic complex in a field of presence. mar., 25 juil. 2023 00:00:00 +0200 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8162 Pierre Boudon, L’architecture musicale, préface de Verónica Estay Stange, Liège, PuLg, 2022 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8174 Le livre que Pierre Boudon vient de publier dans la collection Sigilla s’annonce comme une mise en résonance de deux sémiotiques, celle de l’architecture et celle de la musique. D’une certaine façon l’architecture offre le premier pas de cette modélisation puisque l’auteur est bien connu pour ses travaux sur l’architecture. On retrouvera en musique le mode de formalisation en réseaux de templa que l’auteur présente en introduction de son livre et qui est sa marque de reconnaissance. Dans une perspective formelle, il est nécessaire de se demander comment peut se définir le domaine étudié et surtout quelles en sont les limites. La musique s’arrête quand commence le bruit, la frontière relevant plutôt d’un principe que d’un constat empirique. La musique se définissant d’abord par les dimensions cardinales que sont la hauteur, le timbre et la durée, l’auteur précise : C’est dans la composition de ces trois dimensions cardinales que va apparaître le son musical ; cette composition exprime une totalité virtuelle, implicite, qui enferme le son dans un « monde musical » opposé à l’univers des bruits naturels (ou cosmiques), lequel est indéfini et non rationnel. (p. 21) On comprend par là qu’il existe comme une essence de la musique et que celle-ci va pouvoir être sémiotiquement définie par une paradigmatique et une syntagmatique. Les deux premières parties du livre sont ainsi intitulées : L’architectonique musicale Dynamique des formes On pourrait penser que cette conception de la m mar., 25 juil. 2023 00:00:00 +0200 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8174 Louis Hébert, Introduction à l’analyse des textes littéraires, Paris, Classiques Garnier, 2023 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8197 Introduction L’ouvrage se compose de 748 pages réparties en deux parties. La première partie sert à présenter le projet et les objectifs du livre, ainsi qu’à préciser son public cible, notamment les enseignants de littérature au lycée ou à l’université. Elle offre également un cadre terminologique complet pour situer clairement les différentes notions abordées. L’auteur, spécialisé en systémique, propose une sélection d’approches provenant de diverses disciplines telles que la narratologie, la sémiotique, la sémantique, etc., qui permettent d’analyser les œuvres littéraires. Il offre également des développements supplémentaires en lien avec les sujets abordés dans son ouvrage. La deuxième partie du livre présente un approfondissement des notions d’aspects et d’approches, en proposant des typologies basées sur une variété de paramètres. Louis Hébert examine notamment la nature du texte, les phénomènes linguistiques qui s’y manifestent, les divers contextes de réalisation et de lecture du texte, ainsi que les genres littéraires. L’ouvrage aborde par ailleurs des sujets plus contemporains tels que l’intermédialité et les nouveaux médias, ainsi que les normes et les écarts dans la communication. Il explore aussi les systèmes sémiotiques et propose une réflexion sur les oppositions sémiotiques telles que le carré sémiotique, le templum et le cube sémiotique. Première partie : aspects, approches, corpus La première partie de l’ouvrage constitue une présentation terminologique visa mar., 25 juil. 2023 00:00:00 +0200 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8197 Les diamants de synthèse et la « joaillerie écologique » : étude de cas sémiotique sur la communication de la joaillerie et ses défis https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8098 Cet article vise à montrer à l’œuvre une forme de sémiotique engagée à augmenter l’intelligibilité de phénomènes culturels et sociaux contemporains. Pour ce faire, nous proposons une analyse d’un type de discours spécifique, celui qui travaille à la valorisation du diamant de synthèse ou de laboratoire, notamment en mobilisant la prise de responsabilité éthique et environnementale de l’industrie diamantaire. Soumise, comme beaucoup d’autres secteurs économiques, à des critiques sur le plan de la durabilité et de l’éthique, l’industrie des diamants et des joyaux produit en effet des « formations discursives » multimodales parfois très intéressantes, qui expriment des formes de construction de valeur dans un contexte polémique, face aux défis de l’habitabilité de la planète. C’est en analysant ces formations qu’une forme spécifique de sémiotique, liée à l’héritage de l’école d’A. J. Greimas, peut montrer sa vivacité et sa contribution à la construction du savoir autour des enjeux cruciaux de notre ère. The aim of this article is to approach a form of semiotics committed to increasing the intelligibility of contemporary cultural and social phenomena. To this end, we propose an analysis of a specific type of discourse, that which works to enhance the value of synthetic or laboratory diamonds, in particular by mobilizing the diamond industry’s assumption of ethical and environmental responsibility. Like many other economic sectors, the diamond and jewellery industry is subject to criticism in terms of sustainability and ethics, and produces some very interesting multimodal “discursive formations” that express forms of value construction in a polemical context, in the face of the challenges of the planet’s habitability. It is by analyzing these formations that a specific form of semiotics, linked to the legacy of the school of A. J. Greimas, can demonstrate its vitality and its contribution to the construction of knowledge around the crucial issues of our era. mar., 25 juil. 2023 00:00:00 +0200 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8098 Sémiotique du déjà-vu et réflexions épistémologiques https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8106 Le déjà-vu est un objet qui révèle et problématise un passage épistémologique délicat entre sémiotique du discours et sémiotique de l’expérience. Une des options permettant de répondre à cette difficulté semble être de considérer une sémiotique écologique – plus englobante –, qui intègrerait l’historicité et la contingence au sein d’une adaptation « risquée ». Dans ce cadre, si le travail de la différence et de la répétition pose « l’émergence » devant la « réciprocité » et que le travail de la permanence et du changement révèle l’importance d’une « confiance » émancipée « d’authenticité », alors le travail de la multiplicité et de la singularité fait prévaloir la « plasticité » sur la « combinatoire ». Ainsi, en envisageant la vie du sens depuis les notions d’émergence, de confiance et de plasticité, cet effort dialectique permet de concevoir les significations comme l’excédent d’un processus adaptatif qui, dans l’entrelacs du conscient et du non-conscient sur fond d’imprédictibilité, vise une continuelle réduction de l’imprévisibilité. The déjà-vu is an object that reveals and problematizes a delicate epistemological transition between the semiotics of discourse and the semiotics of experience. One option for dealing with this difficulty seems to be to consider a more encompassing ecological semiotics, which would integrate historicity and contingency within a “risky” adaptation. Within this framework, if the work of difference and repetition places “emergence” ahead of “reciprocity”, and the work of permanence and change reveals the importance of a “trust” emancipated from “authenticity”, then the work of multiplicity and singularity gives precedence to “plasticity” over “combinatoriality”. Thus, by considering the life of meaning from the notions of emergence, trust and plasticity, this dialectical effort enables us to conceive of meanings as the surplus of an adaptive process which, in the intertwining of the conscious and the non-conscious against a backdrop of unpredictability, aims for a continual reduction in unpredictability. mar., 25 juil. 2023 00:00:00 +0200 https://www.unilim.fr/actes-semiotiques/8106