Interview de Cédric Enguehard Tedx 2020

Le 30 Janvier 2020, Cédric Enguehard, autrefois étudiant à l’Université de Limoges et docteur du laboratoire Xlim UMR CNRS 7252 a réalisé un Tedx intitulé : « La fluorescence pour débusquer le cancer ». Il a fondé la start-up Dyameo avec Virgile Barret-Vivin et Alexis Saintamand, ses deux associés. Cette start-up propose une méthode innovante de diagnostic qui fut l’objet de son talk. L’Université de Limoges était partenaire de cet événement.

 

Quelles leçons tirez-vous de l’expérience TedX ? Pensez-vous dans le futur participer à d’autres manifestations de ce genre ?

TEDx Limoges nous a permis de faire connaitre notre projet d’une part au niveau local lors de cette soirée et d’autre part, au niveau national, avec la mise en ligne de la présentation. C’était aussi l’occasion de faire un exercice de communication très différents de ce à quoi je suis habitué, de par le décorum offert par la scène de l’Opera de Limoges et l’ambiance de cette soirée.

Dans le cadre de notre projet, il sera sans doute assez rare de faire ce type d’exercice, mais cela reste une expérience très enrichissante. Je renouvelle mes remerciements à tous les bénévoles qui organisent cet évènement.

 

Il vous a sans doute été demandé de vulgariser vos propos. Est-ce que c’est un exercice que vous avez l’habitude de faire ? 

Nous travaillons depuis quelques temps sur notre dispositif et de fait, nos interlocuteurs sont multiples : Banquier.e.s et financeur.e.s, institutions publiques, médecins, associations de patient.e.s ou encore chercheur.e.s de différents domaines. La vulgarisation est obligatoire pour se faire comprendre par notre auditoire. C’est un exercice qui reste toujours compliqué et qui demande non seulement du travail mais aussi de l’écoute pour être certain de faire passer son message de manière claire.

 

Mise à part la chirurgie, d’autres moyens peuvent-ils bénéficier de cette technique de détection des cellules ? (Traitements chimiques, radiologie…)

Pour l’instant, nous visons des applications d’aide à la chirurgie du cancer, qui nous semble être les plus pertinentes pour notre technologie. Compte tenu de nos avancées, nous développons en parallèle des produits pour la détection de molécules biologiques en laboratoire.

 

Quel est le taux de réussite de votre technique ? Son impact sur la population est-il mesurable ?

A ce stade, il est trop tôt pour faire une évaluation de l’impact sur le parcours de soin du patient. Cependant l’ensemble des tests in vitro (c’est-à-dire en dehors de l’organisme vivant) et précliniques nous rendent optimistes sur l’impact positif que notre dispositif aura à terme. Il est déjà établi que la qualité des marges de chirurgie a un impact direct et important sur l’espérance de vie des patient.e.s atteint.e.s de cancer.

 

Est-ce que pour vous, il est essentiel que les recherches répondent à une demande, des enjeux sociétaux ou au contraire vous pensez qu’il faut prendre des risques et anticiper sur l’avenir ?

On oppose trop souvent la recherche scientifique dite fondamentale à celle qui serait appliquée. La différence entre les deux réside simplement dans une dimension de temps. La recherche ‘fondamentale’ d’aujourd’hui est la recherche ‘appliquée’ de demain et elle sera l’innovation qui résoudra des problématiques, peut-être essentielles, qui n’existent pas encore aujourd’hui.

 

Travaillez-vous sur d’autres projets où vous préférez vous consacrer à Dyaméo ?

Je suis, avec mes associés Virgile et Alexis Saintamand, occupé à 100% par la réussite de notre start-up. Les enjeux et l’impact que nous voyons pour les patient.e.s sont trop importants et trop prenants pour ne pas rester focalisés dessus.


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